Dans le procès opposant Apple à Samsung en Californie, il semblerait que la firme de Cupertino soit très gourmande.
Depuis plusieurs mois maintenant, les deux principaux acteurs du marché du smartphone se vouent une lutte sans merci passant de tribunal en tribunal à travers le monde, la firme de Cupertino réussissant à faire interdire les produits de son concurrent de la vente la plupart du temps, comme la GALAXY Tab 10.1 qui a été sanctionnée en Australie, en Allemagne ou, plus récemment, aux États-Unis. Par ailleurs, durant le procès ayant interdit la tablette dans ce dernier pays, il semblerait que le géant américain ait fait d'autres réclamations.
En effet, dans cette guerre des brevets qui dure depuis plus d'un an, la société californienne n'a jusqu'à présent presque pas demandé de compensation financière. Eh bien, ce n'est plus le cas ! Il semblerait même que malgré les importants bénéfices de la société pour le troisième trimestre fiscal, Apple souhaite remplir un peu plus son compte en banque. De ce fait, d'après un récent rapport publié par Foss Patents, la société fondée par Steve Jobs demande pas moins de 2,53 milliards de dollars de dommages et intérêts à la société sud-coréenne, les produits de cette dernière étant accusés d'avoir empiété sur le territoire de la firme de Cupertino. Le deuxième vendeur de smartphones dans le monde ne compte pas se laisser faire et a l'intention de faire appel de la décision.
Pour rentrer dans les détails, ce sont 2,02 $ qui sont demandés par Apple pour chaque appareil Samsung ayant été vendu et utilisant le brevet dit de l'effet élastique (un phénomène qui fait rebondir le contenu de la page une fois arrivé au bout du défilement), 2,02 $ pour les appareils utilisant le brevet permettant de tapoter pour zoomer. De plus, 3,10 $ sont demandés pour les appareils impliquant une API de défilement, et enfin, 24 $ de réparation pour l'utilisation de tous les brevets de conception ou de design d'Apple sont demandés.
De son côté, Samsung trouve bien entendu ces redevances un peu élevées et a donc annoncé que les dommages pour brevets contrefaits ne devaient pas excéder 0,0049 $ par unité et par brevet, un taux de redevance qui serait compatible avec les taux que facturent d'autres compagnies.