Le jeu vidéo. Une belle affaire...
Wikipédia, 2006. Un débat suivi d'un vote est organisé : l'apparition des jeux vidéo dans la rubrique "Arts", soulève des contestations chez certains membres. Le vote a lieu, et la majorité refuse cette classification.
Plus que ce débat, cette anecdote révèle le flou qui entoure encore les jeux vidéo : simple divertissement, média de masse, objet culturel, un art ? Un peu de tout ? Le fait est, il n'y a pas consensus aujourd'hui sur la question. Malgré l'importance du marché en France, les jeux vidéo intéressent peu, et reste ignorés par le radar intellectuel français. Pourtant, au cours des dernières années, le secteur a gagné du galon, voyons ce qu'il en est.
Une reconnaissance "économique" ?
Le jeu vidéo constitue un secteur considérable en France, avec un chiffre d'affaires qui avoisine les 3 milliards de dollars. Mais surtout, c'est un secteur d'avenir pour la France, qui est l'un des pays le plus en pointe du marché. Elle compte dans ses rangs le 1er éditeur mondial des jeux vidéo, Vivendi, depuis sa fusion avec Activision, et le 4ème, Ubisoft. La marque Bigben, française, est leader de l'accessoire vidéoludique en Europe, et deuxième mondialement. L'Hexagone est aussi le 1er pays après les États-Unis pour la production de jeux sur Facebook.
Pour conserver une telle avance sur ses concurrents, le marché français, prometteur, a besoin d'être soutenu. Déjà en 2009, Nathalie Kosciusko-Morizet, alors secrétaire d'État au gouvernement, avait lancé un appel à projet consacré au Serious Games, avec un budget doté de 20 millions d'euros. Les meilleurs projets sélectionnés avaient alors bénéficié d'une aide pour leur financement fournie par le gouvernement.
En 2010, c'est à Frédéric Mitterrand, alors Ministre de la Culture, d'annoncer un plan d'action en faveur du jeu vidéo. Diverses mesures sont proposées, dont des incitations fiscales, la création d'un observatoire national et deux prix de la création (pour plus de détails : ICI). L'un de ces prix de la création a été remis au festival 2010 du jeu vidéo, qui a été remplacé depuis 2011 par le Paris Game Week. En 2010, le prix avait été remis au studio Quantic Dream pour le jeu « Heavy Rain ». Quid du prix de la création en 2011, mystère. En 2012, Frédéric Mitterrand le remet au studio Ankama, et réaffirme des mesures en faveur du jeu vidéo, en plus de la création d'une "cité des jeux vidéo". Rendez-vous en page 3 pour en savoir plus.
La prise en compte économique du secteur reste lente en France, avec des mesures qui se mettent seulement en marche. D'autres pays ont réagi bien plus vite, le Canada en est l'exemple même, avec la mise en place d'une réelle politique pour soutenir le secteur vidéoludique. Pour en savoir plus, vous pouvez lire notre dossier.
Commenter 4 commentaires
Marre d'être considéré comme la 5ème roue du carosse.
Concernant l'expo au grand palais, je l'aurais bien visité si il y avait pas 2 heures de queue dehors dans le froid