Suite au sondage, notre dossier : vos réponses, vos avis, nos avis.
Le jeu vidéo, à ses débuts, est développé et pensé pour un public masculin, peu de place est laissée aux femmes, objets de récompense, ou bien simples accompagnatrices passives, voire décoratrices. Exemple gentillet, notre célèbre plombier et sa princesse Peach, potiche en détresse qu'il faut aller sauver dans plusieurs titres.
Très vite pourtant, les héroïnes se sont féminisées, avec pour symbole la très célèbre Lara Croft. Si elle permet un grand pas dans la propagation des personnages principaux féminins, ses formes démesurées, notamment sa fameuse poitrine, lui font perdre en crédibilité, au point d’en faire oublier son excellent gameplay. Avant tout conçu pour le plaisir des yeux masculins, la « bimbo » de Tomb Raider récolte les critiques de féministes. D'autres cependant, soulignent que derrière cette plastique de bombe sexuelle, Lara est l’une des premières icônes féminines : belle, intelligente, indépendante, si forte qu’elle peut traverser la jungle sans l’aide de quiconque2. Aussi, au cours des nombreux titres qui ont suivi, le physique du personnage a progressivement changé pour devenir plus réaliste, et plus crédible.
Dix ans plus tard, Lara Croft fait toujours parler d’elle, et crée même polémique à l’E3 dernier, pour son dernier titre, suite aux propos de son producteur :
Quand les joueurs incarnent Lara, ils ne se projettent pas vraiment en elle. Ils se disent plutôt, "Je veux la protéger." Il y a cette sorte de dynamique : "Je vais dans cette aventure avec elle et j'essaie de la protéger." Elle est définitivement l'héroïne, mais il va falloir l'aider. Quand vous la voyez face à tous ces défis, vous commencez à l'encourager, mais pas de la manière dont vous le feriez avec un homme.
Ces propos ont fait suite à la diffusion d’un trailer diffusé à l’E3 qui laissait entendre que Lara Croft serait victime d’une tentative de viol. Les paroles du producteur on été dénoncées comme sexistes et ont rapidement fait controverse, si bien que le producteur a dû faire marche arrière. En effet, le joueur serait ici invité à développer son instinct protecteur de mâle, cas typique du stéréotype de la femme faible et vulnérable qu’il faut protéger.
On l’a vu, une belle plastique ne rime pas forcément avec sexisme. Ce qui marque plus, et qui dérange le plus, notamment pour certaines joueuses, comme pour certains joueurs, c’est l’image inévitable, normée, quasiment unique de la femme transmise à travers les jeux vidéo. Hypersexualisée, aguicheuse, dessinée pour attiser le désir masculin. Image accompagnée dans de très nombreux titres de (gros) plans avantageux, pour ne rien manquer du personnage. Cette façon de mettre en scène les héroïnes tend à faire d’elles des objets de désir plutôt qu’un personnage crédible.
Par exemple, prenez la première cinématique de Resident Evil 5. Elle marque la rencontre entre Chris et sa nouvelle partenaire, Sheva. Première image de l’héroïne : un plan appuyé sur les fesses, en tenue moulante, qui se dandine en direction de Chris.
Cette hypersexualisation, et la façon dont elle est mise en scène à travers les jeux vidéo ne sert en rien l’image de la femme, et transpire le sexisme à des lieues. Pour ne rien améliorer, cette hypersexualisation des femmes se retrouve dans presque chaque genre vidéoludique.
Eva, Metal Gear
Alyx Vance, Half-Life
Morrigan, Darkstalkers
Ninja Gaiden 2, publicité japonaise
Les jeux de combats excellent en la matière. Armures rudimentaires, poitrines explosives.
Exception remarquable, les FPS. L’univers reste très masculinisé, la guerre c’est pour les hommes. Call Of Duty, symbole du genre, laisse une place inexistante aux femmes dans ses titres. Toutefois, signe que le souffle du changement arrive, le prochain opus de Black Ops laissera la possibilité aux joueurs et joueuses d’incarner une héroïne, cas rare dans les FPS. Très bien, direz-vous, les femmes sont toutes des canons de beauté, mais les hommes, c’est pareil, tous dopés aux testostérones !
2 : Pour en savoir plus, http://www.hebdo.ch/lara_croft_icocircne_feacuteministe_11705_.html
Commenter 18 commentaires
Edit= Je veut parler de Wiigen et DSgen qui ne participent jamais au sondage intersites
Quand on est gosse, on adore sauver la princesse un peu niaise, normal on est des gosses.
Et maintenant et bien quand je joue j'aime bien incarner ou voir des filles avec des gros nibard à moitié a poil je m'en fout , et des mecs bien baraqués, ca fait partie du rêve, le but c'est d'avoir envie "d'être" un tel personnage dans un monde qui nous est propre.
