TEST - Titanfall : l'ogre d'EA est-il vraiment l'Atlas de la Xbox One ?

La découverte de la Frontière a permis à une partie de l'Humanité de trouver de nouvelles planètes où habiter. Après des débuts hyper colonisateurs, l'IMC a peu à peu abandonné son intérêt pour cet océan d'aventures et d'explorations. Mais quand cette petite société devenue immense et tentaculaire se rend compte que les descendants des premières colonies disposent d'une tonne de ressources, le conflit est inévitable. Incapable de contrôler démocratiquement ce qu'il se passe sur la Frontière, l'IMC est obligé de s'imposer par la force, au grand dam des autochtones. Mais c'était sans compter sur la Milice, un regroupement de mercenaires pas vraiment résolus à abdiquer...

Titanfall est trop générique, trop impersonnel. Néanmoins, ce n'est pas là-dessus qu'il doit faire la différence. Ouf...

Titanfall se devait-il de proposer un solo, si maigre soit-il ? En apparence, non. En substance, oui. Car un solo sous-entend un travail sur le contexte, un minimum de background et une identité. Le problème, c'est qu'il n'y a rien de tout cela, ou presque. La guerre — loin d'être originale — entre l'IMC et la Milice, les deux factions composant l'histoire, n'est pas suffisamment mise en valeur par une narration au demeurant très absente (un texte à la place d'une cinématique de conclusion). Par conséquent, la campagne multijoueur, qu'il faut terminer dans l'un et l'autre des camps, est vite expédiée et fait moins penser à un argument commercial qu'à un tutoriel géant (il y a déjà un entraînement relativement complet pour les actions de base, beaucoup moins pour celles plus avancées comme le rodéo sur un Titan). Vite pliée (3/4 heures pour les deux), vite oubliée, néanmoins obligatoire pour débloquer les châssis Stryder et Ogre dans les autres modes. En ce sens, c'est bien plus qu'un prétexte, tout en ne remplissant pas les objectifs à même de poser un univers et d'avoir envie de s'y immiscer. En un mot comme en cent, Titanfall est trop générique, trop impersonnel. Néanmoins, ce n'est pas là-dessus qu'il doit faire la différence. Ouf...

Graphiquement parlant, puisqu'il est privé de la résolution maximale, à savoir le 1080p, n'attendez pas à vous prendre une claque visuelle. Il n'y en a pas. À la place, nous avons droit à un écrin se contentant du strict minimum pour un titre tournant sur Xbox One. Certaines textures sont belles, d'autres font plus penser à de la Xbox 360.5, mais qu'importe, ce qui compte dans un FPS de cet acabit, c'est bel et bien la fluidité. De ce point de vue là, il faut bien avouer que le framerate, si élevé soit-il la majeure partie du temps, n'est pas toujours constant. Cela se traduit par quelques chutes qui, fort heureusement, n'impactent pas le plaisir ni la frénésie (elles restent minimes). Après, d'aucuns tiqueront sur d'autres déchets techniques, dans le sillage d'un aliasing léger et de quelques éléments s'affichant tardivement. Néanmoins, il ne faut pas oublier que nous avons affaire au premier jeu d'un studio, qui plus est tournant sous le vieillissant moteur Source (zéro interaction, zéro condition changeante), et multijoueur, donc plus gourmand en ressource.

Concernant la bande sonore, il n'y a rien de vraiment remarquable à signaler pour nos esgourdes tant les compositions jouent la carte du classicisme. Sans fausse note et avec des bruitages bien retranscrits, Titanfall récite sa partition à la lettre. Il n'avait pas la prétention d'être un chef d'orchestre.