WRC 4 : That is the question !
Première course et sempiternel premier jugement : les graphismes. La modélisation des véhicules et des décors est plus travaillée que sur le précédent épisode, et l'ajout du cycle jour/nuit permet d'apprécier davantage les changements de luminosité sur les tracés. Les effets de lumière, avec notamment les reflets, ainsi que les ombres, viennent renforcer ce constat, offrant un rendu particulièrement appréciable. Toutefois, il n'y a pas de quoi nous flatter la rétine pour autant. À y regarder de plus près, nombre de défauts visuels sont présents. Ne vous approchez pas trop près d'un arbre, vous risquez d'y découvrir une modélisation bâclée, à la limite de l'acceptable. Les PNJ font comme souvent sourire et méritent une mention passable, tant au niveau de leur modélisation que des mouvements qui leur sont associés (mention spéciale à la photo du PNJ prise 5 secondes après le passage de la ligne d'arrivée...). En outre, un effet de scintillement continu apparaît sur le décor et l'aliasing vient ternir les points positifs notés précédemment, sans compter quelques saccades par-ci par-là sur certains tracés. Des cinématiques tirées de séquences de rallye réel viennent agrémenter les menus du jeu, ce qui n'efface en rien le ressenti in-game. Une réalisation graphique inégale, et donc dommageable.
Une réalisation graphique inégale, et donc dommageable.
Côté gameplay, la sensation de drift chère aux amateurs de jeux de rallye demeure bien présente, la maniabilité est simple et la prise en main agréable, avec un bon répondant du côté des joysticks et des gâchettes de la Vita, même si la touche d'accélération R nécessite toujours d'être appuyée à fond pour obtenir le plein régime. Cette jouabilité est donc très appréciable et appréciée en mode WRC, mais il en est tout autrement dans les trois autres modes, WRC 2, WRC 3 et Junior WRC. Dans ces derniers, la lenteur des véhicules est telle que nous avons parfois l'impression d'être dans un mode Ligier (voiture sans permis, ndlr) : démarrages et reprises après virage très lents, courses manquant clairement de rythme et, par extension, de vitesse, soit une véritable plaie. Point de vue dégâts, le mouvement des pièces de carrosserie abîmées est désormais de rigueur - tel le pare-chocs arrière - pour un poil de réalisme supplémentaire. Notons quelques petits détails agaçants, dans le sillage du retrait de notre position finale au passage de la ligne d'arrivée (nous cherchons encore l'intérêt...) et une tentative d'envoi automatique et obligatoire des temps de jeu à chaque fin de course sur internet, option impossible à désactiver contrairement au précédent opus. Pour ceux qui jouent majoritairement hors ligne, votre jauge de rage risque d'en prendre un coup... En somme, une jouabilité en demi-teinte, non dénuée d'intérêt pour un titre sur console portable, mais qui aurait encore nécessité un léger peaufinage.
En revanche, il y a du positif sans nuances : le contenu. Si le précédent volet sur PSVita laissait un goût amer en bouche après être passé par la case achat - avec 6 rallyes uniquement disponibles et 6 spéciales respectives -, WRC 4 nous gâte bien davantage. Nous retrouvons en effet les traditionnels rallyes de France, Monte-Carlo, Espagne, Allemagne, Grèce et Grande-Bretagne, auxquels s'ajoutent ceux du Portugal, Suède, Argentine, Finlande, Italie, Mexique et Australie, il y a de quoi faire en somme. Au niveau des modes, un petit nouveau fait son apparition dans les championnats : le Junior WRC. Mais pas que. Le mode Carrière est en effet intégré, au même titre que sur console de salon. Si le jugement sur le contenu de la version console peut être sujet à critiques, il est à noter qu'en comparaison avec WRC 3, ce quatrième opus sur PSVita nous offre bien davantage d'heures de jeu et de diversité sur les tracés. Un plus indéniable.
Qui dit PSVita dit évidemment tactile, non ? Eh bien non pour le coup... Nous serons relativement brefs : l'écran comme le dos de la console n'ont strictement aucune utilité. En course, plutôt logique, mais de là à n'avoir prévu aucune interaction avec les menus, le passage des cinématiques ou même les rewinds, ça... Cet aspect déçoit et dénote d'un banal portage du jeu pour consoles de salon par les développeurs, sans travail d'adaptation aucun.
Nous aurions aimé vous parler quelque peu du multijoueur, mais nous n'en ferons rien... En effet, nous avons tenté à trois reprises de créer des parties personnalisées - faute qu'il y en ait déjà une existante - et avons attendu 10 minutes l'arrivée d'un autre joueur... en vain.
Commenter 8 commentaires
J'ai beau chercher, je trouve pas la touche R2 sur ma vita...
Au début on se dit "cool, une vraie simulation!" puis on comprend que même avec le temps la voiture fait n'importe quoi et on redescend sur terre.
Un simple portage de dirt 3 aurait été parfait pour moi.
Continuez comme ça surtout!