PREVIEW - The Order: 1886 - Nous y avons joué longtemps, c'est toujours aussi beau, mais…
par Maxime ClaudelThe Order: 1886 : Mais ce n'est pas tout.
Il y a quelque chose de profondément fascinant avec The Order: 1886. Depuis son annonce, il demeure sans conteste l'un des titres les plus intrigants de la PlayStation 4, censé nous faire patienter jusqu'à Uncharted 4: A Thief's End à grand renfort de baffe visuelle sur baffe visuelle. Dans le même temps, le résumer à un simple bouche-trou serait infiniment réducteur. Après tout, il reste avant tout une nouvelle licence, qui pourrait appeler d'autres épisodes de par son pitch (un Ordre de chevaliers quasi immortels, ndlr), pétri de belles promesses. À l'E3 dernier, les quelques cinq minutes en sa compagnie permettaient de rassurer sur ses graphismes, bluffants à plus d'un titre. Mais pour aller plus loin, il fallait jouer…
Nous aurions tendance à dire de The Order: 1886, "On s'en fout, c'est beau".
Justement, nous avons eu l'occasion de profiter de The Order: 1886 le temps d'une démo beaucoup plus longue (une petite trentaine de minutes). Elle nous a fait commencer sur le toit d'un dirigeable géant, qu'il s'agissait d'infiltrer pour protéger des aristocrates d'un groupe de rebelles (l'inverse de Robin des bois, pour imager un peu). Alors, premier constat, le titre de Ready at Dawn n'a strictement rien perdu de sa superbe et peut d'ores et déjà prétendre au rang de claque nouvelle génération, PlayStation 4 et Xbox One confondues (Ryse: Son of Rome a du souci à se faire). Il doit surtout cet éloge à ces transitions entre cinématiques et phases de jeu imperceptibles, presque déroutantes tant il y a cette impression d'absence de véritable gameplay (ce qui est faux, mais nous y reviendrons). Il la doit également à cette direction artistique qui accouche d'un véritable univers, entre révolution industrielle et avant-gardisme technologique. En parallèle, il y a cette patte cinématographique, autant rendue par le léger grain que par les deux bandes noires, qui ne servent pas qu'à tricher sur la quantité de pixels.
Toutefois, l'habit ne fait pas le moine et si nous aurions tendance à dire de The Order: 1886, "On s'en fout, c'est beau", ce n'est pas une raison pour tout lui pardonner non plus. Car si la forme est irréprochable, le fond n'est pas parfait. En une trentaine de minutes, nous avons eu droit à une expérience assez variée, avec du TPS classique, moins dans la stratégie que dans le bourrin, du sniping avec marquage de cible et - c'est là où le bât blesse - de l'infiltration. Passons sur cette logique irréprochable du chevalier qui se la joue fine pour parler, plus concrètement, des problèmes, ou plutôt du problème, des séquences où il ne faut pas se faire repérer. Punitives à souhait, elles s'appuient sur une QTE à retardement pour les réussir, à en devenir frustrantes tant nous aurions préféré des solutions secondaires en cas d'échec (QTE de rattrapage, alarmes qui se déclenchent). En somme, si vous loupez votre assassinat silencieux, c'est retour au dernier checkpoint.
C'est d'ailleurs un peu - beaucoup - le leitmotiv de The Order: 1886 que celui de proposer une aventure, certes maîtrisée de A à Z, mais qui s'affranchit aisément de toute notion de liberté, soit en imposant systématiquement au joueur quoi faire dans un beau couloir bien lustré et réalisé. Bien sûr, il n'est pas le seul à le faire, mais il le fait. Dans le concret, il est assez cocasse de constater que, lors des fusillades, la couverture est manuelle alors qu'elle devient automatique dès lors que la douceur de mise. Cela donne un gameplay un peu hasardeux.
Commenter 7 commentaires
Niveau scenario, j'espère que ça finira pas en eau de boudin et théoriquement, les suites continueront le scenario à la manière de GOW.
Vu comme ça, on dirait ce que tout le monde dit de Ryse...
Ceci dit, j'espère que les défauts constatés seront quelque peu corrigés, sinon, ça ne sera pas le hit que tout le monde attend (moi le premier ).
Après les studios ne sont pas les même, car d'un côté nous avons un studios avec de somptueuses carrosserie mais une fois au volant t'as aucune sensation alors que de l'autre nous avons un studio qui a déjà montré par le passé qu'il savait faire des jeux avec du contenu attrayant autre qu'un jolie fessier. Donc j'attends de voir le jour de la sortie et si suite il y a ce qu'elle nous réservera comme amélioration.