TEST - Mugen Souls est-il aussi sadique qu'il en a l'air ?

Alors que nous connaissons sur notre planète les sept merveilles du monde, Mugen Souls a plutôt tendance à évoquer une merveille (l'héroïne prénommée Chou-Chou) au milieu de sept mondes. Notre devoir : les conquérir tous et devenir régent de la galaxie. De prime abord, rien d'exceptionnel, nous en convenons aisément. Mais bien entendu, l'histoire nous emmène plus loin que le bout de notre nez (sinon, aucun intérêt à sortir un nouveau jeu, aussi beau soit-il) et nous découvrons alors différents environnements, chacun représenté par une couleur de l'arc-en-ciel, du Sun World au Metal World en passant par le Wood World. Des combats à bord de notre vaisseau seront également de la partie, mais ceci sera évoqué ultérieurement.

Notre mission est établie dès le début du jeu : nous devons faire du héros et du grand méchant de chaque monde nos esclaves attitrés. À partir de là, les choses deviennent intéressantes et les comportements des protagonistes vont se révéler fort divertissants, tant par leurs mimiques et leurs agissements que par leurs discours. Entre Ryuto, masochiste avéré qui essaie de tout faire pour que Chou-Chou le remarque alors qu'elle se moque éperdument de lui, Altis qui est plus un ange qu'un démon malgré tout ce qu'elle peut dire ou faire (ses tentatives désespérées de faire le mal autour d'elle échouant lamentablement à chaque fois), sans oublier notre héroïne qui change d'apparence et de personnalité à volonté (nous détaillerons ce point dans la partie gameplay de ce test), tous les ingrédients sont réunis pour avoir du glauque comme s'il en pleuvait, le tout dans un cadre suffisamment "cartoonesque" pour que chacun y trouve son compte, qu'il soit amateur de RPG ou non initialement.

L'histoire commence lors d'un concert de Chou-Chou et Altis, alors qu'une idée génialissime vient de frapper l'esprit de la première : conquérir l'univers dans sa totalité. Certes, les moyens d'y parvenir sont difficilement applicables, mais notre protagoniste principale veut faire de chaque animal et végétal existant son esclave, voire même plus. Car non, Chou-Chou ne s'arrête pas aux êtres vivants, elle veut aussi convertir les continents eux-mêmes à sa religion : l'adulation de Chou-Chou. Pour faire simple, tout ce qui bouge peut être transformé en Shampuru, une sorte de lapin à grands yeux au service de Sa Majesté notre héroïne. Une fois son armée constituée, elle règnera alors en seigneur et maître sur l'intégralité de l'univers, chose qu'elle désire plus que tout. Vient ensuite la fameuse scène des geysers de sang, tout droit sortis des yeux de Ryuto, lorsqu'il voit les deux demoiselles nues s'enlacer tendrement dans leur bain. Une façon imagée et détournée de montrer au monde les effets d'une éjaculation précoce à la manière de Compile Heart.

D'ici là, nous rencontrerons bien évidemment de nombreux autres personnages aussi moqués les uns que les autres, que ce soit dans leur façon de parler ou leur gestuelle, tels que les héros et anti-héros de chaque monde. Shirogane tient par exemple une "auberge du plaisir" avec des serveuses sadiques qui ont pour tâche d'insulter et rabaisser tous les clients, tandis que Sandy est la caricature même d'une princesse forcée à rester en bikini jusqu'à ce que nous la croisions, avec des tendances sexuelles habituellement tenues plus que secrètes qui nous sont révélées par l'intermédiaire de son journal intime. Ajoutons à cela les huit différentes personnalités de Chou-Chou (masochiste, sadique, bipolaire, égocentrique, hyperactive, écervelée, gracieuse et laconique) et nous avons là un cocktail détonant de personnages avec lesquels nous prenons plaisir à partager notre aventure, aussi bizarre et caricaturale soit-elle.