TEST - Dying Light : non, les Yamakasi ne sont pas morts

Harran. Une mystérieuse épidémie a plongé la ville dans un cauchemar éveillé et le gouvernement a pris la décision de la mettre en quarantaine pour éviter la propagation, laissant les rares survivants loin du paradis. Le ministère de la Défense a pour projet de raser les lieux par mesure de précaution, mais le GRE, une entité humanitaire, a eu vent d'un dossier incomplet pouvant mener à un antidote. Kyle Crane est alors chargé de récupérer ledit dossier des mains de Rais, un ex-agent qui a pété un plomb depuis la mort de son frère. Parachuté sur place, le héros de fortune va vite se retrouver en mauvaise posture : mordu, avec le tic-tac de l'horloge qui accompagne le moindre de ses pas. Fort heureusement, il pourra compter sur un groupe d'éclaireurs pour mener à bien sa mission désormais sous couverture.

Des graphismes plutôt agréables.

Soyons francs, le scénario de Dying Light est à oublier de A à Z, la faute, d'abord, à un classicisme qui invite peu à l'exaltation en parcourant les ruelles d'Harran. Il faut dire que Kyle Crane, dont le charisme a été oublié dans l'avion qui l'a balancé dans le barnum, n'aide pas à se plonger dans cette histoire impliquant plusieurs factions sans réelle lutte de pouvoir. En vulgarisant un peu, le pitch se résume à une bande de Yamakasi versus une horde de zombies affamés avec, entre les deux, un larbin qu'il s'agit d'incarner - un surnom peu honorable que nous rappelle souvent le boss de fin, mister QTE pour les intimes. Du début à la fin, Crane se contente de suivre les ordres donnés çà et là et il n'a pas vraiment son mot à dire pour relever quelque peu les enjeux. Sans compter que c'est toujours plus ou moins la même chose ces histoires d'apocalypse zombiesque...

Par bonheur, l'habillage de Dying Light vient relever le niveau avec une ambiance muy caliente servi par des graphismes plutôt agréables (merci l'annulation sur PlayStation 3 et Xbox 360 ?). C'est surtout vrai pour les intérieurs qui fourmillent de détails et de particules, donnant vie à des environnements condamnés par les évènements. Les extérieurs, qui prennent une autre tournure dans la deuxième zone grâce à une belle architecture (les bidonvilles, ça craint quand même), ne sont pas aussi bien choyés à cause de la distance d'affichage, et quelques soucis techniques viennent parfois entacher le tableau (aliasing, clipping). Mais il n'y a pas de quoi sauter au plafond et le jeu de Techland s'en tire avec les honneurs.

L'ambiance sonore participe également à l'immersion (mention spéciale aux bruitages qui sortent de la manette sur PlayStation 4), avec des cris de morts-vivants pesants et une musique qui s'emballe quand il faut. En revanche, les développeurs ont raté la synchronisation labiale, ce qui occasionne un play-back ridicule lors des cinématiques. À cela, il faut ajouter des voix françaises pas toujours très bien choisies (celle du héros, par exemple).