The Last Guardian : Un nouveau duo de héros est né sur PlayStation 4.
Voilà un moment que The Last Guardian a été annoncé, accouchant de plusieurs années d'attente, de frustration, de rendez-vous manqués, de faux espoirs, de désespoir, de désavœu, de désamour... Nous sommes en 2016 et le troisième jeu de Fumito Ueda, l'homme derrière les chefs-d'œuvre Ico et Shadow of the Colossus, prend enfin son envol.
Forcément, quand un titre est espéré depuis si longtemps, il s'accompagne d'une foule de questions sur sa réelle qualité finale. Annoncé sur PlayStation 3, The Last Guardian est devenu un projet maudit avant de renaître logiquement sur PlayStation 4, des ambitions à la hausse autorisées par la puissance de la console. C'est avec un mélange d'excitation et d'appréhension que nous démarrons notre aventure en compagnie de Trico, la bestiole majestueusement bizarroïde.
Un jeune garçon à l'apparence innocente se réveille aux côtés d'un monstre effrayant. Des tatouages sont apparus sur tout son corps. Il ne sait pas ce qu'il fait là. Il ne sait pas où il est. Il ne sait pas quoi faire. Il sait juste que son seul espoir réside dans l'animal se trouvant à ses côtés. Il pourrait le manger tout cru, mais, blessé, il a besoin de son aide plus que jamais. Très vite, un duo improbable va naître. Leur but est simple : s'échapper de l'endroit où ils sont, coûte que coûte.
Se sentir aussi impliqué, émotionnellement parlant, est une preuve de ses qualités.
À l'instar d'Ico et de Shadow of the Colossus, The Last Guardian est empreint d'une magie à nulle autre pareille. Dès les premières secondes, le charme opère et donne envie de s'immerger corps et âme dans cette quête comprenant sa part de mystères. D'emblée, nous savons que certaines questions resteront sans réponse. Cela fait partie du jeu et il faut l'accepter. Car c'est ce plongeon dans l'inconnu, résultant d'une progression naïve à tâton, qui nourrit la narration de The Last Guardian. C'est tour à tour magistral, poétique, beau, enivrant... terriblement enivrant. Parce que les non-dits fonctionnent sans doute mieux que les mots. Et que les maux n'ont pas nécessairement besoin de dialogues pour s'exprimer et toucher.
Il faut dire que la relation entre Trico, véritable chaton dans un corps de monstre, et le héros, est une pleine réussite. Personne ne pourra y résister. Les développeurs ont misé sur le lien qui les unit, petit à petit, et l'empathie est totale. Le comportement très réaliste de Trico fait qu'il y a réellement ce sentiment d'avoir un animal de compagnie à côté de soi. La joie de le voir heureux de nos caresses puis l'inquiétude quand il se blesse seront autant d'émotions qui se mêleront à l'expérience vidéoludique. The Last Guardian s'affranchit de sa robe de jeu vidéo pour aller chercher quelque chose de l'ordre de l'intime. Comme le faisait très bien Ico à l'époque quand il s'agissait de protéger la demoiselle en détresse (sensations différentes, mais plaisir partagé). Se sentir aussi impliqué, émotionnellement parlant, est une preuve de ses qualités. L'impression d'avoir vécu un joli voyage à l'arrivée en est une autre.
Le rêve est toujours intimement proche de la réalité. Et la réalité de The Last Guardian est plus cruelle que le rêve qu'il fait vivre. Elle ramène à sa condition de production démarrée il y a longtemps sur une console poussiéreuse et se matérialise par des graphismes paraissant datés par moment (certaines modélisations et textures) et une technique pas toujours au poil (bugs de collision, chutes de framerate, moteur physique douteux). Mais ce serait oublier que les graphismes ne sont rien sans une direction artistique chatoyante. À ce sujet, le bébé de Fumito Ueda est magnifique à bien des égards. C'est encore plus vrai avec la technologie HDR, qui sublime les effets lumineux et souligne l'ambiance. Cette robe visuelle s'accompagne d'une bande originale misant sur l'intime et de rares envolées quand le besoin s'en fait sentir. The Last Guardian, ou le pinacle de l'immersion.
Commenter 29 commentaires
Par contre je n'ai pas lu le test en entier par peur du spoil.
Le foutage de gueule de cette pseudo presse vidéoludique dite "professionnelle et impartiale", qui vient te foutre une note juste parce que "Fumito Ueda". Et dire que quand ces mêmes p**ains de soucis arrivent à des jeux provenant de développeurs, éditeurs ou encore constructeurs que vous ne choyez pas, que vous ne portez pas dans votre cœur, là vous ne vous gênez pas pour bien pointer du doigt ces soucis, aussi bien à l'écrit, que dans la note finale. Et vous vous permettez qui plus est pour ces jeux, de vous défendre quand vos lecteurs vous lisent en mentionnant bien les points négatifs qui justifient d'aussi mauvaises note.
L'hypocrisie à son plus haut niveau. Le prochain jeu qui se tape les mêmes tares et retards techniques, n'oubliez pas d'être aussi clément. Non mais un 10/10 ou encore un 8/10 (16/20) ... Heureusement que la direction artistique soit là malgré sa redondance. Et dire que c'est le site le moins impartiale de la presse française qui a été le plus correct dans sa critique, la description des points négatifs et positifs, et dans sa notation finale. Dire qu'ils se font massacrer dans les commentaires par les fanboys, les mêmes qui encensent le site quand ils font preuve de "professionnalisme" et "d'impartialité" dans les autres test.
Point positif "-Trico <3" ....
Ca n'a rien d'hypocrite, le jeu est peut être un peu dépassé techniquement mais de toute évidence sa force réside dans sa narration,sa direction artistique, sa capacité a transmettre des émotions, la relation entre le garcon et l'animal, sa BO.
En somme il a l'air de rattraper largement ses défauts techniques par sa puissance a impliquer le joueur dans cet récit qui semble assez poignant.
En somme
Tu ne vas pas cracher à la gueule d'un jeu à cause de ses soucis techniques pour lécher les pompes d'un autre, qui comporte les mêmes soucis voire pire. Il serait grand temps que ces professionnel du dimanche garde une certaine cohérence dans leur propos, actes et manière de penser.
parce que les gens ne jouent pas pour les mêmes raisons.
toi tu joues pour des graphismes, des FPS etc..
d'autres jouent pour une histoire qui tiens la route.
Franchement, de ce que tu dis, ça ne mérites en rien une mauvaise note selon mes critères.
Sinon, idem, pas lu l'article, juste la conclusion par peur du spoil.
Ce que j'ai fait idem pour FF15 et que j'essaie tant bien que mal pour Last of Us 2.
Si un jeu plait, c'est pas son aspect technique qui va y changer quoique ce soit.
sinon à part cracher et lêcher, chacun son plaisir, le mien c'est celui du plaisir de jouer.
y'a du plaisir à y jouer oui ou non ?
un jeu impeccable techniquement mais où je n'ai aucun plaisir à jouer, perso, je regretterais l'achat.
Toute autre considération est superflu pour moi.