Shadow Warrior 2 : Lo Wang est de retour pour en découdre avec des démons dans un FPS bourrin, mais aux idées ratées.
Shadow Warrior 2 est un FPS à l'ancienne, façon Doom-like, où tout est fait pour procurer des sensations jouissives grâce à des séquences violentes et des armes et pouvoirs destructeurs. Du moins, c'était le cas du premier épisode il y a trois ans, car avec les nouveaux ajouts des développeurs, le rendu n'est pas forcément aussi jouissif qu'escompté.
Le joueur passe du temps, beaucoup trop de temps, dans le menu.
Que cela soit clair, le titre est un vrai bonheur à jouer. Que ce soit avec des armes blanches ou des armes à distance, Shadow Warrior 2 est nerveux, gore, explosif et l'ajout d'un double saut pour accompagner le strafe rajoute une couche de dynamisme à l'action. Lo Wang se manie à la perfection, les mouvements sont fluides, les pouvoirs liés au Ki sont plaisants à utiliser et souvent destructeurs, les ennemis suffisamment nombreux et coriaces pour donner un peu de fil à retordre sans pour autant frustrer le joueur et ont même des bonus ou faiblesses élémentaires qu'il faut prendre en compte en améliorant ses armes avec des effets. Bref, tout aurait pu être parfait, bien que plutôt classique, si Flying Wild Hog n'avait voulu copier Borderlands. Et là, le dynamisme en prend un sacré coup.
Tout au long de l'aventure, et ce après avoir explosé presque chaque ennemi, ce dernier lâche plusieurs objets à ramasser. Outre les trousses de soin et orbes de Ki servant à utiliser des pouvoirs magiques, le joueur peut ainsi récupérer des armes et des items pour les améliorer. Sur le principe, l'idée est bonne, mais les armes sont très, très nombreuses et pas forcément toutes utiles, de même pour les améliorations. Leurs effets ne sont pas très différents les uns des autres, et surtout, ils ne sont pas très bien indiqués. Proposer des upgrades n'est pas une mauvaise chose en soi, mais l'interface confuse et les informations sur leurs effets ne sont pas mises en avant, le joueur passe donc du temps, beaucoup trop de temps, dans le menu à déterminer quelle arme est la meilleure avec quelles améliorations, et ce après chaque combat. Une vraie galère qui casse le rythme et, au final, le meilleur moyen reste encore de foncer dans le tas sans trop se soucier de son équipement tant que les ennemis ne sont pas trop coriaces. De même pour l'évolution de Lo Wang, qui passe au travers de cartes à améliorer avec des points de compétences pour augmenter sa santé, son Ki, ses pouvoirs ou tout un tas d'autres éléments. Un aspect jeu de rôle très confus et surtout sous-exploité.
Pourtant, Shadow Warrior 2 est loin d'être une plaie à jouer, mais c'est cet aspect redondant de l'amélioration des armes et du personnage qui casse le rythme d'un jeu résolument nerveux et bourrin ne demandant aucun temps mort pour captiver le joueur. Concernant la durée de vie, c'est encore au bon vouloir du joueur. La quête principale se plie en cinq bonnes heures si les ennemis n'offrent pas trop résistance, mais des quêtes secondaires intéressantes sont jouables pour faire durer le plaisir quelques heures de plus. Cerise sur le gâteau, il est possible de retourner dans des zones déjà visitées en mode « Récréation » pour s'amuser et continuer d'améliorer son personnage, mais surtout afin de jouer en multijoueur coopératif en ligne avec trois amis pour casser du démon à plusieurs, et là, la durée de vie augmente encore.
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