D4: Dark Dreams Don't Die : Kinect aura-t-il trouvé son genre de prédilection ?
David Young, brillant enquêteur des Stups de Boston, a tout perdu le jour où sa femme a été mystérieusement assassinée. Voilà maintenant deux ans qu'il oscille entre l'espoir de retrouver le coupable et ses bouteilles de Tequila, alcool dont il est accro. Little Peggy, sa chère et tendre, ne lui a laissé qu'un seul message avant son dernier souffle : "Cherche D". C'est désormais devenu le leitmotiv de David, dont le prénom commence d'ailleurs par la lettre mentionnée... Obnubilé par cette enquête hyper personnelle, il a la faculté de se plonger dans le passé en touchant des objets particuliers. Arrivera-t-il jusqu'à ce fameux D ?
À mi-chemin entre le roman photo ringard et l'intrigue à la David Lynch.
Vous avez dit Memento, l'excellent film de Christopher Nolan, sur un amnésique cherchant tant bien que mal le tueur de sa petite amie ? Eh bien vous ne serez pas très loin de la vérité tant, de loin, le pitch de D4: Dark Dreams Don't Die s'en inspire. Dans tous les cas, il en garde une narration assez déstructurée, avec cette même envie de capter l'attention du spectateur devenu joueur par un travail sur l'unité temps. Voilà pour la forme. Pour le fond, en revanche, SWERY a opté pour quelque chose d'absurde, à mi-chemin entre le roman photo ringard et l'intrigue à la David Lynch (lui aussi, ça commence par un D...). Cette nouvelle référence cinématographique se lit surtout dans la galerie de personnages entourant David Young, tous plus frappés les uns que les autres. Cela donne naissance à un récit bien barré comme il faut, dans lequel l'exigence pour y entrer n'a d'égal que le plaisir de s'y immerger une fois les premières barrières abaissées.
Après, il faut quand même garder à l'esprit que D4: Dark Dreams Don't Die a repris le découpage épisodique des The Walking Dead et autre The Wolf Among Us. La première saison ne contenant - que - deux chapitres, il faudra être patient avant de lever le voile sur la disparition de Little Peggy. En attendant, Access Games a bel et bien repris tous les artifices du monde de la série télé, avec flashbacks, rebondissements, générique (risible, mais efficace) et tout le toutim.
Pour revenir sur la forme, force est de reconnaître que D4: Dark Dreams Don't Die est loin d'être beau. Si l'univers déployé fait mouche, ce n'est pas grâce aux graphismes. Non seulement le cel-shading est loin d'être flamboyant, mais en plus, l'aspect technique laisse à désirer (aliasing omniprésent). Toutefois, il y a ce je-ne-sais-quoi qui pardonne tous ces écueils, sans doute lié à cette direction artistique unique. Côté son, les voix - anglaises - des différents acteurs collent parfaitement à la personnalité des protagonistes. Comme une bonne série en VO en somme.
Commenter 4 commentaires
Je pense vraiment que le jeux aurais mérité un 15/20 notamment pour son prix, encore une fois on cri qu'un jeux AAA se finis en 10h et coûte 70€, mais je trouve qu'on ne met pas assez en avant qu'un jeux comme D4 qui fait 5h en ligne droite (donc sans tout chercher et sans faire les dizaines d'enquêtes secondaires) ne coûte que 15€. C'est quand même quelquechose d'important à mes yeux ^^
apres je vais attendre le jeu offert sous gold
Rêve pas trop, j'ai pas l'impression qu'ils offrent les jeux en kit :/ (par exemple toujours pas eu Killer Instinct alors que beaucoup pensais que ça allait être l'un des premier ^^)