TEST - Dying Light : non, les Yamakasi ne sont pas morts

Dying Light se présente comme un FPS en mode ouvert, dans des décors où événements aléatoires et cycle jour/nuit influencent l'expérience davantage verticale qu'horizontale. En termes de prise en main, nous avons bel et bien droit à une simulation Yamakasi, avec un feeling rappelant beaucoup celui de Mirror's Edge. Le Parkour en vue à la première personne peut s'avérer aussi fascinant que pénible à jouer en fonction des situations - on aime ou on n'aime pas. Autrement dit, les fans du genre seront aux anges, les autres continueront de pester sur cette caméra qui a cette fâcheuse tendance à donner la nausée à ceux qui ont le cœur fragile. Sinon, les sensations sont plutôt bonnes, même si le level design est parfois chaotique, aboutissant à un manque d'indicateur sur les endroits réellement accessibles (là où Mirror's Edge les symbolisait avec de la couleur flashy). Aussi, nous aurions aimé une option permettant de descendre autrement qu'en s'écrasant et priant pour survivre à la chute (exemple : tomber sur des poubelles peut aider). Toujours sur les écueils, il est dommage que le grappin soit donné si tardivement, quand bien même il facilite un peu trop les grimpettes.

Techland a manqué de jugeote sur certains choix de game design.

Forcément, les déplacements en Parkour sont au cœur des débats : ils permettent d'échapper aux ennemis, globalement plus lents, à quelques exceptions près, mais très agressifs. Basiquement, quand il s’agira d’aller d’un point A à un point B, le mieux sera d’opter pour les endroits élevés, histoire de se prémunir de toute mauvaise surprise sur la terre ferme. À ce titre, le personnage principal a la faculté de crapahuter un peu partout, ce qui est plutôt pratique en cas de crise. De temps en temps, vous n'aurez d'autre choix que de combattre, 80 % du temps au corps-à-corps avec des armes ramassées ou achetées. Techland a eu la bonne idée d'imposer une limite d'utilisation maximale, régie par une résistance, ce qui, couplé à la jauge d'endurance bizarrement gérée et au crafting, garantit l'aspect survie. Maintenant, les combats sont assez lourds et les assaillants ont tendance à ne pas plier assez vite sous nos coups, donnant lieu à des séquences ronflantes. Et ne parlons même pas des gunfights, car ils transforment Dying Light en mauvais FPS, sachant que fusils et pistolets alerteront les zombies aux alentours. Ce qui n'est pas une bonne idée pour se faire tranquillement la malle.

En parlant de se faire la malle, il convient quand même d'aborder le seul élément un peu original de ce Dying Light : les scènes nocturnes. Le jour, les morts-vivants, qui sont de plusieurs types (enragés, cracheurs, colosses), sont assez calmes. Mais quand vient la nuit, les choses se corsent avec l'apparition des Rapaces, une race hyper violente qui chasse à vitesse grand v. En somme, il ne vaut mieux pas traîner dehors quand le soleil se couche et il conviendra alors de rejoindre une zone sécurisée et d'attendre que la lune aille faire dodo à son tour. Ces moments forts et intenses ne sont pas sans rappeler Outlast, avec des courses-poursuites stressantes où il vaut mieux regarder devant que derrière.

Toutefois, elles sont beaucoup trop rares et, quand elles surviennent, viennent souligner l'imprécision du gameplay quand il s'agit d'aller vite sous la pression. Quand Dying Light se mue en jeu de plateforme, la vue FPS atteint ses limites et certains segments ne fonctionnent pas. En outre, Techland a manqué de jugeote sur certains choix de game design, dans le sillage des zombies explosifs qui attendent derrière une porte et tuent instantanément une fois ouverte. Du Dye & Retry, vraiment ?