Manhunt: le débat sur la violence dans les jeux vidéos relancé.
par Eric de BrocartAu mois de février dernier, en Angleterre, un jeune homme de 14 ans a été tué par un adolescent de 17 ans d'une façon assez brutale. Les parents pensent que l'assassin, Warren Leblanc, 17 ans, a été inspiré par le jeu vidéo Manhunt.
La mère d'un adolescent de 14 ans qui a été assassiné par un autre de 17 ans rencontre aujourd'hui le premier Ministre anglais pour discuter des problèmes concernant les jeux vidéo violents.
Stefan, le fils de Giselle Pakeerah, avait 14 ans, quand il a été poignardé et battu à mort à Leicester, en février 2004.
Les parents pensent que l'assassin, Warren Leblanc, 17 ans, a été inspiré par le jeu vidéo Manhunt.
Plusieurs députés vont aussi rencontrer Gordon Brown afin de parler d'un durcissement de la réglementation sur la mise en vente des jeux violents.
M. Vaz, député, a présenté un projet de loi
appelant à un meilleur étiquetage des jeux violents, pour permettre aux parents
et aux consommateurs d'être plus conscients de ce qu'ils achètent.
Il a déclaré: «Stefan était un jeune, innocent garçon avec un avenir prometteur.
Tout cela lui fut retiré dans un horrible et atroce attentat«.
Il désire aussi discuter avec le premier ministre anglais sur les actions pouvant être menées pour interdire la mise en vente de tels jeux.
Voila donc que la sempiternelle ritournelle sur les effets des jeux vidéo sur les jeunes joueurs repart de plus belle. Mais ceci n'est-il pas l'arbre qui cache la foret ?
Au vu du nombre hallucinant de films plus ou moins violents projetés tous les jours sur les écrans de télévision, ou encore au cinéma, un jeu peut-il être le seul coupable ? Le jeune tueur ne serait-il pas un peu mentalement perturbé à la base ? Ne serait-ce pas aux parents de surveiller et détecter si un enfant rencontre des problèmes en mélangeant le virtuel et la réalité ? Sur des dizaines de millions de joueurs, si l'un perd le nord et passe à l'acte, doit-on pour autant priver tous les autres qui vont bien et s'amusent normalement ?
La banalisation de la violence est une affaire bien plus large qu'un simple jeu et ce n'est pas par l'interdiction que la solution passera mais plutôt par l'éducation de nos enfants. Apprendre à ceux-ci à faire la différence entre la réalité et le virtuel est une nécessité absolue aujourd'hui. Mais pour cela, il faut encore que les parents prennent le temps d'en discuter et d'expliquer... et de détecter si leur progéniture n'aurait pas besoin d'aide.
Le sujet est ouvert et les commentaires sont la pour vous permettre de vous exprimer sur le sujet.
Source : thisisleicestershire
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