Les députés viennent de valider un amendement explicitant la nécessité d'une signalétique prévenant des risques auxquels sont exposés les mineurs dans un jeu vidéo.
Dans le cadre du projet de loi relatif à la modernisation et à la simplification du droit et des procédures dans les domaines de la justice et des affaires intérieures, l'Assemblée nationale vient de valider un amendement reconnaissant la nécessité de mettre en place une signalétique claire et précise afin de prévenir explicitement les acheteurs du contenu d'un jeu.
Cet amendement ouvre les portes à la reconnaissance de PEGI comme système de classification officiel en France sachant que le gouvernement l'a « unanimement reconnu comme efficace et lisible pour le grand public ». S'il n'est pas encore nominativement nommé, les députés ont offert aux professionnels la possibilité de proposer les caractéristiques de la signalétique qui seront ensuite validées par l'administration.
Le système Pan-European Game Information (PEGI) a été créé, il y a une dizaine d'années, et il est utilisé dans 31 pays européens. C'est, avant tout, un bel exemple d'autorégulation d'une profession qui, à l'initiative même des éditeurs de logiciels de loisirs, a pris conscience de la nécessité de mettre en place un système indépendant permettant de classifier les jeux pour que les acheteurs puissent juger, à l'instar de ce qu'il se fait dans le marché de la vidéo, si un jeu lui convient, ou pas.
Simon Little, Directeur Général de PEGI SA : « Le marché du jeu vidéo a considérablement évolué ces dernières années : les occasions et les moyens de jouer se sont multipliés et le jeu vidéo accompagne désormais partout et quotidiennement près d’un Français sur deux. Le rôle de PEGI est de continuer à donner à tous ces joueurs, occasionnels ou passionnés, des repères clairs et précis pour chaque jeu concernant l’âge conseillé et la présence d’éventuels contenus sensibles. Le système PEGI est actuellement utilisé par plus de 600 entreprises et a déjà ratifié plus de 21 800 jeux vidéo dans les dix dernières années. »
Le Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisirs (S.E.L.L.) - regroupant une trentaine d'éditeurs générant 95 % du chiffre d'affaires du secteur (source GFK) - s'estime, par la voix de son président David Neichel, très heureux de cette reconnaissance par les pouvoirs publics. Sachant que cela fait de nombreuses années, plus de cinq ans au moins, que le syndicat est en discussion avec l'administration sur le sujet, il est clair que cet amendement n'a pu que le satisfaire.
Nous sommes heureux de cette reconnaissance du système PEGI par les pouvoirs publics et plus largement de notre engagement en faveur de la protection des publics sensibles. PEGI travaille avec l’ensemble des 31 pays qui l’appliquent à améliorer et développer ce système d’information qui prouve la volonté de responsabilité de l’industrie du jeu vidéo.