MWC 2013 - PREVIEW - NEC Medias W : une Nintendo DS pour téléphoner

Durant le Mobile World Congress qui touche désormais à sa fin, nous avons pu voir certains projets innovants. Parmi eux, citons le YotaPhone qui possède un écran avant pour une utilisation standard et un écran arrière à l'encre électronique pour une gestion des notifications par exemple, le Project Shield de chez Nvidia dont vous ne manquerez pas de trouver notre prise en main ici ou encore le Medias W.

Nouveau produit de chez NEC, le Medias W a la particularité de posséder deux écrans de 4,3" dotés d'une résolution de 960*540 pixels. Rien de bien extraordinaire, néanmoins une fois que nous déplions ce smartphone, les deux écrans ne font qu'un pour offrir une taille de 5,6" au total. Lorsque nous joignons les deux écrans, le système d'extension d'affichage - comme un bureau étendu avec Windows - met environ 3 secondes à prendre effet. 

Une question se pose tout de même, toutes les applications peuvent-elles se lancer sur ce double écran ? La réponse est affirmative, il n'y a aucun besoin spécifique pour les applications afin de s'afficher sur les deux écrans simultanément. Néanmoins, il est également possible de partager ces écrans pour ouvrir un application différente sur chacun d'entre eux. Pour cette fonctionnalité, sur le premier écran il est possible d'ouvrir n'importe quelle application tandis que sur le deuxième, seulement 3 sont disponibles dont le navigateur Internet. 

Une fois en main, la tenue de l'appareil est très atypique, avoir un écran constamment posé sur la paume de la main n'est pas extrêmement agréable, il faut le dire. Sans compter les traces de doigts constantes et les rayures qui sont vite venues si nous possédons une bague ou autre. 

Passons désormais en revue ce qui se cache sous la coque de cet appareil. Équipé d'un processeur dual-core Snapdragon S4 cadencé à 1,5 GHz, épaulé par 1 Go de RAM et 16 Go de capacité de stockage interne, le Medias W peine à tourner correctement. Des composants dépassés pour un concept unique, c'est une vision intéressante de la conception chez NEC. La fluidité n'étant pas au rendez-vous, nous ne pouvons qu'accuser les composants internes, c'est dommage, car sur le principe ça marche, mais pour quelque chose de rapide et fluide, il aurait été préférable de miser sur un quad-core plus robuste, 2 Go de RAM et des écrans plus performants.

En conclusion, NEC n'a pas donné à son smartphone toutes les qualités requises pour s'imposer sur le marché. Ne serait-ce que les écrans, qui avec leur résolution assez faible, auraient été bien plus intéressants avec du Full-HD qui commence aujourd'hui à se démocratiser.