TEST - Sonic Lost World : la mascotte de SEGA fait coucou à Nintendo

Bien sûr, ce qui fait la force - ou la faiblesse selon les goûts - de la saga Sonic, c'est son gameplay basé sur la vitesse couplée à la précision. De ce point de vue là, Sonic Lost World ne réinvente pas la recette et puise plutôt ses arguments dans un level design faisant énormément penser à un parc d'attractions géant. Autrement dit : qui part dans tous les sens. Sans doute un peu trop d'ailleurs puisque l'architecture des décors n'a parfois, voire souvent, ni queue ni tête. Comme si les développeurs n'avaient pas fixé de limites à leur générosité. De fait, ne vous étonnez pas de passer d'une portion 3D à une autre en 2D sans qu'il n'y ait trop de liens entre les deux. Ce sentiment de fouillis permanent peut également être constaté au sein des différents mondes composant l'aventure. Un casino dans un univers de glace ou un aquarium dans celui aux couleurs de la lave ? Pas de rapport ? Pas de problème !

Un casino dans un univers de glace ou un aquarium dans celui aux couleurs de la lave ? Pas de rapport ? Pas de problème !

Le problème avec cette absence de vraie direction artistique claire et rangée dans plusieurs cases par lesquelles il faut passer, c'est que cela se répercute parfois sur le gameplay. Le leitmotiv de Sonic Lost World c'est peu ou proue de proposer des phases de plateforme à 360 degrés, à l'instar des Mario Galaxy (comparaison évidente). Ce qui se cache derrière cela, c'est l'opportunité d'avoir plusieurs chemins pour arriver d'un point A à un point B. La principale conséquence, c'est de se perdre puisque liés à la non compréhension de ce qui se passe à l'écran (en plus de tous les artifices de mise en scène très superfétatoires si ce n'est pour les poses swag de Sonic). Pour un titre basé sur la rapidité, devoir chercher quoi faire n'est pas vraiment en adéquation.

Autre souci : les informations à l'écran concernant les mouvements de Sonic (double-saut, coup de pied, etc.) ou aux super-pouvoirs octroyés par de charmantes bestioles colorées (vol, lévitation, etc.) ne sont pas suffisamment mises en exergue, rendant alors pas très évidentes les différentes utilisations qu'il est possible d'en faire. Cela participe également à la maniabilité un peu désordonnée. En outre, certains éléments à l'esthétique similaire peuvent à la fois faire office de piège et de tremplin... Dès lors, comment s'y retrouver dans tout ce barnum ?

Après, tout n'est pas à jeter dans Sonic Lost World et il convient de souligner les sensations vertigineuses qu'il procure, dignes d'un Space Mountain lancé à vive allure. Glissades, phases sur des rails, alternance avec la 2D pour la nostalgie... Le titre ne manque pas de variété.