Ghost Recon: Future Soldier : Les Ghosts sont de retour, et ils ne sont pas contents... Mais alors pas du tout.
Passons rapidement sur le scénario, peu surprenant sur l'aspect "les Russes sont vilains" mais toujours aussi détaillé, tant au niveau des opérations que des situations, ainsi que sur les phases de cinématiques qui n'apportent strictement rien à l'histoire, mais qui ont le mérite de développer un petit peu la personnalité des soldats de l'ombre pour se diriger vers la partie gameplay du jeu.
Comme d'habitude, Ghost Recon: Future Soldier proposera un mode solo bien dense dans lequel nous n'aurons de cesse de découvrir notre équipement futuriste, sur une bonne moitié de la campagne, en étant quelque peu tenus par la main mais rapidement lâchés dans de nouvelles situations où l'information à plutôt intérêt à être vite intégrée. Les gadgets sont plutôt nombreux et bien répartis, pour la plupart, dans leur utilisation : cela va du petit drone volant et rampant (pour détecter ses cibles ou déployer un champ sonique permettant de griller une installation électrique) à la découverte du tir synchronisé ultra-efficace pour nettoyer des espaces en quelques secondes, mais aussi le robot autonome armé d'un mortier et d'un lance-missile que nous pourrons utiliser pour raser une base entière. Tous ces petits gadgets ont le mérite et le bon goût d'être suffisamment peu "futuristes" pour rester crédibles et ne pas propulser le joueur adepte des guerres modernes dans un pastiche de Star Wars. Autre particularité sympathique, les Ghosts sont pourvus de lunettes de soleil auxquelles est intégré un système de réalité augmenté (sûrement développé à partir d'une 3DS ou d'une Vita) qui leur donne tout un tas d'informations en temps réel et qui remplace intelligemment un ATH (ou HUD si vous préférez... bref, une interface en somme).
Là où tout cet équipement commence à devenir "trop" efficace, c'est lorsque nous découvrons la possibilité de passer en "vue magnétique", ce qui permet de faire apparaitre la quasi-totalité des cibles ennemies du périmètre et de les repérer à travers n'importe quelle structure. Dès lors, Ghost Recon: Future Soldier se paie le même écueil que Batman: Arkham Asylum avec sa fameuse "vue détective" puisque le joueur finit par utiliser le plus souvent possible cette vision avantageuse, et délaisse bien vite les autres items plus subtils comme le drone ou les capteurs au profit de cet atout monumental. "Pas grave" penserons certains, seulement le gros "hic" c'est que la difficulté en prend un sacré coup sur la figure, et cela dénature totalement le jeu puisque la représentation de cette vue se résume à un affichage en "fil de fer" bleuté sympathique mais franchement usant à la longue. Résultat : l'immersion frise le néant, nous perdons la notion des espaces et l'infiltration se réduit à désigner ses cibles pour un tir synchronisé, les abattre et passer aux suivantes. Fort heureusement, cette vue n'est pas tout le temps disponible puisque certaines missions se dérouleront en pleine nuit, ce qui profitera donc à la célèbre vision nocturne, et certaines situations nous forceront à agir de manière légèrement différente, en nous mettant dans la position de bouclier humain, armé d'un petit pistolet et chargé de protéger un otage et en abattant les ennemis au vol. Ces quelques moments de rail shooting ont le grand mérite de donner un bon bol d'air frais au jeu et de nous montrer que les Ghosts peuvent aussi être bourrins.
Car, le premier parti pris de ce nouvel épisode est de mettre en scène une montée en rage des soldats invisibles qui découvrent les ficelles d'un complot au fur et à mesure, et qui sombrent petit à petit dans des actions de moins en moins "silencieuses", comportement qui nous était auparavant quasiment interdit, sous peine d'exécution rapide et de renvoi au checkpoint précédent. Résultat, nous pouvons toujours appréhender les situations de deux manières différentes : buter tout le monde avec le maximum de dégâts (ce qui aura pour effet de doubler le nombre de terroristes dans la zone) ou éliminer les cibles une à une sans déclencher l'alarme, et donc sans rameuter des unités supplémentaires à abattre. Le choix nous est constamment laissé et les situations sont très souvent bien pensées pour ne pas être désavantagé par l'une ou l'autre des solutions, grâce à des caisses de munitions ou d'armes proches de nous, ou de nombreuses cachettes et abris permettant de s'adosser et de passer sous le nez des sentinelles sans se faire repérer. C'est d'ailleurs précisément ce point qui fait basculer la série, qui abandonne son traditionnel mode FPS au profit d'une vue à la troisième personne beaucoup plus adaptée à ce mix des genres, et qui permet, enfin, de démarquer officiellement Ghost Recon de son grand frère Rainbow Six.
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Parce que depuis today, je découvre le FPS tactique avec Rainbow 6 Vegas et j'avoue commencer à y prendre bien goût et on m'a conseillé de me mettre aux Ghost Recon.
Ou alors, je peux directement commencer par le GRAW2?