Returnal : La nouvelle exclusivité PS5 de Sony s'invite dans nos chaumières. De quoi retourner quelques cerveaux ?
Elle est jolie la particule extraterrestre, là !
Vous connaissez Housemarque ? Non ? Et si nous vous disons Super Stardust, Dead Nation, ou encore Resogun ? Vous arrivez à situer la boîte maintenant ? Eh bien, le studio a vu grand en concevant, non pas un tout petit jeu délirant, mais une grosse production qui plonge le joueur dans un univers totalement décalé. Son nom ? Returnal. C'est avec énormément de curiosité que nous nous sommes plongés dans cette nouvelle odyssée. De quoi nous envoûter ? La réponse sans plus attendre dans ce test.
C'est comme si l'équipe avait porté un jeu PS4 en ajustant la résolution pour avoir de la 4K.
Pour ne pas changer, parlons de ce qui saute aux yeux d'entrée de jeu, la partie visuelle. Ici, les développeurs ont opté pour en rendu basique afin d'exhiber quelque chose de net à l'image. Pour faire simple, c'est comme si l'équipe avait porté un jeu PS4 en ajustant la résolution pour avoir de la 4K, le tout à 60 images par seconde (par ailleurs, Returnal est fluide et stable, apportant un confort non négligeable durant les phases emplies d'action). Ainsi, les environnements sont très jolis et l'aspect global est plaisant à la mirette, bien que des textures manquent par moment de peps. Le point fort du jeu se situe au niveau des particules qui explosent partout à l'image, il y a une certaine frénésie colorée qui virevolte et suit le rythme de nos actions. Les effets de lumière sont bien maîtrisés également, en d'autres termes, c'est propre.
Un peu de négatif dans les parages ? En dehors des cinématiques, la modélisation de notre héroïne est assez quelconque. Son visage est fade et figé, elle n'a aucune expression faciale pour émoustiller les mirettes. En outre, nous avons rencontré des bugs de collision très gênants. En pleine bataille, notre personnage s'est déjà retrouvé bloqué dans un pilier, et même dans le sol. Il a fallu qu'un ennemi nous saute dessus pour nous débloquer (ouf, parce que si nous relançons le titre, il faut tout recommencer). Bref, espérons qu'un patch corrige ce genre de soucis, car beaucoup de joueurs risquent de se tirer les cheveux si notre belle dame reste coincée dans les décors...
Qui dit PS5, dit SSD qui fonce. Ainsi, les temps de chargement sont quasi-inexistants. Lors d'une mort, la reprise est immédiate et les déplacements d'une zone à l'autre via un téléporteur sont rapides. Pour résumer tout cela, non, vous n'aurez pas le temps de prendre votre smartphone pour aller sur les réseaux sociaux pendant un loading puisqu'il n'y en a... pas. Parlons peu, parlons bien, la partie sonore, quelque peu futuriste dans les notes, est assez discrète. Housemarque mise principalement sur l'ambiance, avec des effets particuliers, pour charmer les esgourdes, et ça passe plutôt bien. Concernant le doublage français, il n'est pas mauvais, est de bonne facture et permet de nous immerger dans cette aventure étrange avec facilité, le tout en laissant les sous-titres sur off. Un bonheur.
Il faut mourir pour avancer
Returnal est un TPS très accessible et facile à prendre en mains. Viser, tirer, sauter, sprinter… Si vous avez l'habitude de ce style, vous trouverez vos repères en un rien de temps. Le point intéressant, c'est surtout au niveau de l'évolution de notre demoiselle qui se doit de trouver du matériel pour progresser avec un minimum d'aisance. En effet, nous sommes plongés dans un Rogue-like où, lorsque nous rendons l'âme, nous perdons nos ustensiles et une partie de nos équipements.
L'équipe de développement exploite à merveille la DualSense et a fait un travail remarquable.
Nous franchissons donc des étapes où des coffres (piégés ou non) sont dissimulés un peu partout. En les ouvrant, nous pouvons récupérer soit une arme, soit un objet qui nous servira en cas de nécessité (petit conseil, privilégiez les matériaux liés aux soins). Un petit ou gros gun a des compétences uniques permettant de trucider de vilaines bébêtes de diverses façons. Il évolue en fonction des ennemis abattus et possède une grosse offensive qui trucide, souvent en un coup, un vilain monstre. Arme lourde ou légère, avec une courte ou longue portée, vous avez l'embarras du choix. Les ennemis, en mourant, laissent tomber des sortes d'orbes dorés, servant de monnaie d'échange pour acquérir quelques outillages pratiques. C'est donc à nous d'en récupérer un maximum pour obtenir de grosses pièces efficaces, car oui, il est important d'être bien chargé et préparé. Et pour cause, les opposants sont de plus en plus résistants, costauds et féroces ; sans oublier les boss ayant une barre de vie imposante.