+1
Incarné george clooney est toujours mieux qu'un frère bogdanov , mvoyer?
(Désolé pour les fautes x) )
Quand j'en lis les résultats du sondage, ça confirme mes craintes...
Certes, tous les jeux ne sont pas sexistes mais la majorité en véhicule le mauvais côté.
On peut me traiter de parano, je sais accepter un pur "cliché" comme Duke Nukem, toutefois ce n'est pas parce que c'est de l'humour que ce n'est pas sexiste. Ce n'est pas parce que je traite, pour rigoler, mes voisins de sale noir ou sale arabe que ce n'est plus du racisme...
Le problème c'est l'impact de l'image. Avant de jouer à un de ces jeux, tu y vois surtout les clichés de merde avant son monde virtuel.
C'est ainsi qu'un jeu de Zombie, Lolipop je sais pas quoi ou même Catherine ne feront jamais partit de ma ludothèque.
Même Bayonetta que je possède, je ne l'ai jamais ouvert, il est encore sous blister et je vais encore attendre avant d'y jouer pourtant je suis convaincu que c'est un super jeu.
J'ai vraiment beaucoup de mal avec ses clichés, si ça ne dérange pas ou peu de personne, je ne tiens personnellement pas à ce que les filles et femmes de mon entourage s'identifient à ces "objets".
En France, on mets en avant la journée de la Femme, l'égalité Homme - Femme, on combat les préjugées, on interdit la polygamie mais je me dit que la route est encore très très longue avant d'en voir le bout, il suffit de voir les pourritures à la télévision et maintenant dans les jeux vidéos.
A moins que la dépravation soit la suite logique de l'évolution de la société, je me refuse de m'y accommoder.
Pete un coup
Quand tu verras des femmes objets pratiquer des fellations pour un bout de joint, peut être que tu n'auras plus vraiment envie de <<peter un coup>> ou alors tu comprendras que ce n'est pas en fermant les yeux que l'on fait face à un problème.
En tout cas il ne faut pas beaucoup d'intelligence pour comprendre que je ne veuille pas que mon entourage proche s'identifie à cela, que je souhaite qu'elles deviennent de grandes adultes et non pas des objets plus ou oins monnayable.
Dans de nombreux jeux soit-disant matures (c'est a dire classé 18+ mais ciblant les 12-16ans), c'est flagrant que la femme n'est qu'un objet pour le petit branleur de canal+ et youporn.
Exemples évidents :
- GoW, dans lesquels les seules femmes présentes sont a poil, et la uniquement pour se faire violer par le très moche krados. C'est même plus femme objet a ce niveau la, c'est limite esclave sexuel...
- GTA : les femmes dans la rue, c'est soit des ptites vielles parce que c'est drôle a tabasser, soit des prostituées... (y en a 2/3 autres, mais leur fréquence d'apparition est beaucoup plus rare). Ca c'est peut etre calmé avec le 4 que j'ai pas fait, mais le 3 c'était ca.
par contre Starscream, concernant Catherine, il faut pas lire les conneries des boulets de jv.com qui se prennent pour des pro alors qu'ils ne cherchent qu'à faire troller les débiles pour générer des clics à pub.
Le jeu a été très injustement classé 18+. Faut savoir qu'au japon, le jeu est classé C. Ca correspond a 15+ (sachant qu'ils ont également un 17+ et un 18+).
Et à ceux qui diront que les jap sont des tarés sur le coté sexe, c'est pas totalement vrai.
Les japonais sont extrêmement pudiques. Jamais tu verra une femme totalement nue dans un truc (film ou jeu) pas classé 18+ (alors qu'en europe et usa, c'est du 16+ ça).
En revanche si c'est classé 18+, la ca peut être des gros tarés qui vont bien trop loin :p
Bref si catherine est classé 15+ au japon, c'est qu'y'a pas de contenu sexuel réel. on voit 2 ADULTES dans un lit, rien de plus.
Et coté sexisme... c'est plutôt le héros qui est un gros soumis, et Catherine est la femme forte (au détriment de Katherine par contre)
Tu te révoltes, c'est bien, mais en quoi ne pas jouer à des jeux soi-disant sexiste va faire en sorte que ton entourage n'ai pas cette image là ? Et d'ailleurs, ces médias vidéo-ludiques ne sont pas les moteurs de la supercherie dégueulasse de ce monde.
Je te comprend car j'ai comme un goût amer depuis que j'ai gouté à la pilule rouge, mais personne ne changera la nature des singes et des hominidés.
J'ajouterai que les jeux-vidéos, comme d'autres moyens d'expressions ici, ne sont que le reflet, de notre société et donc de nous-mêmes, eux, toi, moi.