eSport en France : le rapport parlementaire rendu, les projets de loi expliqués par un documentaire et une infographie
par Auxance M.Les parlementaires chargés d'étudier la question de l'eSport en France ont rendu leur rapport, l'occasion pour le gouvernement de parler un peu de la discipline.
Au début de l'année, Manuel Valls missionnait deux parlementaires, Jérôme Durain et Rudy Salles, pour qu'ils fassent des recherches et établissent un rapport sur l'état de l'eSport en France.
Deux mois plus tard, les deux élus ont remis leur rapport à la Secrétaire d'État Axelle Lemaire, celui-ci ayant pour but de favoriser la pratique de la discipline dans l'Hexagone. Premier constat : malgré leurs recherches, tout le monde ne semble pas encore d'accord, les dénominations esport, eSport et e-Sport pouvant être aperçues à de nombreuses reprises, précédées des articles « le », « du » ou « l », mais là n'est pas la question !
Déjà, nous avons droit à quelques chiffres : l'eSport c'est 850 000 pratiquants et plus de quatre millions de spectateurs en France, et surtout 700 000 tournois et un marché de 600 millions de dollars par an à travers le monde, avec un taux de croissance de l'ordre de 30 % par an. Le majeur problème du phénomène dans notre pays est lié à l'absence de statut social des « e-Sportifs », ainsi qu'un flou juridique autour de l'organisation des compétitions. Rudy Salles, député des Alpes-Maritimes et Jérôme Durain, sénateur de Saône-et-Loire, ont ainsi mené une soixantaine d'auditions, rencontré une centaine de personnes, et ont désormais quelques propositions en tête.
Parmi elles, trois devraient être proposées dès le mois d'avril en tant qu'amendements au projet de loi pour une République numérique :
- L’exemption des compétitions de jeux vidéo du principe général d’interdiction des loteries ;
- Le conditionnement de la participation des mineurs aux compétitions en tant que joueur ou spectateur à une autorisation parentale, ainsi qu’une obligation de consignation à la Caisse des Dépôts des gains des joueurs mineurs, jusqu’à leur majorité ;
- La création d’un véritable statut social du e-Sportif professionnel, proche de celui des sportifs professionnels.
Cependant, tout ne dépend pas de l'État pour la suite, les conditions de diffusion des compétitions devant elles être fixées par le CSA, ce qui risque de ne pas être une mince affaire, vu que les images des tournois devront elles aussi être classifiées pour éviter la diffusion de contenu choquant aux heures de grande écoute. Des règles devraient aussi être mises en place pour les conditions d’accueil des joueurs étrangers qui se rendent à des compétitions sur le sol français.
Pour les curieux, la conférence lors de laquelle le rapport a été remis peut être appréciée en page suivante, tout comme le communiqué d'Axelle Lemaire revenant sur les futurs projets de loi pour asseoir la discipline en France. En prime, vous pouvez même découvrir ci-dessus une infographie reprenant les principales idées pour l'avenir, ainsi qu'un sympathique documentaire. Du clavier aux écrans du monde entier : à la rencontre du e-sport français a été réalisé par gouvernement.fr, et nous invite à découvrir un panorama du secteur actuel, avec entre autres des interventions de joueurs (Brian « Brian » Savary, Kayane, Soaz, Elky, Dina) et de commentateurs et organisateurs (Pomf, Noi, Matthieu Dallon, Thud, Chips…).
Commenter 23 commentaires
Pas moins ridicule que courir après une balle ...
Vous avez fait une croix sur votre lecteur ou c'est juste exceptionnel?
D'un certain côté je regrette les années 90's avec les LAN party dans les garages, ambiance sympathique et non ultra compétitif, pour passer du bon temps avec des vrais amis.
Je ne regarde aucun sport à la TV ou sur internet, j'anticipe déjà sur la réponse de certains.
le plus risible c'est le "joueur de "haut niveau"" qui te sort dans la vidéo:
"c'est important de bien dormir" => merci capt'n obvious, comme toute chose que tu fera dans ta journée..
Perso, cela ne remplacera jamais:
- une lan entre pote
- une soirée vs fighting entre pote ou jeux coop, le tout autour d'une bonne bierre
et puis niveau sensibilité:
- du shmup haut niveau
- du rythme game haut niveau
- du fighting haut niveau
ça a de la gueule et ça se vois...
un joueur de fifa ou de moba, bas ou haut niveau... non je vois pas la diff...
l'autre jour j'ai vu 2 mec jouer à fifa a la tv sur je sais plus quelle chaine... les mec après qui te sortent "ouais mais il a lu mon jeu, il m'a mis sous pression,blablabla"... je sais pas si on en rie ou on en pleure...
et y a réellement des mec derrière qui sont en mode "WHOUAAAAA"?
Devenir un joueur e-sport , y'aurait de quoi de me dégoûter du jeu . Après les joueurs font ce qu'ils veulent , biensûr , tant que ça n' influence pas le monde vidéoludique vers l'esport .
Par contre une chose que je déteste dans l'esprit de certains joueurs esport , c'est de tout le temps faire la différence entre les joueurs et les joueurs esport . Comme si ils ne venaient pas du même monde
Pour celui qui joue juste pour jouer je pourrais comprendre qu'il ne comprenne pas , mais qu'il ouvre son esprit bordel
On ne devient pas pro gamer juste comme ça , on parle d'entrainement, de maîtrise voir de talents, au même titre qu'un "sportif conventionnelle", certains parlent de passion qui doit pas "sombrer dans le méchant capitalisme" , ne peut-on pas vivre de ça passion ? Pauvre menuisier passionné, pauvre fleuriste , ils doivent arrêter car vivre de ça passion c'est le mal ! Non mais franchement...
Je n'aime pas le foot sauf quand j'y joue mais cela ne m’empêche pas de respecter l'investissement de supporter , de respecter l'investissement du joueur et de voir qu'il faut avoir du talent et des compétences presque ou quasiment innée pour percé, n'est pas Teddy Rinner qui veut, n'est pas Messie qui veut, n'est pas Mohammed Ali qui veut , n'est pas SKT T1 Faker qui veut
Ce sont que des avis , on n'a pas dis que ça devrait être interdis . Je n'adhère pas passion ( ludique) avec profession . Personnellement , si je devais faire ma passion des jeux vidéo un enjeu professionnel , j'aurais trop de stress , d'angoisse et ça deviendrait à fortiori le contraire d'une passion . Ce n'est plus une passion , à partir du moment que tu dois t'entrainer pendant des heures sur un même jeu pour être le meilleur , c'est une compétition .
En même temps quand on voit certains sports , ce qu'ils sont devenus aujourd'hui , c'est à dire juste une machine à fric , ça fait peur pour l'esport .
Mais si certains joueurs y trouvent leur bonheur , tant mieux . ^^