Shadow Warrior 2 : Lo Wang est de retour pour en découdre avec des démons dans un FPS bourrin, mais aux idées ratées.
En 2013, Flying Wild Hog s'était associé avec Devolver Digital pour réaliser Shadow Warrior, un reboot du jeu éponyme sorti à l'origine en 1997 sur ordinateurs. Trois ans plus tard, Lo Wang reprend du service pour massacrer du démon, aussi bien avec des armes au corps-à-corps qu'à distance, et l'ex-ninja n'a pas non plus oublié son carnet de blagues lourdes.
Cinq ans après avoir battu les Dieux du Royaume des Ombres, Lo Wang se retrouve pris dans une machination ayant pour but d'ouvrir un passage pour les démons sur Terre, avec tout ce qu'il faut de protagonistes déjantés. Évidemment, Shadow Warrior 2 est avant tout un FPS nerveux et violent, mais Flying Wild Hog a décidé d'opter pour des décors générés de manière procédurale et d'inclure des éléments de jeu de rôle, ainsi que des dizaines d'armes et améliorations différentes. Un peu trop peut-être.
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Note : test réalisé sur un PC sous Windows 10 en 64 bits avec un CPU AMD FX-8320 et un GPU MSI R9 290 Gaming 4 Go.
Lo Wang se retrouve, cinq ans après avoir récupéré le Nobitsura Kage, en plein milieu d'une histoire complètement loufoque, alors qu'une employée de Zilla, Kamiko, se retrouve séparée de son corps après une expérience qui a mal tourné. Dommage pour Lo, l'âme de la jeune femme se retrouve dans le corps du héros, qui n'a plus d'autre choix que de l'aider à retrouver le sien dans une quête aussi rocambolesque qu'absurde. Le scénario de Shadow Warrior 2 ne casse pas trois pattes à un canard, mais a au moins le mérite de tenir un peu en haleine le joueur, si tant est que celui-ci ne se soit pas gavé de films asiatiques des années 90 juste avant. Trahisons, retournements de situations cocasses, tous les clichés d'un long-métrage d'action relativement moyen sont présents dans cette production, mais cela passe comme du petit lait, tant l'histoire passe au second plan dans un FPS de ce style, mais ne pas avoir joué au premier volet risque de perdre pas mal de joueurs.
Il est difficile de s'ennuyer dans les (rares) phases de dialogue grâce à un humour omniprésent.
Là où Shadow Warrior 2 ne change pas ses habitudes, c'est dans sa manière d'aborder les situations grâce à des répliques décalées et une mise en scène qui donne dans le too much. Lo Wang a, comme toujours, un sens de l'humour bien à lui, que certains jugent lourd, avec des dialogues tournant souvent en dessous de la ceinture et le héros malgré lui n'arrive jamais à garder son sérieux très longtemps, même lorsqu'il s'agit de sauver le monde. Comme dans le premier opus, Lo partage son crâne avec une autre personne, ici l'âme de Kamiko, et comme dans le premier opus, l'entente n'est pas cordiale. Il est difficile de s'ennuyer dans les (rares) phases de dialogue grâce à cet humour omniprésent et, il faut l'avouer, plutôt irrésistible. Dans la même trempe, les développeurs se sont lâchés en créant l'univers du FPS, avec des noms d'ennemis improbables (les robots B.O.C.U.L.) ou les dizaines d'easter eggs cachés un peu partout, avec beaucoup de très gros clins d'œil à Hard Reset, autre production de Flying Wild Hog.
D'ailleurs, si l'univers de Shadow Warrior 2 regorge de référence, il n'en reste pas moins assez austère, techniquement parlant. Le jeu de tir n'est en effet pas très joli, la faute à un moteur générique et des décors générés de manière procédurale, ce qui ne permet pas vraiment de s'émerveiller devant les environnements. D'ailleurs, les niveaux se ressemblent vite, et trois zones ressortent rapidement : l'ambiance futuriste dans les locaux de Zilla, l'Asie antique avec des régions à ciel ouvert et des grottes sombres qui sont en lien avec le Royaume des Ombres. Le joueur a vite l'impression de tourner en rond, dommage. Concernant la partie audio, il n'y a pas grand-chose à redire tant les sons font leur travail, sans plus. Les doublages (uniquement en anglais) sont corrects, les armes ont des effets sympathiques pour les oreilles et les échanges entre Lo et Kamiko se fondent bien dans l'action, même avec des musiques Heavy Metal pendant les affrontements. Seuls soucis techniques, des erreurs dans l'affichage de certains textes où les caractères spéciaux ne s'affichent pas ou des sous-titres décalés par rapport à la voix, dommage.
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