TEST - Bloodborne : le digne héritier des Souls

Une fois le gameplay assimilé, vous voilà donc parti pour une bonne quarantaine d'heures dans un hub baptisé Le rêve du chasseur, point de départ du labyrinthe proposé par Bloodborne. Là, vous trouverez un magasin, une poupée étrange permettant de dépenser les échos de sang, XP qui sert aussi de monnaie, et gagner des niveaux, ou encore des ateliers pour faire évoluer les armes ou s'équiper de runes servant de boost. Mais, plus important, c'est de là que tout part et s'explique, via des tombes s'apparentant à des portails vers les différents endroits où se terrent les proies à occire pour continuer son bonhomme de chemin. Livré à soi-même, le joueur, même averti, devra faire preuve d'un sens de l'exploration poussé. Sans carte, il faudra se souvenir de chaque décor traversé, chaque potentielle ouverture vers un autre sous-monde inexploré. Cette structure, loin d'être une convention, occasionne parfois des allers-retours redondants, à chercher quoi faire alors que la solution est juste sous les yeux. Dans Bloodborne, rien n'est acquis d'avance, personne ne née avec une cuillère d'argent dans la bouche.

Rien n'est acquis d'avance.

Pour voir le bout, comptez une bonne quarantaine d'heures, des centaines de Game Over et une grosse dose de farming, aussi utile pour gonfler ses inventaires (un sur nous, un autre dans le hub pour le refill) que ses caractéristiques, moins pour améliorer son équipement (les armures ramassées sont souvent décevantes). C'est éprouvant, mais terriblement addictif. Vous bloquez sur un boss ? N'oubliez pas que vous pouvez faire appel à un ami. Vous ne gagnez peut-être pas des millions, mais au moins, le petit coup de pouce sera toujours le bienvenu. Le mode coopératif, peu clair dans son activation comme il se doit, très restrictif et sujet à quelques lags, est une belle occasion de revenir sur Bloodborne, sachant que la replay value est également assurée par le New Game +, commençant tout de suite après le générique final. Dieu sait que l'envie d'y retourner est grande, ne serait-ce que pour dénicher les différentes conclusions créées par From Software.

Si jamais vous n'étiez pas encore suffisamment rassasiés, il y a les Donjons Chalice, accessibles n'importe quand à partir du moment où vous avez récupéré les bons objets (en battant les boss optionnels, notamment). Générés de façon aléatoire, ils peuvent être partagés via des codes à rentrer sur les pierres tombales prévues à cet effet. Ils représentent autant de défis supplémentaires, autant de gros monstres à massacrer, seul ou à plusieurs. En revanche, ils ne s'avèrent pas si indispensables que cela au vu de l'aventure principale déjà très copieuse.

Pour terminer, n'oublions pas que Bloodborne reprend les messages génériques à lâcher un peu partout pour  prévenir d'un danger (ou pas) ou encore l'opportunité d'envahir la partie des autres. Rien de vraiment neuf depuis Dark Souls II.