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Star Wars Outlaws Vignette Test

TEST Star Wars Outlaws : pas de nouvel espoir pour Ubisoft

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Malgré d'indéniables qualités, le jeu en monde ouvert souffre de trop de soucis techniques et de gameplay pour être vraiment bon.

Une recette périmée depuis longtemps

En dehors des lieux principaux, c’est quand même vide, ou plutôt, c’est rempli à la manière d’un jeu Ubisoft, avec des coffres à récupérer, évidemment indiqués sur la carte. Cependant, pour connaître un emplacement de trésor, il faut ici déambuler dans les villes, trouver des notes ou écouter des conversations, qui deviennent des « opportunités » pour Kay. Comprenez par là des objectifs très, très secondaires pour dénicher du loot plus ou moins intéressant, que ce soit de maigres crédits, des objets pour améliorer son équipement ou des skins. Pour les joueurs complétionnistes habitués aux jeux d’Ubisoft, c’est un plaisir, pour les autres, c’est à vite oublier.

 Star Wars Outlaws est déjà une référence en termes d'immersion.

Star Wars Outlaws 07 09 04 2024La formule du monde ouvert de Star Wars Outlaws est bien trop classique pour séduire les joueurs blasés de ce système, mais tout de même, certaines planètes sont un régal à explorer. Sauf Akiva. Région forestière partiellement inondée, Akiva se révèle être un labyrinthe noyé sous les arbres hauts et la pluie, une planète bien inégale derrière Toshara et surtout Tatooine. Oui, encore ce bout de sable vu et revu dans la saga se diront certains, mais qu’importe, la planète d’origine des Skywalker est de loin la meilleure du jeu, avec une ville vivante et bourrée de personnages, un tas de clins d’œil à la franchise ici et là et des dunes de sable à perte de vue, c’est un vrai plaisir de foncer avec le speeder sans se prendre un rocher. Après avoir terminé l’aventure principale, la première chose que nous avons faite, c’est foncer au Trailblazer pour revenir sur Tatooine et de nouveau fouler son sable, par pur plaisir. Star Wars Outlaws est déjà une référence en termes d'immersion dans l’univers imaginé par George Lucas !

Pour en revenir au gameplay, Star Wars Outlaws est présenté comme un jeu d’action et d’aventure, c’est vrai, mais c’est très incomplet. Il manque en effet un genre pourtant central dans le jeu : l’infiltration. Simplement armée de son blaster, Kay se retrouve régulièrement face à de nombreux ennemis, que ce soit des membres de factions ennemies ou de l’Empire. Les missions nous demandent régulièrement de nous infiltrer dans un lieu, parfois sans déclencher l’alarme, sous peine de Game Over. L’infiltration est donc un choix logique dans ce contexte, Kay n’est qu’une humaine, mais dommage que le gameplay ne suive pas. Ces séquences sont encore une fois trop banales, il suffit de s’accroupir, de se faufiler dans des conditions et d’assumer les gardes par-derrière tout en évitant les caméras. Nix est ici bien utile, la bestiole peut détourner l’attention, activer des leviers ou faire exploser des bonbonnes à distance (en plus de faire les poches de certains PNJ), mais les possibilités sont vite limitées et le tout devient répétitif. Notez par ailleurs qu’un casque de Stormtrooper ne protège pas d’un coup de poing derrière le crâne et que, d’après les autres soldats trouvant les corps étendus sur le sol (il n’est pas possible de les déplacer), Kay les tue.

Star Wars Outlaws preview 01 30 07 2024Comme souvent dans un jeu d’infiltration, la discrétion n’est pas éternelle, il est alors temps de sortir son blaster. Kay Poings d’Acier n’a en effet qu’un petit pistolet dans son holster, mais il est bien utile, avec trois tirs différents pour effectuer des tirs de plasma, d’ion ou explosifs. Là, le gameplay est encore une fois vu et revu pour un jeu de tir à la troisième personne, il faut se cacher derrière une surface, tirer sur les ennemis, attendre que le blaster refroidisse (ou appuyer au bon moment pour accélérer le refroidissement, comme le rechargement rapide dans les Gears of War), ainsi de suite. Certaines armes ennemies peuvent être utilisées, Nix peut les rapporter si elles sont trop loin, mais leur utilisation est limitée en nombre de tirs et Kay n’a pas trouvé le moyen de conserver l’arme en utilisant une échelle ou en se faufilant dans un conduit. Ha, si seulement il y avait un moyen de l’accrocher à sa ceinture ou à son dos, hein ? Ces séquences de tir auraient pu être un peu dynamiques, si l’IA n’était pas aux abonnés absents. Entre les ennemis qui essayent de se cacher derrière un bloc en laissant dépasser la moitié de leur crâne ou ceux qui restent planté au milieu du champ de bataille, difficile de manquer un tir, mais Kay aussi dépasse de sa cachette sans raison, se prenant des tirs improbables. Et, malgré les évolutions du blaster et de certaines capacités de Kay au fil du jeu, le gameplay n’évolue que trop peu, rendant encore une fois le tout… répétitif.

