Que vaut la dernière folle aventure d'Alice ?
Se déroulant des années après le jeu American McGee's Alice, offert aux acheteurs du jeu en neuf et qui peut être joué à partir du jeu s'il est téléchargé, Alice : Retour au Pays de la Folie nous met donc dans la peau d'Alice Lidell, une jeune fille inspirée par l'héroïne de Lewis Caroll, par la fillette qui a influencé le personnage fictif, mais surtout revisitée par le développeur American McGee. Ainsi, nous retrouvons Alice dans l'asile de Rutledge à Londres, toujours en pleine thérapie pour tenter de se remettre du traumatisme de l'incendie qui a coûté la mort à ses parents et à sa sœur.
Les secrets et les causes de cet incident sont en revanche tous cachés dans le Pays des Merveilles, que notre Alice peut visiter lors de ses crises de folie pour tenter de démasquer le responsable de tous ses malheurs. Pour servir ce scénario nous emmenant très ponctuellement dans les rues de Londres, mais surtout dans différents lieux du monde imaginaire qui recèlent de protagonistes connaissant des réponses à nos questions ; des personnages aux caractères bien trempés sont présents de chaque côté de l'esprit d'Alice. Nous regretterons que tous soient aussi fous que notre héroïne, pour un climat toujours oppressant sans aucun relâchement. Il faut croire que les créateurs ont voulu nous dépeindre un univers pourri jusqu'à l'os.
Il faut savoir que le scénario n'est jamais clairement explicité, mais toujours suggéré sous forme de métaphores ou d'effets graphiques. Il est donc très difficile de suivre les relations entre le monde réel et le monde des merveilles sans avoir une très grande ouverture d'esprit, les personnages et les actions des deux univers étant toujours reliés. Il est parfois difficile de faire le lien entre notre progression à Londres et celle dans l'univers imaginaire, et encore moins évident de faire l'analogie entre les personnages réels et ceux dérivés des propres personnages de Lewis Caroll. L'originalité est cependant au rendez-vous, rares sont les titres qui osent parler psychologie et folie sans pour autant craindre l'effroi du public.
Malgré tout, les grandes lignes du scénario sont perceptibles, les amateurs d'histoires torturées et adultes y trouveront probablement leur compte.
Commenter 5 commentaires
Franchement, sautez dessus
Le scénario est bien plus pertinent que ce test le laisse entendre, tout a un double sens dans ce jeu, les décors eux mêmes recèlent de divers sens cachés en rapport direct avec le passé d'Alice, tout est étudié de manière à coller parfaitement avec le sentiment du personnage principal qui lutte contre lui même à la recherche de sa propre vérité, au bas mot le scénar vaut bien plus que le médiocre 13 qui lui est attribué, il est juste magnifiquement orchestré et on peut sans souci le monter à 16 voir 17 sur 20
Au passage Alice n'est plus dans l'Asile (ça c'est dans le 1er opus) mais elle est dans un orphelinat ou elle a été recueillie si je ne me plante pas (d'où le fait qu'au début on ne croise que des mioches par ailleurs )
Pour ce qui est de la jouabilité, ok le gameplay n'est pas forcément innovant, on oscille entre le beat em all, les phases de plate formes et la résolution d'énigmes pour avancer toujours plus.
Mais les atouts principaux de ce jeu sont la prise en main quasiment instantanée des diverses possibilités, la fluidité des mouvements (il y a pas grand chose de frustrant au niveau du gameplay), l'efficacité est de mise (combien de jeux peuvent y prétendre de cette manière)
L'exploitation des phases de plate forme est poussée quasiment à son maximum, on pourrait croire que dès le départ qu'on en a fait le tour car on maîtrise le jeu assez rapidement mais les décors toujours changeant et tous plus riches les uns que les autres ainsi que les phases de plate-formes sont étudiées pour vraiment casser l'ennui, d'un niveau à l'autre la difficulté s'accroit, et bien que le gameplay d'Alice reste égal à lui même, les décors eux évoluent de manière à toujours apporter de nouvelles possibilités et de nouveaux éléments, a fait qu'au final, même avec un gameplay sur lequel on fait assez rapidement le tour, on ne ressent malgré tout à aucun moment un sentiment rébarbatif de répéter sans cesse la même rengaine comme dans la plupart des jeux d'aujourd'hui, et on prend donc plaisir du début jusqu'à la fin à traverser les très très nombreux univers regroupés dans ce jeu (sur ce point précis d'ailleurs , rares sont les jeux qui nous font visiter autant de lieux tous plus différents les uns que les autres en si peu de temps).
J'ajouterais pour couronner le tout les phases de mini-jeux qui viennent parfaitement s'intégrer au gameplay (bien que je regrette un tantinet le fait qu'ils ne sont pas assez nombreux tellement on y prend goût) et on se retrouve donc avec une jouabilité exemplaire exploitée à son maximum lors des phases de plate-formes/énigmes. Au niveau des combats, on appréhende bien entendu pas tous les ennemis de la même manière, mais l'arsenal reste assez limité de par son nombre, on aurait aimé en avoir un peu plus, par contre le tout est bien exploité aussi bien pour les phases de plate forme, qu'au niveau des phases de fight, ça reste assez moyen en combat donc mais le gameplay plate-forme rattrape le tir sans problème et en fait un jeu à la jouabilité bien plus riche que la moyenne des autres jeux, là encore ici un 16 ou un 17 sur 20 serait bien plus approprié.
Il reste tout de même une chose que les notes ne prennent jamais en considération, c'est le sentiment qui reste après avoir traversé un tel jeu car bien que ce Alice n'invente rien , il est extrêmement riche et poussé sur de nombreux points, la direction artistique est à son paroxysme sur tous les plans du jeu, l'ambiance est grandiose, la diversités des décors est surprenante, tout est étudié au compte goutte de manière à toujours nous pousser à avancer sans jamais imposer de phases d'ennui, bref pour résumer c'est face à ce genre de petites perles vidéo-ludique qu'on se rend compte à quel point certains jeux vidéos sont de l'art et de nos jours y'en a peu qui entrent réellement dans cette catégorie, là dessus il mériterait sans problème un 18 ou 19 sur 20 rien que pour la direction artistique et la manière dont tout est orchestré.
Ce jeu ne nous laisse pas indifférent à partir du moment ou l'on adhère à son univers, et d'une manière générale je lui attribuerais au minimum un 17/20 parce que moins c'est impossible , et d'un point de vue perso , il tirerait même sur un bon 18 qu'il mérite amplement (19 non parce qu'il reste malgré tout quelques points négatifs comme le manque d'arsenal, les phases de Londres trop peu exploitée effectivement, et le fait qu'on aurait aimé plus de phase de mini jeux)
Pour moi ce jeu reste un des meilleurs que j'aurais fait en 2011 (si ce n'est le meilleur)
Bon test White Cloud
Mais le jeu est assez bien foutu et quand on est sensible aux métaphores et aux sens cachée, on prend conscience du fait que le jeu est bien pensé et que le pays des "merveilles" renferme certaines réponses, sur ce qui se passe dans la réalité, sur des évènements assez malsains et dérangeant.