Que vaut la dernière folle aventure d'Alice ?
Une fois dans le Pays des Merveilles, les phases à Londres ne nous invitant qu'à aller d'un point à un autre dans une petite ville faussement ouverte pour justifier le scénario, force est de constater que les mécanismes de plateforme ne sont pas des plus originaux, malgré quelques excentricités qui différencient le jeu de sa concurrence. Ainsi, nous pouvons sauter et planer pour atteindre toutes sortes de lieux, un bouton nous permettant même de nous rapetisser à tout moment pour passer dans des portes minuscules en forme de clé ou pour activer une vision spéciale faisant apparaître des plateformes ou des groins invisibles à l'œil nu.
Ces nez de cochon ailés, qu'ils soient transparents ou bien visibles, sont en réalité des mécanismes nous ouvrant des voies annexes vers des bonus, qu'il s'agisse de collectibles, de souvenirs qui nous font entendre au travers d'Alice une réflexion d'un personnage secondaire ou des zones secrètes nous donnant accès à des quarts de rose, rose qui une fois complétée nous octroie un carré de vie supplémentaire. Toujours dans la catégorie "Je Collecte", nos victimes et les objets destructibles lâchent des dents, plus ou moins nombreuses suivant la puissance de l'adversaire ou la rareté du bibelot. Celles-ci peuvent être échangées contre des améliorations pour nos quatre armes principales, chacune pouvant atteindre quatre niveaux d'aptitude et gagner ainsi en efficacité.
Usant de références à l'univers de Lewis Caroll, notre arsenal parodie les lances-grenades et autres armes blanches avec ici une théière et un glaive vorpalin. L'originalité de nos armes viendra non seulement du fait qu'il faudra apprendre à les utiliser dans le bon ordre et de la bonne manière lors des affrontements, mais aussi par le biais de nombreuses énigmes axées autour de celles-ci. L'arsenal est donc parfaitement intégré aux décors et au système de jeu. En effet, les ennemis quels qu'ils soient nécessitent un réel schéma tactique pour être éliminés, qui une fois assimilé a tout de même besoin d'être réalisé en prenant en compte le fait que des monstres différents peuvent rôder dans les parages.
Si jamais nous nous retrouvons en mauvaise posture en ayant une vie très basse lors des combats, qui sont réellement compliqués lorsque le mode difficile est choisi, l'hystérie peut être activée pour devenir momentanément immortel et surpuissant, mais en perdant cependant tous les bonus lâchés par nos ennemis. Ce phénomène est certes pratique, mais loin d'être indispensable, la victoire n'étant pas assurée à la fin de l'hystérie.
De temps à autre, de courtes phases de rythmes ou autres viendront diversifier le gameplay, apportant un peu de fraîcheur à nos parties. En général, le système de jeu n'est malgré tout pas des plus novateurs, mais est simplement un jeu de plateforme adapté à l'univers de Lewis Caroll version American McGee, dommage que la folie du développeur n'ait pas été poussée encore plus loin, en tout cas de ce côté-là. Bien que classique et souffrant d'un léger problème de caméra, le gameplay est en revanche plaisant, mais il est loin d'inciter à lui seul les potentiels acheteurs à franchir le pas.
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Franchement, sautez dessus
Le scénario est bien plus pertinent que ce test le laisse entendre, tout a un double sens dans ce jeu, les décors eux mêmes recèlent de divers sens cachés en rapport direct avec le passé d'Alice, tout est étudié de manière à coller parfaitement avec le sentiment du personnage principal qui lutte contre lui même à la recherche de sa propre vérité, au bas mot le scénar vaut bien plus que le médiocre 13 qui lui est attribué, il est juste magnifiquement orchestré et on peut sans souci le monter à 16 voir 17 sur 20
Au passage Alice n'est plus dans l'Asile (ça c'est dans le 1er opus) mais elle est dans un orphelinat ou elle a été recueillie si je ne me plante pas (d'où le fait qu'au début on ne croise que des mioches par ailleurs )
Pour ce qui est de la jouabilité, ok le gameplay n'est pas forcément innovant, on oscille entre le beat em all, les phases de plate formes et la résolution d'énigmes pour avancer toujours plus.
