Jeu indie de la semaine : Dwarf Fortress

La première chose que vous ferez en deémarrant le jeu sera de créer un Nouveau Monde. Comme dans la plupart des jeux de gestion, vous allez choisir la taille, l’âge, le nombre de ressources présentes, etc. Mais la différence du soft face aux autres est qu’ici le jeu va créer une histoire réelle au monde généré. Par exemple, dans Civilisation V, le monde généré sera vide et ce seront vos civilisations qui peupleront le monde et lui donneront vie, alors que dans Dwarf Fortress, vous allez débarquer dans un monde déjà habité. Lors de la création, vous verrez même les années défiler et le nombre de morts, de batailles historiques et les grands évènements du monde se former sous vos yeux. L’un des trois modes de jeu, le mode légende, vous permet ainsi de lire l’histoire du monde créé, voir les grands noms, les cités abandonnées et les batailles qui ont transformé l’univers où vous allez vous installer. Certes, dit comme ça, ce n’est pas un mode de jeu à part entier, mais il permet de se rendre compte de la complexité et la profondeur qu’a à offrir ce jeu, ne serait-ce que dès le point de départ.

Ensuite, vous aurez le choix entre deux modes principaux : le mode aventure ou fortress. Pour ce qui est du mode aventure, vous vous retrouverez à explorer l’univers créé afin de devenir vous aussi une légende de cette terre. Comme le dragonborn, vous allez créer un personnage et partirez à l’aventure, accomplissant de nombreuses quêtes qui se résumeront souvent à tuer un certain nombre de monstres. Mais vous pourrez explorer le monde, les ruines et en fin de compte voir le monde créé. C’est une extension du premier chapitre et c’est un bon RPG solo en 2D, moins nerveux que Teleglitch, mais tout aussi prenant.

Et voici le point légendaire du jeu, celui pour lequel tout le monde connait Dwarf Fortress, le mode fortress. Dans celui-ci, vous allez, comme dans Gnomoria, Towns ou tout autre jeu de gestion du genre (avec ou sans zombies), vous retrouver dans un monde vierge que vous allez peupler. Sur ce point, tout le monde a repris le même concept : creuser des galeries, y installer des stocks, faire des ateliers et s’arranger pour que tout le monde soit heureux, aussi bien sur le plan physique que psychologique. Mais le point fort du jeu repose sur cet aspect « vivant » de la forteresse, dans laquelle la vie est tout aussi imprévisible que la vraie. Par exemple, vous pouvez vous retrouver avec un nain qui pète les plombs et se retrouve à attaquer tout le monde. Ou alors un autre qui entend des voix n'obéit plus à vos ordres et préfère écouter ce que cette « entité supérieure » lui dit de faire. C’est donc une vraie forteresse où la santé mentale de vos nains sera à prendre en compte, et l’aspect de caste sociale sera aussi omniprésent. Pour tout ce qui est du fonctionnement, nous vous renvoyons à la vidéo qui survole le fonctionnement du jeu.

Dwarf fortress est donc un double jeu, gratuit, qui vous permet de pouvoir profiter d’un algorithme et d’une programmation hors pair, une fois que vous avez réussi à passer outre son aspect graphique rebutant. Pour cela existe le Lasy Newb Pack, qui regroupe de nombreux outils et packs permettant de simplifier la tâche de chacun en apportant des outils complémentaires et un aspect graphique plus intuitif. Il est disponible ici gratuitement, et pour ce qui est du jeu brut en version ASCII, vous pouvez le trouver ici. Mais avant de vous lancer, nous vous conseillons la vidéo de gameplay express ci-dessous.

Bonne partie et à la semaine prochaine !