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Quel statut légal pour les joueurs professionnels ?

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Les jeux virtuels e-sport ou e-gaming ont le vent en poupe aujourd'hui ! Cette montée en puissance a été rendue possible grâce notamment au développement des jeux en ligne sur internet. Et bien entendu, la prolifération des sites de jeux engendre des profiteurs. Pour éviter les dérives et les arnaques en tout genre, le gouvernement s'est penché sur la question.

Les politiques ont étudié un ensemble de réglementation et de lois qui ont été mises en place très récemment en 2017. Ces décrets proposent de fournir un cadre juridique dans le but de protéger les joueurs et notamment les joueurs salariés professionnels.

Le statut des joueurs en ligne
Outre le pur e-sport avec des tournois réservés aux meilleurs joueurs, les jeux de casino, de grattage ou les paris sportifs peuvent également engendrer des revenus, parfois assez conséquents grâce à des jackpots attractifs. Par exemple, le site Winspark, qui propose des jeux de cartes à gratter, est d'après les commentaires et la rubrique Winspark avis, une plateforme ludique qui offre des gains lucratifs séduisant de nombreux internautes. Il est donc essentiel de mettre en place des protections pour les joueurs aussi bien occasionnels que réguliers ou encore professionnels.

Il était donc important de réglementer le statut du joueur professionnel, mais encore plus lorsqu'il est employé par une entreprise. Par exemple, une société peut parfaitement salarier un joueur, mais auparavant elle doit avoir obtenu un agrément ministériel. Comme pour tout contrat salarié, ce document doit comporter les conditions d'emploi et des clauses rigoureuses : nombre d'heures d'entraînement, formation, encadrement physique et mental... (article 5, alinéa 3). Cet agrément est valable 3 ans et il est renouvelable si toutes les conditions nécessaires sont requises. Sinon l'agrément sera retiré (articles 6 et 8). 

Les dirigeants de la société ne devront pas avoir fait ni l’objet d’une condamnation pénale, civile, commerciale ou administrative. Le jeu est une activité qui peut être destructive et addictive. L'encadrement devra donc prévoir un suivi physique, psychologique et professionnel adapté aux activités de jeux en ligne.

Le contrat de travail des joueurs professionnels
Le CDI est assez rare dans ce domaine. Le contrat généralement signé est en CDD, souvent pour une durée inférieure à 1 an pour différentes raisons. Le joueur peut être ainsi être employé pour :

  • tester la création d'un jeu nouvellement lancé
  • créer une équipe de compétition
  • développer un nouveau poste dans une société de jeu...

Les organisateurs doivent garantir le versement des récompenses aux joueurs. Bien entendu, la participation d’un mineur sans l’autorisation des parents est absolument interdite et la sanction est de l'ordre d'une contravention de quatrième classe.

Le rôle de l'ARJEL
L'encadrement fiscal de toutes ces activités de jeux en ligne est généralement placé sous l'autorité de l'ARJEL (Autorité de Régulation des Jeux En Ligne). Cet organisme est chargé de réguler, informer, contrôler et protéger les joueurs. La mission de l'ARJEL est aussi de prévenir l’addiction au jeu et de lutter contre la fraude.

Commenter 6 commentaires

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killerkhan
C'est bien qu'ils offrent une protection légal pour ces joueurs, mais quand j'ai lu cet article ça m'a fait penser à "museler" , "prise de contrôle" et profit :( ou alors j'ai l'esprit mal tourné
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visari
FCSKZBC Wrote:Je trouve que ce sont 2 mots qui ne devraient pas aller ensemble: "joueur professionnel" :roll:


donc un joueur de foot professionnel ça n'a pas lieu d'être?

qu'un joueur de jeux vidéos puissent se faire de l argent en pratiquant sa passion, je vois pas ou est le mal. c'est moins physique que n'importe quel sport, mais ça n'en reste pas moins un univers de compétition comme n'importe quel sport. c'est dans l'air du temps, que la justice se penche un peu la dessus pour protéger les joueurs je trouve ça logique.
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Zek
Le ver est dans le fruit.

Plus sérieusement, je peux faire erreur mais ma vision à long terme sur l'univers compétitif du jeu vidéo avec gain à la clé (et même sans), je ne vois rien de positif pour notre loisir dans cette démarche de professionnalisation. D'ici à ce que les jeunes ne voient et ne jouent qu'aux jeux vidéos qu'on peut voir en compétition, il n'y a qu'un pas, surtout s'il est question d'argent.

Rien qu'en ligne et sur la plateforme Steam c'est dépriment, aujourd'hui niveau PIC, Dota 2 avec 832k de joueurs, 554k de joueurs sur CS. En faite cette encadrement n'est qu'une sacralisation de la pratique et c'est juste désastreux pour notre pays.
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FCSKZBC
Pour moi, ce n'est clairement pas un vrai métier. Ces gens sont connus pour le moment mais qu'est ce qu'ils vont faire vers 30-40 ans? Ils sont probablement tous sans diplôme supérieur, sans aucune autre expérience que le jeu vidéo,...

Les sportifs sont une classe à part. Vu le mal qu'ils se donnent, je comprends qu'ils soient payés et sponsorisés (ils sont même trop payés...)

Mais le jeu vidéo est un passe temps, les seuls pour qui ce doit être un métier, ce sont les développeurs.

En même temps, faut comprendre: comme beaucoup je suis étudiant et le jeu vidéo reste un passe temps parmi d'autres. Vivre en jouant aux jeux vidéos me paraît être une aberration.
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pat31000
Ce que je comprends dans cet article c'est que l'on parle bien des joueurs qui ont un statut salarié et non des joueurs qui gagent de l'argent pour leur compte.

d'ailleurs j'ai retrouvé des décrets qui viennent d'être promulgués en 2017 en vue de protéger ces joueurs salariés :
Décret n° 2017-871 du 9 mai 2017 relatif à l’organisation des compétitions de jeux vidéo.
Décret n° 2017-872 du 9 mai 2017 relatif au statut des joueurs professionnels salariés de jeux vidéo compétitifs.

Je pense que cette activité va se développer et c'est plutôt bien d'encadrer ces nouveaux salariés
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