TEST de la Xbox Series X : une Lamborghini qui attend que la porte du circuit soit ouverte pour s'exprimer !

S'amuser avec des jeux vidéo, c'est quand même l'objectif premier de la Xbox Series X, c'est vraiment plaisant, car soyons direct, elle le fait bien. N'ayant pas encore de jeux exclusivement dédiés, nous avons pu juger de ses qualités graphiques et techniques avec des jeux Xbox One, Xbox 360 et de la bonne vieille première Xbox. Dans tous les cas, l'expérience est bonne, avec un upscale parfaitement géré - voire (un peu) sublimée pour les titres optimisés seulement. Pouvoir jouer avec tous les titres de son étagère (ou de sa bibliothèque) sans avoir à encombrer son bureau avec plusieurs consoles est quand même un service très appréciable que d'autres n'ont pas voulu assumer (qui a dit comme la PlayStation 5 au fond ?) et c'est un bonus réellement positif pour cette Xbox Series X. Alors oui, c'est vrai, la rétrocompatibilité avec les Xbox et X360 est fonctionnelle avec un nombre limité, mais conséquent, de titres, tandis que celle avec les Xbox One est totale (en dehors des jeux nécessitant un Kinect). Un bon point que nous applaudissons. 

Le « Quick Resume » est l'outil indispensable pour le joueur qui aime papillonner ou qui veut jouer sans perdre de temps.

Concrètement, pour les jeux physiques (ceux sur un Blu-ray), l'installation ne nous a pas semblé plus rapide que sur notre Xbox One X. Par exemple, Gears of War Ultimate Edition a pris 47 minutes pour s'installer et GRID Motorsport (Xbox 360) un peu moins de 8 minutes, les deux avec le patch nécessaire inclus. C'est peu ou prou, le même temps qu'il a fallu pour leurs installations sur la Xbox One. Bref, pas d'amélioration notable sur les installations que ce soit en physique ou en dématérialisé, il y a match nul avec la précédente génération et, pour résumer au mieux, il faut soit une bonne connexion, soit un peu de patience. Encore un air de « déjà -vu », mais qui est loin d'être exclusif aux consoles de Microsoft. 

En revanche, une fois installé, un jeu se lance beaucoup plus vite sur une Xbox Series X que sur une console de la précédente génération. Le SSD intégré fait bien son job et même si le sentiment de rapidité se perd une fois habitué, il suffit de retourner sur une Xbox One X pour se dire que finalement, cela se voit bien. Autre fonction absolument magique propre aux Xbox Series X | S - quand cela fonctionne -, c'est le « Quick Resume » ou « Reprise rapide », si nous traduisons. En clair, cela veut dire qu'il est possible de reprendre une partie au moment précis où nous l'avions quitté même après avoir joué à plusieurs autres jeux entre temps. Pour les fans d'émulation, cela s'apparente à l'option « Save State » des émulateurs. Une fois essayé, il est impossible de s'en passer tant cette option facilite la vie de celui qui aime papillonner entre plusieurs titres à la fois, ou celui qui n'a que quelques minutes pour jouer, et qui va être rebuté par la longueur du démarrage de certains jeux. À noter, cela ne fonctionne pas avec les titres issus de la rétrocompatibilité Xbox et X360, et certains titres Xbox One qui semblent avoir besoin d'une mise à jour pour l'autoriser. Il y a encore du peaufinage à faire pour que cela soi parfait, mais voilà une vraie nouveauté offerte par cette console.

Le menu jeu, Grid Motorsport (Xbox 360), Gears of War Ultimate Edition (Xbox One)

Pour terminer ce tour du propriétaire de la console, il faut parler de deux points point cruciaux liés, la chauffe et le bruit. Après avoir torturé la Xbox Series X avec les versions optimisées de Watch Dogs Legion, DIRT 5 et Assassin's Creed Valhalla, nous avons pu constater que la belle ne chauffe pas plus que de raison et qu'elle évacue avec force et volonté la chaleur vers l'extérieur. Cet état de fait est très positif pour la durée de vie de la console et la tenue des performances sur de longues sessions, mais il faut bien prendre acte qu'elle ne peut donc pas être enfermée dans un meuble TV. De plus, si elle est mise à la verticale, ce qui semble le plus logique, il faut penser qu'elle va envoyer l'air chaud vers le haut et qu'il faut bien laisser de la place (ne pas la mettre directement sous la TV, par exemple). À l'horizontale, pas conseillé à nos yeux, la chaleur sera envoyée vers les objets posés du côté de la grille d'aération de la console. Enfin, lors de nos tests, il n'y a pas eu de bruit particulier venant perturber l'ambiance de notre bureau et nous sommes loin de ce que dégage comme décibels une PS4 Pro en plein effort. Enfin si, il y a eu un moment où notre oreille a été un peu titillée, c'est lors de l'installation des jeux à partir d'un Blu-ray ou d'un DVD. Le fameux « Crunk Crunk » de lecture n'a donc pas été éliminé, ce sera pour une autre fois et cela n'est pas vraiment gênant. 

Cela dit, à ne point en douter, sur cette génération, ce n'est pas que des consoles Xbox Series que compte vendre Microsoft, mais bien son écosystème complet autour du jeu vidéo. Cela passe par des consoles, des applications et des services qui offrent aux joueurs LE CHOIX sur comment et où jouer en lui donnant accès à sa bibliothèque de jeux de nombreuses manières, la Xbox Series S étant le fer de lance des possibilités. Avec son Xbox Game Pass Ultimate, à la manière de Netflix, Microsoft permet d'accéder à plus d'une centaine de jeux Xbox et EA à volonté tant que l'abonnement est actif. Loin de ne proposer que des jeux de seconde zone, il y a un maximum de AAA dont presque tous les titres du constructeur et bien d'autres accessibles depuis sa console ou bien un PC. En prime, un service de Cloud Gaming, anciennement connu sous le nom de xCloud, est maintenant inclus dans le package et donne accès à une centaine de titres sans avoir besoin de console en jouant via un smartphone, une tablette, une box Android ou encore une SmartTV. 

Au final, la Xbox Series X est une superbe machine qui ne demande qu'à tenir ses promesses de puissance, mais qui n'en a pas encore l'occasion. Elle offre une réelle puissance de feu qui ne devrait pas trop tarder à être utilisée, elle donne accès à des milliers de titres grâce à sa rétrocompatibilité incluant ceux sur support physique. Elle gère la 4K et la 8K, et n'oblige personne à changer ses accessoires qui restent tous compatibles. Notre titre « Une Lamborghini qui attend que la porte du circuit soit ouverte pour s'exprimer ! » exprime notre ressenti face à cette console de nouvelle génération qui n'a pas encore réellement de titres exclusifs pouvant faire baver les joueurs que nous sommes, mais qui donne envie. Certes, quelques jeux proposent des améliorations notables (nous sommes encore sous embargo sur ce point), mais à ce jour, la différence actuelle avec une version optimisée pour la Xbox One X reste encore anecdotique à nos yeux pour que la bascule s'impose à partir de ce modèle. Après, si vous avez une belle TV 4K (ou 8K), que vous n'avez pas de gros PC, que votre salon reste le lieu privilégié pour jouer et partager une console, se faire plaisir avec une Xbox Series X ne devrait pas vous décevoir à terme.

Eric de Brocart Fondateur - Directeur de publication
Magicien professionnel, quand je ne suis pas derrière mon PC, photographe amateur, quand j'ai le temps et surtout un grand passionné de réalité virtuelle.
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