TEST - Watch_Dogs : faut-il se faire du mauvais sang pour Bad Blood ? (DLC)

Raymond Kenney, également connu sous le nom de T-Bone, voulait tirer sa révérence, faire profil bas et quitter Chicago pour ne plus jamais rencontrer de Fixeurs... Mais peu après avoir dit un dernier salut à Aiden Pearce, le voilà rattrapé par les fantômes de son passé quand un vieil ami, Tobias Frewer, se retrouve à l'article de la mort et demande son aide. Très vite, T-Bone va comprendre qu'il devra affronter une nouvelle fois Blume, alors qu'il s'était juré de ne plus s'en mêler... Mais, si c'était lui la vraie cible des Fixeurs ?

Pas de quoi révolutionner le schmilblick, mais plutôt nous faire découvrir Chicago sous les traits de T-Bone.

Sous ce scénario archi-balisé, mais qui remplit son office de divertissement, se cache en réalité la meilleure trouvaille qu'Ubisoft pouvait espérer pour Watch_Dogs : un héros qui a des choses à raconter. En ce sens, T-Bone, malgré une quête beaucoup plus courte, réussit là où Aiden Pearce a échoué. Piercing, dreadlocks, barbichette, casquette, style grunge... Déjà, point de vue du character design, il impose son style. Toutefois, c'est surtout quand il ouvre la bouche qu'il parvient à étaler sa personnalité ô combien badass. Il n'a pas peur des mots, il n'a peur de rien, même, son côté anti-héros accroche, sans compter que ses démons intérieurs - alcool, notamment - ne sont jamais loin. Cela change des personnages un peu trop édulcorés auxquels nous avons droit par centaine.

Côté gameplay, Bad Blood est à Watch_Dogs ce que Le Prix de la Liberté est à Assassin's Creed IV: Black Flag, à savoir un délicieux condensé de l'expérience principale. En 3/4 heures (les dix missions de l'histoire, ndlr), il nous livre un excellent aperçu du GTA 2.0 imaginé par Ubisoft. Cela passe par de nombreuses phases de tir (attention, en 2/3 balles, c'est Game Over), un soupçon d'infiltration, du hacking (en temps réel ou non) et, cerise sur le gâteau, quelques filatures et autres courses-poursuites. Pas de quoi révolutionner le schmilblick, mais plutôt nous faire découvrir Chicago sous les traits de T-Bone, faisant plus penser à une skin d'Aiden Pearce qu'autre chose (une excellente skin d'ailleurs). Et si vous pensiez découvrir des lieux inédits, certes il y en a, mais grosso modo le terrain de jeu est le même à une poignée de détails près. Ensuite, il y a Eugène, une voiture radio-commandée qui peut se faufiler dans des endroits étriqués tout en hackant et se débarrassant des ennemis. Cela offre des séquences exotiques, bien que trop rares dans le cheminement des objectifs.

Bien sûr, à l'instar d'Aiden Pearce, T-Bone peut faire évoluer ses compétences, selon la même courbe de progression d'ailleurs. En revanche, il bénéficie d'un arc en plus, lié à des tâches secondaires regroupées sous l'arborescence "Nettoyage des rues" via des missions jouables en coopératif (ce qui rend l'expérience d'autant plus sympathique). Sinon, pour gonfler la durée de vie déjà honorable en ligne droite compte tenu du format, Ubisoft a sorti la panoplie habituelle, entre enquêtes et collectibles à ramasser.