Mais les atouts principaux de ce jeu sont la prise en main quasiment instantanée des diverses possibilités, la fluidité des mouvements (il y a pas grand chose de frustrant au niveau du gameplay), l'efficacité est de mise (combien de jeux peuvent y prétendre de cette manière)
L'exploitation des phases de plate forme est poussée quasiment à son maximum, on pourrait croire que dès le départ qu'on en a fait le tour car on maîtrise le jeu assez rapidement mais les décors toujours changeant et tous plus riches les uns que les autres ainsi que les phases de plate-formes sont étudiées pour vraiment casser l'ennui, d'un niveau à l'autre la difficulté s'accroit, et bien que le gameplay d'Alice reste égal à lui même, les décors eux évoluent de manière à toujours apporter de nouvelles possibilités et de nouveaux éléments, a fait qu'au final, même avec un gameplay sur lequel on fait assez rapidement le tour, on ne ressent malgré tout à aucun moment un sentiment rébarbatif de répéter sans cesse la même rengaine comme dans la plupart des jeux d'aujourd'hui, et on prend donc plaisir du début jusqu'à la fin à traverser les très très nombreux univers regroupés dans ce jeu (sur ce point précis d'ailleurs , rares sont les jeux qui nous font visiter autant de lieux tous plus différents les uns que les autres en si peu de temps).
J'ajouterais pour couronner le tout les phases de mini-jeux qui viennent parfaitement s'intégrer au gameplay (bien que je regrette un tantinet le fait qu'ils ne sont pas assez nombreux tellement on y prend goût) et on se retrouve donc avec une jouabilité exemplaire exploitée à son maximum lors des phases de plate-formes/énigmes. Au niveau des combats, on appréhende bien entendu pas tous les ennemis de la même manière, mais l'arsenal reste assez limité de par son nombre, on aurait aimé en avoir un peu plus, par contre le tout est bien exploité aussi bien pour les phases de plate forme, qu'au niveau des phases de fight, ça reste assez moyen en combat donc mais le gameplay plate-forme rattrape le tir sans problème et en fait un jeu à la jouabilité bien plus riche que la moyenne des autres jeux, là encore ici un 16 ou un 17 sur 20 serait bien plus approprié.
Il reste tout de même une chose que les notes ne prennent jamais en considération, c'est le sentiment qui reste après avoir traversé un tel jeu car bien que ce Alice n'invente rien , il est extrêmement riche et poussé sur de nombreux points, la direction artistique est à son paroxysme sur tous les plans du jeu, l'ambiance est grandiose, la diversités des décors est surprenante, tout est étudié au compte goutte de manière à toujours nous pousser à avancer sans jamais imposer de phases d'ennui, bref pour résumer c'est face à ce genre de petites perles vidéo-ludique qu'on se rend compte à quel point certains jeux vidéos sont de l'art et de nos jours y'en a peu qui entrent réellement dans cette catégorie, là dessus il mériterait sans problème un 18 ou 19 sur 20 rien que pour la direction artistique et la manière dont tout est orchestré.
Ce jeu ne nous laisse pas indifférent à partir du moment ou l'on adhère à son univers, et d'une manière générale je lui attribuerais au minimum un 17/20 parce que moins c'est impossible , et d'un point de vue perso , il tirerait même sur un bon 18 qu'il mérite amplement (19 non parce qu'il reste malgré tout quelques points négatifs comme le manque d'arsenal, les phases de Londres trop peu exploitée effectivement, et le fait qu'on aurait aimé plus de phase de mini jeux)
Pour moi ce jeu reste un des meilleurs que j'aurais fait en 2011 (si ce n'est le meilleur)
Bon test White Cloud
Mais le jeu est assez bien foutu et quand on est sensible aux métaphores et aux sens cachée, on prend conscience du fait que le jeu est bien pensé et que le pays des "merveilles" renferme certaines réponses, sur ce qui se passe dans la réalité, sur des évènements assez malsains et dérangeant.