TEST - Duke Nukem Forever - Mieux vaut tard que jamais ?

On prends les même et on recommence.

Les ennemis que Duke devra éviscérer à la douzaine n'ont également pas beaucoup changé, et nous reconnaitrons sans peine les porco-flics, les octobrains et autres immondices rampants sur pattes.

La façon dont Duke Nukem Forever se joue ne risque pas de bousculer les joueurs du premier. Le jeu est très old-school dans son gameplay, et il suffira d'appliquer la méthode du strafe 'n shoot (comprenez pas de coté, et feu) pour venir à bout des ennemis et des boss.

La première ''fausse'' confrontation avec l'empereur cycloïde dans le stade donne déjà le ton, la plupart des boss agissent selon un script assez basique et il devient dès lors facile de prévoir leurs actions et de les anticiper.

L'IA générale est assez mauvaise, et les ennemis, peu importe leur taille, affichent souvent des comportement erratiques. Il n'est pas rare de voir un Battlelord s'enfoncer dans le décor et faire feu en continu sur un pan de mur derrière lequel le joueur se trouve. Les ennemis ne chercheront pas à vous contourner ou vous prendre par derrière, privilégiant la confrontation de face. 

Ceux-ci se jettent parfois comiquement sur le décor, ou restent totalement immobiles si vous n'apparaissez pas dans leur étroit champ de vision ou ne franchissez pas la ligne imaginaire déclenchant le script. Malgré leur stupidité flagrante, ils n'en restent pas moins vicieux et, une fois qu'ils se lancent sur vous, il faudra vite réagir, sous peine de succomber.

Seuls les officiers aliens sortent du lot et ont une fâcheuse tendance à se téléporter derrière vous, mais ceci vous est signalé à l'avance par le son émis lors de leur téléportation. Les phrases de tir en deviennent donc assez faciles.

''Fuck, not another puzzle ! '

Vieux dans ses confrontations, Duke Nukem Forever l'est aussi dans ses puzzles. Ceux-ci sont d'ailleurs étonnamment nombreux pour un jeu qui était autrefois dédié au dégommage pur et simple des méchants aliens pas beaux. Lesdits puzzles ne brillent ni par leur originalité, ni par leur difficulté, mais leur facilité déconcertante est rafraichissante.

Bizarrement, Duke passera aussi beaucoup de temps à sautiller, courir, et effectuer d'autres actions généralement réservées aux jeux de plateforme. Certains pans entiers de niveaux, notamment ceux où Duke est miniaturisé, demanderont sauts et consorts plutôt que de rentrer dans le tas et de cribler les ennemis de balles comme nous l'attendrions de lui.

Les phases précédemment citées sont classiques dans leur déroulement et en aucun cas mauvaises, mais il faut cependant s'interroger de la pertinence de ce genre de scènes dans un Duke Nukem.

Certaines phases en véhicule ont également cru bon de s'immiscer dans le jeu, et celles-ci sont rapidement oubliables de par leur non originalité. Même chose pour les phases scriptées au possible où Duke se retrouve derrière la tourelle pour exploser les vaisseaux aliens.

Un environnement vivace.

Après tous les points négatifs précédemment, il est temps de rendre justice à Duke Nukem Forever et de parler de cet environnement qui fourmille de choses en tous genres.

Tout comme dans Duke Nukem 3D, il est possible d'interagir avec une multitude d'objets se trouvant dans le décor. Machines, toilettes, appareils divers. Plein d'objets peuvent être touchés par le Duke.pour causer toutes sortes d'effets. Certaines actions ''machos et viriles'', comme s'admirer dans un miroir, ou interagir avec le gloryhole présent dans les toilettes, permettra de booster de façon permanente l'ego déjà surgonflé de Duke, lui permettant d'encaisser plus de dégâts.

S'en suit donc une inspection minutieuse des niveaux pour pouvoir interagir avec tous les objets possibles afin d'augmenter l'ego de notre héros. Certaines actions n'apporteront strictement rien ni à Duke, ni à l'histoire, mais il est amusant de farfouiller dans les niveaux à la recherche de trésors. (Mention spéciale au flipper dans le club de strip-tease qui nous a tenus occupés un bon moment.)

Bilan

Le jeu accuse cependant une certaine linéarité, malheureusement de plus en plus commune aux FPS de nos jours. Le temps des niveaux immenses de Duke Nukem 3D avec sa multitude de passages secrets est maintenant révolu, et il devient difficile de se perdre ou d'aller dans la mauvaise direction dans Duke Nukem Forever tant le jeu est dirigiste. Rappelons que le designer de génie des niveaux de DN3D avait quitté le navire bien avant la conception de Duke Nukem Forever.

Globalement, la multitude de scripts qui se déclenchent au millimètre près n'aide pas vraiment à donner une impression de liberté et nous nous retrouvons avec un jeu assez monotone dans son déroulement..