TEST - Watch_Dogs 2 : wesh, ma gueule !

Dans les grandes lignes, force est de reconnaître que Watch_Dogs 2 ressemble un peu - voire beaucoup - trop à Watch_Dogs. En toute franchise, ceux qui s'attendaient à la même (r)évolution entre Assassin's Creed et Assassin's Creed II peuvent clairement remballer leurs espérances. Ubisoft a opté pour la continuité, corrigeant par petites touches et ajoutant de menues nouveautés à son GTA-like 2.0, où le hacking apporte toujours une petite couche de mécaniques supplémentaires. Hélas, il y a des choses qui fonctionnent, d'autres qui continuent de faire grincer les dents. Par exemple, s'il y a du mieux dans la conduite, elle pourrait être encore plus peaufinée (heureusement qu'il y a moins de courses-poursuites).

Foncer tête baissé ne donnera jamais grand-chose de positif.

La quête de Marcus Holloway, consistant à amasser un maximum de followers pour aider DedSec à affirmer sa puissance, comprend plusieurs opérations, certaines principales, d'autres secondaires. Ultra génériques, elles sont découpées en plusieurs petits objectifs à remplir jusqu'à l'accomplissement total de la mission. Le schéma est toujours plus ou moins le même : quelques allers-retours entre plusieurs points clefs, une zone rouge à infiltrer, un serveur à pirater... Et le tour est joué. Le level design, plutôt inspiré dans sa construction et sa variété, change un peu la donne, sachant que foncer tête baissée ne donnera jamais grand-chose de positif (sauf si vous avez de la chance).

Car, à l'instar d'Aiden Pearce, Marcus Holloway n'est pas bien résistant et quelques balles suffiront pour le faire passer de vie à trépas. La conséquence directe de cette vulnérabilité se situe dans le champ d'actions possibles : il va falloir utiliser l'environnement à bon escient pour éviter au maximum de se faire repérer par les gardes compensant leur faible IA par un surnombre comparable à une armée qui vous tombe sur la gueule (souvent synonyme de game over). Le problème ? Ce bon vieux Marcus n'est pas équipé pour se faufiler tel un Solid Snake tandis que les gunfights restent une plaie... Cela induit une difficulté un poil déséquilibrée, avec quelques pics éreintants et un gameplay autant pavé de bonnes intentions qu'un peu bancal (le corps-à-corps qui one-shot les ennemis).

Pourtant, le héros qu'il est possible d'habiller comme une poupée barbie a l'air bien plus doué qu'Aiden Pearce. Déjà, il est accompagné de drones lui facilitant la vie, surtout celui capable de voler, à la fois cheaté et indispensable pour terminer le jeu mais donné beaucoup trop tard (il faut l'acheter et il coûte cher) - l'autre étant un héritage du DLC Bad Blood de Watch_Dogs. Ce duo de gadgets offre la possibilité de faire de la reconnaissance ou de hacker certains appareils à distance, ce qui pourra s'avérer bien pratique pour préparer le terrain, tout en offrant d'autres points de vue. À cela s'ajoute la Vision de l'Aigle le Nethack, une vision spéciale servant à repérer les opportunités dans les décors.