TEST - Entwined : 1 + 1 = 1

« Toujours réunis, à jamais séparés... » Entwined, c'est la fusion entre deux êtres que tout oppose, l'un étant une sorte de poisson, l'autre voguant dans les airs. C'est également la fusion entre deux mondes que tout oppose et qui ne cherchent qu'à fusionner pour être encore plus beaux. C'est tout ? C'est tout. Entwined part d'un concept épuré à l'extrême, afin de mieux nous inviter à un voyage initiatique sensoriel auquel finalement peu goûteront. Car il faut y entrer et faire abstraction de tout le reste pour se fabriquer une bulle le temps d'une heure ou deux, grand max.

Passées les neuf vies, l'expérience sera aussitôt terminée, aussitôt oubliée.

L'originalité, si tant est qu'il y en ait une, se situe dans le gameplay, schizophrénique à souhait puisqu'il s'agit de contrôler deux entités distinctes dans des environnements cylindriques qui épousent les mouvements extrêmes d'un stick analogique (arc de cercle, ndlr). Concrètement, chaque créature se contrôle à l'aide d'un des sticks, justement, de manière totalement indépendante. Pour le reste, il s'agit de récolter des orbes et de passer à travers des portes de la couleur correspondante à chaque héros (bleu et orange). La finalité ? Remplir deux barres qui, une fois à leur terme, permettent de fusionner en un ersatz de dragon vert dont la tâche est de ramasser, lui aussi, des petites boules colorées.

Vu comme ça, Entwined a l'air de ne proposer aucun challenge. Ce n'est pas tout à fait vrai tant la prise en main s'avère parfois hasardeuse. Effectivement, si les deux amoureux sont lents, lesdites portes défilent rapidement et il faut faire appel à ses réflexes, à l'observation et à un sens du timing certain pour ne pas se louper. C'est d'autant plus vrai tant les passages, répétitifs et lâchés aléatoirement, se corsent au fur et à mesure des neuf niveaux en forme d'environnements variés et qu'il est impossible de s'accrocher à un quelconque rythme, même musical. En vérité, les plus malins apprendront les combinaisons par cœur et prieront pour que les plus difficiles n'apparaissent que rarement. Autrement, il arrive que la chance pointe le bout de son nez et se porte garante de la réussite.

Au final, Entwined n'a rien de foncièrement transcendant et, sous ses aspects relaxants (merci les graphismes charmants, mais troublés par quelques chutes de framerate) ressemble davantage à un calvaire sans nom de temps à autre. Passées les neuf vies, ce ne sont pas les rares défis supplémentaires qui viendront sauver la mise et l'expérience sera aussitôt terminée, aussitôt oubliée. Cela tombe bien, elle a été aussitôt annoncée, aussitôt disponible.