TEST - The Flame in the Flood : un rogue-like sympathique, mais très imparfait

L'enrobage de The Flame in the Flood est soigné, c'est parfait pendant les premières heures de jeu, mais rapidement, le joueur se rend compte que le titre n'est clairement pas exempt de défauts. Parce que pour survivre dans cette aventure, il faut s'accrocher, et ce n'est pas très agréable.

L'interface est vraiment mal pensée.

Pour faire simple, The Flame in the Flood demande de récolter des ressources à stocker d'abord dans un sac à dos avant de les utiliser pour crafter des objets qui sont bien utiles à la survie, avec d'abord de simples cordes, couteaux et herbes cuites, avant de passer aux vrais pièges et à des vêtements plus chauds et solides. Une fois la zone fouillée au mieux, Scout doit retourner sur son radeau et descendre la rivière au travers d'une dizaine de régions. La forme de la rivière, l'emplacement des zones à explorer et les ressources sont procéduraux (ils changent à chaque partie), The Flame in the Flood est bien un rogue-like et la mort est définitive, sauf dans le mode Débutant, mais là, ça casse vraiment le délire et le jeu devient un rogue-lite pas vraiment intéressant. Même si, dans l'absolue, le chien garde les quelques ressources dans son propre sac pour les refiler à Scout au début de la nouvelle partie.

Mais après quelques heures de jeu, c'est clairement la monotonie qui s'installe. Les lieux à explorer se ressemblent un peu tous, rien n'est là pour réveiller le joueur et surtout, le crafting est lourd. À chaque partie, c'est le même rituel, trouver de l'eau, puis cuire la nourriture, puis fabriquer des pièges, et ainsi de suite. Autre problème, et pas des moindres, l'interface est vraiment mal pensée. Le joueur peut sélectionner des plans pour crafter les objets en déroulant une longue, très longue liste (même s'il y a des catégories), et comme le menu ne met pas en pause le jeu (rogue-like oblige), il faut à la fois prendre du temps pour savoir quelles ressources manquent ou simplement crafter l'objet et se dépêcher pour éviter que le temps ne passe trop vite.

Car oui, la notion de temps est essentielle et le joueur a quatre jauges à surveiller : la soif, la faim, la température corporelle et le sommeil, tout en prenant en compte le cycle jour/nuit et en n'oubliant pas de réparer le radeau (qui sert également de réserve) après les voyages mouvementés. The Flame in the Flood n'est pas bien difficile si le joueur s'aventure prudemment, prend soin de gérer son inventaire, de se reposer et surtout d'éviter les quelques animaux sauvages (loups, sangliers) qui peuvent se montrer mortellement dangereux. Le générique de fin peut s'admirer après une bonne dizaine d'heures selon le degré de chance dans les zones et les ressources, mais le titre propose une très bonne rejouabilité, si la répétitivité ne vous dérange pas.