Dead Rising 3 : Prêts à suivre Nick Ramos, qui n'est toujours pas le frère de Sergio Ramos ?
Ah, Los Perdidos... Sa chaleur, ses boutiques, ses grandes rues, son bar à prostituées, ses restaurants... Tout cela n'est plus qu'un lointain souvenir depuis qu'une épidémie de zombies a frappé. Placée en quarantaine, la ville n'a plus que quelques jours devant elle avant que les hautes autorités ne lâchent une bombe pour endiguer le mal ayant pourri ses habitants jusqu'à la moelle. Dans ce contexte peu joyeux, Nick Ramos, aka monsieur-tout-le-monde, va s'efforcer tant bien que mal de survivre et mettre ses amis à l'abri. Sauf qu'entre les gens ayant pété une durite et le gouvernement ayant un plan un peu trop défini, les choses s'avèrent moins aisées que prévu.
Le titre se rattrape avec sa technique qui se tient plus ou moins tout du long.
C'est un fait, point de vue intrigue, Dead Rising 3 ne joue pas vraiment la carte de l'originalité. En reprenant les bases de toute apocalypse nourrie par l'accrétion de morts-vivants (monde au bord du gouffre, grande puissance qui essaie d'en profiter, naissance de héros), le titre de Capcom mise davantage sur la sécurité, paradoxalement dans un univers d'insécurité. Comme il n'est pas vraiment lié à ses prédécesseurs (quelques clins d'œil à tout casser), les néophytes n'auront pas trop de mal à suivre les pérégrinations de Nick Ramos, sorte de Nathan Drake (Uncharted, ndlr) ayant troqué son costume d'aventurier gaffeur et intrépide pour celui d'un mécanicien mystérieux tatoué et plutôt touchant. Complètement dépassé par les évènements, ce personnage a tout pour plaire avec son humour très second degré et cette propension à se mettre dans de sales draps. À la Zombieland en somme... Autour de lui, nous retrouvons une galerie de protagonistes hauts en couleur avec, en tête de file ces psychopathes au background bien écrit.
Graphiquement maintenant, Dead Rising 3 est loin d'être la claque que nous sommes en droit d'attendre de la part d'une console telle que la Xbox One. Certes, quelques textures sont belles et les effets - de flamme, notamment - sont plutôt réussis. Mais pas de quoi sauter au plafond non plus. En revanche, le titre se rattrape avec sa technique qui se tient plus ou moins tout du long. Exceptés de rares chutes de framerate par-ci par-là et des temps de chargement un peu longuets, il faut bien reconnaître que DR 3 - pour les intimes - distille son monde ouvert sans jamais souffrir. En outre, il se paie le luxe de déverser des milliers de goules affamées en même temps, en sachant que ces dernières ont généralement un character design bien à elles (ce n'est pas toujours vrai et il y a donc quelques ressemblances induites des catégories d'ennemi). Autrement dit, il s'agit d'une véritable prouesse, qui donne envie de se pavaner dans Los Perdidos avec la peur au ventre, mais également l'envie de répandre le sang partout.
En termes de son, Dead Rising 3 opte bien évidemment pour des bruitages cradingues afin d'appuyer sur l'accent "zombie". En résultent des grognements qui mettent dans l'ambiance, tout juste couverts par une musique stressante (le compte à rebours) et le vacarme des armes crachant leurs balles ou découpant la chair comme un fil à beurre. Flippant.
Commenter 18 commentaires
Tu plaisante? au moins dans le deux on pouvais s'amuser dans un univers mi horror,mi clownesque...
là t'a un jeu plus chère que les deux premiers opus réunis mais sans le fun,pour des "gens sérieux"... enfin bref le temps nous montrera ce que j’appellerais un spin-off a dans le ventre
Bah pourtant, ça parle d'humour ça et là...
Perso j'ai pas accroché au temps limité de DR 2, donc je compare pas.