Autre point et pas des moindres, notre combinaison change au fil de l'aventure et obtient de nouvelles caractéristiques pour survivre dans cet univers hostile. Alors vous allez nous dire : « mais si je meurs, je perds tout, n'est-ce pas ? ». Eh bien, oui et non. Tout ce qui est lié aux matières extraterrestres combinées à notre tenue, aucun problème (par exemple, une lame permettant de débloquer des passages bien précis), pour le reste, tout disparaît. Dommage, surtout que par moment, nous avons besoin d'un outil ou d'une arme bien précise pour avancer plus rapidement.
Pour finir, l'équipe de développement exploite à merveille la DualSense et a fait un travail remarquable. Les vibrations sont incroyables et nous font ressentir les différentes matières dans la paume de nos mains. Le métal, la pluie, les explosions, les ondulations, nous percevons chaque petite secousse pour nous plonger comme il se doit dans cette production. Mais ce n'est pas tout ! Les gâchettes s'adaptent en fonction de nos armes. Si elle est lourde, nous sentons une grosse résistance au bout de nos index. Pour viser, il faut alors appuyer légèrement sur L1, et pour tirer, R1. Pour amorcer l'offensive dévastatrice de notre canon, il faut pousser fortement L1. Nous pensions que nos doigts se seraient fatigués au bout de quelques minutes, il n'en est rien. C'est parfaitement dosé au niveau des retours pour éviter justement cette lassitude dans le gameplay.
Non tu ne perds pas la tête... Quoi que...
L'astronaute Selene s'est écrasée sur une planète étrange, Atropos. « Étrange » ? Oui, car le monde qui l'entoure est en perpétuel mouvement et change de structure chaque minute. Elle doit alors explorer les environs et les ruines d'une ancienne civilisation pour survivre. En parcourant une zone, elle découvre un cadavre humain et se rend compte qu'il s'agit... d'elle. Elle reçoit alors des messages de diverses Selene pour l'aider à avancer dans sa quête.
Le scénario est intéressant et fait remuer un brin les méninges des joueurs.
Le scénario est intéressant et fait remuer un brin les méninges des joueurs. Plus nous avançons, plus nous nous posons des questions sur les lieux et notre héroïne. Est-elle juste en train de devenir folle ou est-ce réellement la planète qui joue avec elle ? Les illusions sont-elles réelles ou fausses ? Pour le savoir, il faut traverser des univers qui modifient les environnements et l'emplacement des ennemis. La mort n'est qu'une étape qui nous fait découvrir des emplacements dissimulés, essentiels à notre progression.
Nous cherchons donc des réponses et, pour en savoir un peu plus sur notre personnage, nous devons débusquer des fragments de souvenirs. Il y a 5 gros boss à massacrer qui, contrairement à ce que nous pensions, ne sont pas difficiles à battre. Il suffit d'analyser les assauts, de les comprendre et de shooter au bon moment pour remporter la victoire. Il est clair que si vous rentrez dans le tas, la tête baissée, sans rien comprendre, vous allez vous faire trucider en un claquement de doigts. Prenez donc votre temps pour arriver à vos fins. En parlant de dénouement, comptez une petite vingtaine d'heures, en trainant un peu des pieds, pour atteindre le bout du tunnel. Une fin bonus est accessible et il est possible de retourner dans le jeu pour trouver des éléments complétant l'histoire.
Utilise tes neurones
Alors, Returnal, bien ou bof ? Le titre n'est pas parfait, il manque des éléments pour atteindre l'excellence. Par exemple, la simplicité des graphismes est cachée par les particules lumineuses et clinquantes à l'image pour essayer de satisfaire les pupilles. Les bugs de collision, eux, font pas mal tirer les cheveux, car quand ça nous arrive, nous cherchons une solution pour nous débloquer de la situation ; rappelons que relancer le titre = recommencer depuis le début.
Par ailleurs, le côté « je dois tout refaire après une mort » risque d'en déranger plus d'un. Les armes et objets importants ne sont pas conservés pour avancer plus rapidement, c'est assez frustrant finalement. En outre, l'histoire est tout de même sympathique, les zones générées aléatoirement divertissent sans grande difficulté. Le cerveau fume, les méninges tournent, les neurones cherchent une solution aux différents problèmes, en plus de l'action omniprésente. Mais pour faire simple, disons que Returnal est bon et qu'il amuse un temps. Mais une fois arrivé au générique final, il sera difficile de relancer la bête pour certains.
- Super fluide, au top pendant les phases intenses
- L'histoire, prenante
- La DualSense, belle expérience entre les mains
- La structure des zones, bien pensées
- Ambiance sonore et doublage français
- Les temps de chargement, ça va vite
- De petits bugs de collision
- Certains éléments importants ne sont pas conservés après une mort, frustrant par moment
- Des boss assez faciles contrairement à ce que nous pensions