DOSSIER - Halloween : 31 jeux d’horreur pour frissonner (et s’amuser)

• Alone in the Dark (Infogrames, 1992, PC) :

Celui qui a « inventé » le survival-horror est français, cocorico ! En 1992, Frédérick Reynal publie avec Infogrames Alone in the Dark, un jeu d’aventure qui a instauré les bases du jeu vidéo d’horreur. En enquêtant sur la mort mystérieuse du propriétaire d’un manoir, le détective Edward Carnby et la nièce de la victime Emily Hartwood se retrouvent pris au piège dans la demeure, évidemment hantée par des créatures surnaturelles. Le titre puise ses inspirations dans les œuvres littéraires d'Edgar Allan Poe et de Howard Phillips Lovecraft, mais également dans les films de zombies de George A. Romero pour créer une atmosphère pesante grâce à un moteur 3D impressionnant (pour l’époque) et obligeant le joueur à se servir de ses méninges plutôt que des armes pour éliminer les ennemis et avancer dans l’histoire.

• Project Zero (Tecmo, 2001, PlayStation 2, Xbox) :

Aussi connu sous le nom de Fatal Frame en Amérique du Nord, le jeu d’horreur de Tecmo a fortement été inspiré par les mythes japonais et ses nombreuses histoires de fantômes. Le joueur y incarne Miku, une jeune femme d’apparence fragile qui compte bien retrouver son frère disparu dans un manoir hanté. Là où Project Zero innove, c’est dans sa manière d’affronter les ennemis : ici, pas d’armes à feu, Miku ne possède qu’un appareil photo avec une pellicule capable d’emprisonner les fantômes sur la surface argentique. Ce qui n’est pas une mince affaire, les esprits ayant tendance à apparaître au dernier moment, et ce n’est pas leur aspect repoussant dû à des mutilations qui peut calmer le joueur.

• The Walking Dead :

Ce qui n’était à l’origine qu’un comics signé Robert Kirkman et Tony Moore s’est rapidement transformé en licence lucrative avec de nombreux médias. La série d’AMC a grandement contribué à populariser l’œuvre, la saison 7 étant repartie sur les chapeaux de roues il y a une semaine (pas trop déçus de la victime de Negan ?), mais dans le domaine des jeux vidéo, il y a aussi de quoi faire. Déjà, les titres de Telltale Games ont su populariser à nouveau le point & click et la saison 3 va arriver le mois prochain en signant au passage le retour de Clémentine, personnage majeur de la première saison, mais le studio à l’origine des Payday va également y aller de sa petite adaptation avec un jeu de tir, The Walking Dead: Overkill, attendu l’année prochaine. Les amoureux de Daryl Nixon ou ceux qui aiment les mauvais jeux peuvent quant à eux déjà se lancer dans The Walking Dead: Survival Instinct, un FPS signé Terminal Reality (qui a coulé juste après) et particulièrement frustrant.

• Phantasmagoria (Sierra, 1995, PC) :

Si, en 2016, jouer à des titres volontairement violents et sanglants est une pratique comme une autre, ce n’était pas forcément le cas il y a une vingtaine d’années. À sa sortie sur ordinateurs en 1995, Phantasmagoria a choqué de nombreuses associations de par ses images très crues. Et pour cause, pas question ici d’admirer des polygones, mais bien de vrais acteurs filmés sur fond bleu avant d’être incrustés dans le jeu. Le FMV de Sierra proposait alors de voir des scènes très gores, mais également un viol, chose inédite qui n’a pas manqué de déclencher les foudres des familles de bonne foi , faisant de Phantasmagoria l’un des premiers jeux avec une version censurée, les images jugées trop perturbantes étant alors cachées par des pixels flous. De nos jours, le titre de Sierra fait plutôt penser à un bon nanar avec des acteurs au jeu approximatif, des effets visuels très kitch et un scénario vu et revu avec une histoire de manoir hanté et de possession.

• F.E.A.R. (Monolith Productions, 2005, PC, PS3, Xbox 360) :

Sur le papier, marier le jeu de tir à la première personne avec l’horreur est une idée étrange, mais avec F.E.A.R., Monolith a réussi cet exploit de proposer un FPS aussi nerveux qu’angoissant. Le joueur y incarne un membre d’une unité d’élite chargée de retrouver un mystérieux personnage capable de contrôler des soldats par la pensée. Là où le titre fonctionne parfaitement, c’est dans ses moments sombres, où l’énigmatique Alma apparaît régulièrement, tandis que les combats se révèlent très dynamiques grâce à une intelligence artificielle révolutionnaire pour l’époque.