Ces séquences sont par ailleurs ponctuées de mini-jeux pour déverrouiller une serrure ou pirater un ordinateur. Le premier nous demande d’appuyer sur une touche au rythme de lumières clignotantes, le second est une repompe du Mastermind avec des icônes à placer dans le bon ordre. C’est amusant la première heure de jeu, mais le titre est noyé de portes, coffres et ordinateurs à déverrouiller avec ces mini-jeux, qui deviennent vite insupportables. Pour la première fois (et parce que c’était possible dans les options), nous avons désactivé ces mini-jeux après dix heures de jeu tant ils n’apportent rien et reviennent beaucoup trop souvent. Pourtant, nous avons passé des centaines d’heures sur les Elder Scrolls et Fallout avec un vieux système de crochetage ! Pour varier les plaisirs, vous pouvez vous rendre à une table de jeu pour participer à une partie de Sabac, un jeu de cartes aux règles simples (malgré le rebutant tutoriel au début de la première partie) très prisé des voyous de la galaxie. De quoi se faire quelques crédits, il est même possible de tricher grâce à Nix.

redacteur vignetteClint008
Rédacteur - Testeur

Commenter 3 commentaires

Roufl
Tout ce qui est dit là est vrai, maintenant la cause de tout cela est tûe.
La même cause, le même agenda toujours, et la même conséquence de jeu raté, sans âme, malgré un budget et des ressources astronomiques.
Allé, on en remet encore une couche, encore une licence, peut être que cela marchera. (spoiler non)
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daerlnaxe
Un 14 très très gentil pour un jeu vraiment merdique. Je vois des vidéos et juste... Mais au secours !
Sincèrement j'ai joué quand même à Killzone sur ps2, un jeu noté 14 de mémoire par jv.Com voire même 12. Le jeu était bien buggé mais a des années lumières des bugs qu'on voit là.... y'a quand même une vidéo où la moto devient le personnage principal pour avoir largué la passagère. Un live où le mec encensait le jeu et pile à ce moment la moto traverse le sol. Et la dernière en date c'est l'héroïne qui est planquée dans un carré d'herbe, avec 0 finesse en infiltration, des tirs à 2 m qui ratent... et même un coup de pied qui ne la déloge pas... on rêve là !

Il ne vaut pas plus de 05 désolé. On a taclé no man's sky pour bien moins de problèmes à sa sortie!
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Hebus71
Perso j'ai le jeu sur PS5, j'en suis à 5 heures de jeu, j'aime beaucoup, j'ai l'impression d'avoir uniquement touché la surface du jeu pour le moment, je ne vois pas les heures passer, je découvre, je me ballade et découvre les recoins des villes ultra vivantes avec une ambiance folle

OK le gameplay ne révolutionne rien, mais bon, on ne peut pas lui reprocher ce qui a été toléré ailleurs (horizon, uncharted, tomb raider) et en comparaison d'un autre open world spatial (starfield) je trouve qu'il ajoute beaucoup et met une petite claque a des mécaniques vieillottes de Bethesda

Bref je vous invite à vous faire un avis manette en main et ne pas tenir compte des haters, on verra à la fin si il mérite 14, pour le moment je suis plus enclin à lui mettre un 16/17

PS : je suis fatigué de l'anti ubi de base, je suis d'accord pour dire que breakpoint, les AC Odyssey et Valhalla c'était pas terrible, voir mauvais, mais depuis AC mirage, Motorfest et celui là je trouve qu'une nouvelle direction plus qualitative est mise en place, malheureusement occultée par des haters qui ne jouent même pas au jeu

Mon mot de la fin, je ne regrette pas de l'avoir acheté
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