TEST - Thief : un jeu qui n'est que l'ombre de lui-même ?

Sans surprise, Thief s’apparente à un FPS à la Dishonored dont le gameplay est divisé en trois phases : l’infiltration, le vol et la fuite. Concrètement, l’idée est de vous rapprocher de la cible en étant le moins visible possible (la gemme de lumière indique si vous êtes visible) en étant patient et réfléchi, pour la simple et bonne raison que Garrett n’est pas un foudre de guerre aux corps-à-corps (une vraie plaie à jouer). Une fois les gardes évités - ou neutralisés, c’est selon - et l’objet précieux en votre possession, il va falloir faire diversion pour mieux s’échapper, avec parfois de beaux élans en termes de mise en scène (l'effet course-poursuite). En parlant des gardes, gare à ceux équipés de lanterne étant donné qu'ils peuvent trahir votre sens de l'observation et votre parcours planifié au préalable.

En étant malin, il y a matière à boucler chaque niveau hyper rapidement.

Bien évidemment, vous disposez d’un arsenal idoine pour vous aider dans votre quête. Pour faire simple, il se compose d’un arc rétractable, capable d’interagir - un peu - avec les décors et dont les flèches sont de différents types (exemple : eau pour éteindre les sources de lumière à même de vous trahir, légères pour activer des mécanismes à distance), d’une matraque, obligatoire pour se débarrasser des assaillants par derrière, et d’un grappin pour grimper tel un Yamakasi masqué. Le strict minimum en somme, compensé par quelques compétences des plus précieuses. En point de mire se trouve la Concentration, une aptitude permettant de mettre en surbrillance les éléments clefs, ceux qui se révéleront cruciaux pour bien avancer, ou encore accélérer certaines actions importantes (la jauge ne se régénère pas seule). En outre, Garrett peut s’amuser à crocheter les serrures ou à faire le pickpocket (cette fameuse cleptomanie). Tout ça, sans se faire pincer, cela va de soi…

En théorie, Thief est censé nous offrir le choix de l'approche, c'est à dire y aller comme un bourrin (une possibilité pas foncièrement conseillée) ou non. En pratique, c'est à moitié vrai tant il y a toujours un chemin scripté permettant de boucler le chapitre aisément et en évitant toute menace. Généralement, c'est bel et bien en scrutant les alentours que vous trouverez la solution, en vous aidant d'une carte assez brouillonne et en profitant du fait que l'aventure est assez dirigée (merci à cette Concentration, justement). En étant malin et en ayant les sens affûtés, il y a matière à boucler chaque niveau hyper rapidement, mais ce serait dommage pour les statistiques de fin.

En effet, après avoir bouclé une mission, vous aurez droit à un écran récapitulant vos prouesses et les rangeant dans l'une des trois catégories préétablies : prédateur, fantôme et opportuniste. Cela définit votre manière de jouer et d'appréhender les différentes situations. Après, il faut bien avouer que, faute de patience, vous aurez très vite envie d'en découdre au plus vite, déjà parce que l'intelligence artificielle n'est pas très fute-fute, surtout parce que le gameplay ne se renouvelle pas vraiment du début à la fin. De fait, c'est une sorte de routine qui s'installe, en sachant que si vous êtes pris la main dans le sac, vous pourrez toujours foncer vers le checkpoint suivant en prenant vos jambes à votre cou. Comme il n'y a pas d'alarme, vous auriez tort de ne pas en profiter.