Jeu indie de la semaine : Dwarf Fortress

"Le jeu indie de la semaine" est une chronique qui a pour vocation, comme vous l'aurez aisément deviné, de vous présenter un jeu indépendant chaque semaine. Le but est ainsi de faire découvrir des titres originaux qui ont une atmosphère, une ambiance ou un gameplay qui donne toutes ses lettres de noblesse au jeu indépendant. Précédemment, nous vous avions présenté Love Hotel, et cette semaine nous allons nous pencher sur Dwarf Fortress.

Vous n’avez jamais remarqué que le personnage de Swan dans Starcraft 2 était dans la baie 12 ? Si vous ne voyez pas le rapport, ça tombe bien, c’est que vous avez encore un grand jeu indie à découvrir cette semaine. Pour ce 10e numéro, nous allons vous présenter un jeu indépendant qui a marqué l’univers du jeu vidéo, même si ce ne fut pas un hit au niveau des ventes.

Slave to Armok : God of blood premier du nom n’est pas très connu, il fut développé en 2000 et s’est arrêté en 2006 avec la sortie du deuxième chapitre. C’était un RPG rogue-like qui nous mettait dans la peau d’un aventurier explorant un monde fantastique. D’autres titres comme WWI medic ou Liberal Crime squad passeront tout aussi inaperçus. C’est surtout le deuxième chapitre du jeu présenté ci-dessus qui fera rentrer le soft dans l’histoire du jeu vidéo avec un grand « H ».

Slave to Armok : God of Blood, chapter 2 : Dwarf Fortress est LA fameuse suite du titre. Appelé communément Dwarf Fortress, il a fait mouche et est à présent considéré par beaucoup comme une référence dans les jeux de gestion/stratégie, alors qu’il est toujours en version alpha. Il inspira de nombreux jeux comme Gnomoria ou Towns, et les développeurs réussirent le tour de force de donner une sensation de « vraie vie » au travers du jeu. Par contre, il a longtemps rebuté les joueurs à cause de son aspect graphique, en ASCII, qui le rend austère. La difficulté est elle aussi au rendez-vous, et la encore cela fut fuir de nombreux joueurs lambda, laissant les rares acharnés créer une définition en trois mots du soft : « Losing is fun » (Perdre est amusant). Malgré cette faible communauté de passionnés, les membres sont actifs et ont développé de nombreux mods tels que le « lazy newb pack » et des tutoriaux en pagaille. De plus, avec le temps, des joueurs passent de temps en temps par Dwarf Fortress afin de l’essayer pendant quelques heures avant de rager face à la complexité du soft, qui n’a d’égal que les possibilités infinies proposées.

La firme à l’origine du jeu, Bay 12 Games, compte deux frères : Tarn Adams et Zach Adams. Cette boite est apparue en 1996 et compte de nombreux jeux, mais c’est bel et bien en 2006 que le nom de la société fut reconnu, au point que Starcraft 2 leur fit un clin d’oeil à travers le personnage de Swan. À noter que Dwarf Fortress compte trois modes de jeux, mais rendez-vous de suite en page deux pour une présentation de ces derniers et la vidéo de gameplay express spéciale 10e numéro.