TEST - WRC 3 en a-t-il assez sous le capot ?

S'il y a bien un domaine où un jeu de rallye est attendu au tournant, c'est assurément son réalisme, sa fidélité à la discipline, souvent appréciée par de grands connaisseurs du milieu automobile. Avec WRC 3, nous n'avons malheureusement pas droit à la perfection incarnée, mais tout de même à une qualité grandement appréciable.

Tout d'abord, la physique de la voiture est réussie, avec des véhicules plus ou moins difficiles à contrôler dans les virages, et dont la maniabilité varie suivant les différents terrains. La prise en main n'est donc pas immédiate, les premières heures de jeu étant ainsi assez décourageantes, mais une fois la voiture apprivoisée, toutes les folies vous seront alors permises. Il faudra aussi apprendre à comprendre les panneaux et annonces de notre copilote pour prévoir nos trajectoires avant même de les voir. Si la vue extérieure offre une visibilité presque trop importante pour les puristes, ceux-ci pourront retrouver de vraies bonnes sensations avec une vue cockpit très immersive.

Difficile d'en dire plus sur ce réalisme "technique", mais le fait qu'il soit réussi apporte déjà  un petit cachet au jeu, doté d'un gameplay qui ne s'essoufflera quasiment jamais pour ceux qui accrocheraient au principe du contre-la-montre.

Malgré tout, quelques petits bémols sont à souligner. Les chocs n'influent par exemple que très peu sur notre tenue de route, ce qui permet de passer par des rebords qui nous auraient enlevé beaucoup plus de vitesse dans une vraie situation, et les dégâts ne changent quasiment pas les performances de notre bolide, que ce soit sur la spéciale ou lors d'un rallye complet (des réparations limitées étant proposées entre chaque épreuve, permettant sauf grand accident de remettre sa voiture en état).

De plus, le système Rewind permet d'opérer des légers retours dans le temps, jusqu'à cinq par spéciale suivant la difficulté, ce qui au départ peut paraître être une bonne idée, mais qui s'avère finalement être davantage qu'un simple correctif de trajectoire. Étonnamment, à chaque fois avec ce système, nous sommes replacés parfaitement à chaque utilisation, avec une vitesse idéale, comme si le jeu nous donnait une nouvelle vitesse optimale plutôt que de nous redonner celle que nous avions à un moment T, permettant ainsi d'éviter les obstacles majeurs de la course. Les replacements automatiques ou forcés sur le droit chemin suite à une sortie de route nous ramènent parfois à un point plus avancé que celui de notre sortie, ce qui permet alors de gagner du temps là où nous aurions dû logiquement en perdre : les plus fourbes pourraient ainsi se servir de cette approximation pour réaliser les meilleurs temps.

Vous l'aurez compris, malgré une bonne physique et donc une bonne architecture de base, le titre souffre de trop nombreux petits défauts pour pouvoir satisfaire pleinement sa clientèle. En voulant soutenir les néophytes en facilitant le retour en piste et en limitant l'importance des chocs et dégâts, les développeurs ont finalement trop simplifié le projet.