TEST - Crimson Dragon : l'élève a-t-il dépassé le maître ?

Crimson Dragon était prévu à l'origine sur Xbox 360 et c'est ce qui choque dès le premier regard... En effet, il est clair que le jeu n'a pas subi de refonte graphique pour son passage à la next-gen et, bien qu'il tourne avec l'Unreal Engine, le rendu n'est clairement pas digne de la Xbox One.

C'est à croire que Microsoft n'a pas voulu mettre quelques billets dans ce titre qui aurait mérité bien plus que cet aspect cheap.

L'histoire est uniquement narrée via des images fixes, pas de cinématiques pour en mettre plein la vue et rappeler qu'il s'agit là d'un jeu de nouvelle génération. Même les voix, très peu nombreuses, ne se payent pas le luxe de proposer un minimum d'intonation et de vie. C'est à croire que Microsoft n'a pas voulu mettre quelques billets dans ce titre qui aurait mérité bien plus que cet aspect cheap.

L'action est très (trop) souvent brouillonne et, même si nous avons affaire à un shooter sur rails, la prise en main n'est pas des plus simples. Les déplacements ne sont pas fluides, la visée avec le stick droit n'est pas particulièrement aisée et effectuer une roulade sur la droite tout en continuant à tirer relève du miracle. De plus, les différentes phases d'un niveau oscillent entre le chemin imposé et des espaces de liberté lors desquels les débats sont bien souvent difficiles à suivre.

Seul vrai point positif pour un fan des consoles SEGA : la musique de Saori Kobayashi nous plonge à nouveau dans les productions sorties sur Saturn à la fin des années 90. Très fréquemment, elle donne l'impression de jouer à Nights Into Dreams tant le compositeur s'est inspiré de ses anciennes créations. Mais c'est à Crimson Dragon que nous avons affaire en cette fin 2013 et il aurait été plus judicieux qu'il s'offre sa propre identité sonore.