TEST - Battlefield: Hardline - Flic ou voyou ?

Globalement, la campagne principale de Battlefield: Hardline c'est un peu "Vis ma vie de flic intègre parmi les ripous et les caïds." Dans les faits, le gameplay s'inscrit également dans cette tendance puisque nous sommes bel et bien en face d'une "simulation" de policier, sous-entendu beaucoup moins balèze qu'un soldat ultra armé. Simulation entre guillemets tout simplement parce que force est de reconnaître que le challenge est aux abonnés absents, même en difficile. En revanche, les bonnes idées, bien que sous-exploitées, ne manquent pas tout au long de l'aventure.

Les 5/6 heures du solo sont suffisamment rythmées et variées pour passer un bon moment/

En effet, bien que le FPS soit très dirigé et scripté, il a quand même le mérite d'offrir le choix de l'approche au sein de niveaux cloisonnés. Vous voulez vous la jouer rentre-dedans ? Pas de problème. Mais il est possible d'y aller en mode infiltration grâce à une arme imparable et complètement cheatée : le fait de pouvoir appréhender et arrêter jusqu'à trois ennemis en même temps (le fameux "FREEZE!" en montrant son insigne). Il est d'ailleurs très facile de faire de la douceur sa meilleure alliée, Nick étant en possession d'un scanner pouvant repérer la position des ennemis et des alarmes, que la mini-carte se chargera ensuite de vous rappeler une fois dans le vif du sujet (en prime, vous aurez même le champ de vision des adversaires). Il peut, en outre, balancer une douille pour détourner l'attention des voyous et, ainsi, se frayer un chemin vers son objectif. Histoire de faire les choses bien, l'équipement peut être ajusté en conséquence (comme en multijoueur), sachant qu'il faut noter la présence d'un grappin et d'une arbalète tyrolienne, malheureusement trop peu sollicités et utiles.

Visceral Games ne s'est pas contenté non plus de missions basiques, consistant à aller d'un point A à un point B en tuant des méchants sur la route. Chaque segment propose des tâches annexes, à remplir ou non, matérialisées par des affaires à résoudre en récoltant des indices disséminés çà et là (les collectibles, ndlr), et des suspects annexes à arrêter, vivants bien entendu. Il ne faudra pas hésiter à en accomplir quelques-unes pour progresser en niveau (jusqu'au 15, atteignable assez aisément) et débloquer armes et gadgets en tout genre. Il n'y a pas de quoi doubler la durée de vie, mais cela fait le job pour qui aime explorer.

En parlant de durée de vie, force est de reconnaître que Battlefield: Hardline ne vous retiendra pas très longtemps sur votre canapé. En 5/6 heures, c'est plié et hormis les 100 % ainsi que le mode Hardline accessible une fois la première run bouclée, il n'y a rien à se mettre sous la dent pour les adeptes des plaisirs hors ligne. Toutefois, les 5/6 heures du solo sont suffisamment rythmées et variées pour passer un bon moment, parfois très intense à en couper le souffle, ce qui n'était pas le propre des précédents Battlefield.