TEST de Propagation VR : le shooter arcade post apocalyptique qui se savoure aussi à deux
par Kevin H.Une expérience plaisante et prenante dans les parages ? La réponse sans plus attendre.
Soldat ! J'espère que vous avez un bon caleçon !
Récemment parue sur nos casques de réalité virtuelle après s’être échappée des salles d’arcade VR, cette production du studio WanadevStudio revient aujourd’hui armée d’un tout nouveau mode coopération. Présenté sous la forme d’un DLC payant, celui-ci permet à deux joueurs d’unir leurs forces afin d’en découdre avec les créatures du métro. Propagation VR est un wave shooter statique, exit donc la possibilité de se déplacer pour affronter les vagues d’ennemis. Ce choix, apportant un sentiment de vulnérabilité ou d’angoisse supplémentaire, est pleinement assumé par les développeurs et colle très bien au côté arcade et survival horror du titre. Ici, nous sommes pris au piège dans une station de métro abandonnée, suite à la propagation d’un virus ayant entraîné des mutations sur les êtres vivants. L’objectif ? Survivre à une invasion d’êtres cauchemardesques. Mais heureusement pour les plus trouillards d’entre nous, le mode coopération vient de pointer le bout de son nez. Voici donc le soutien psychologique tant attendu, cette fameuse épaule sur laquelle se reposer, ce héros qui sera toujours là pour assurer nos arrières et avec qui il est désormais possible de comparer les scores à chaque fin de partie (arcade oblige). Pas d'inquiétude, les vagues sont recalibrées afin de s’adapter aux sessions à deux, tout comme le niveau de difficulté.
Un bon shot d'adrénaline mêlé de sueurs froides.
Le studio lyonnais, fort de son expérience dans les jeux d’horreur, a particulièrement soigné l’ambiance de son titre. Avec ses graphismes impressionnants, son bestiaire aux animations parfaitement crédibles et organiques (arachnophobes s’abstenir), ses zombies générés de manière procédurale, ses effets de lumière criants de réalisme et sa bande-son tout à fait angoissante, il nous immerge complètement dans son univers sombre et inquiétant. Entre deux frissons et postures défensives ridicules (dixit notre entourage), c’est armé de notre courage, d’un pistolet surmonté d’une lampe torche et d’un fusil à pompe (si vous ne voulez pas faire dans la dentelle), que nous luttons contre ces monstruosités cherchant à nous dévorer vivant. Ici la localisation spatiale du son fait des merveilles, le moindre bruit ou grognement est parfaitement restitué et nous permet de déterminer efficacement la position des créatures, ce qui occasionne parfois quelques jurons d’effroi dans l’obscurité... Rectification : quelques cris virils pour se donner du courage, bien évidemment.
L’expérience, d’environ trente minutes, est entrecoupée d’animations et de scènes scriptées faisant office de scénario. Bien que courtes, elles renforcent l’immersion et ont au moins le mérite de nous laisser souffler un peu. Car oui, l’expérience est prenante, stressante, exigeante et il n’est pas rare de se faire déborder par manque d’anticipation au moment de recharger ses munitions. Un conseil, visez la tête ou vous vous retrouverez à vider vos chargeurs dans de véritables sacs à PV. L’aspect arcade impose cependant des vagues identiques où seule la provenance de vos assaillants varie, mais plusieurs niveaux de difficulté sont proposés afin de pimenter des parties qui peinent à se renouveler. À commencer par Normal, offrant déjà un challenge relevé et à même de contenter le plus grand nombre ; s’en suivent les modes Difficile, Cauchemar et Impossible (il porte sacrément bien son nom celui-là). Chacun agissant sur notre santé, le nombre de vies ou la vitesse des ennemis en exigeant toujours plus de réflexes et de sang-froid. Un tutoriel est d’ailleurs présent afin d’apprendre les bases d’un gameplay qui reste, malheureusement, un peu trop classique. Ici, pas de mécanismes ou d'effets à activer, ni de couverture derrière laquelle se cacher, il suffit de tirer et de recharger pour rester en vie jusqu'à la fin de la partie. Heureusement le ressenti des armes est bon et leur maniement est intuitif.
Frères d'armes
Le mode coopération ajoute du rire, des cris et du challenge au titre qui n'en manquait déjà pas de base. S'occuper de sa propre survie tout en essayant de couvrir les arrières de son coéquipier lorsque celui-ci recharge ou panique apporte une bonne dose de dynamisme et de fun supplémentaire. Le courage jusqu'à présent bien enfoui au plus profond de nous, ressort en multijoueur et nous fait pousser des ailes aussi bien qu'une certaine boisson énergisante, tandis qu'« attention derrière toi » devient le prénom officiel de votre nouveau compagnon d'armes, qui vous remercie en retour d'être là pour lui et de rester sur le qui-vive. Comparé au solo, l'action est ici quasiment non-stop avec moins de temps mort et la sensation d'avoir fait des altères avec son index est bien présente en fin de session. C'est dans ces moments-là qu'un semblant de stratégie doit être mis en place, même s'il faut bien se l'avouer, celle-ci ne tient généralement pas en place très longtemps devant l'afflux des créatures (surtout dans les modes de difficulté plus élevés).
Bien que court, Propagation VR est un jeu exigeant et intense qui nous a fait l’effet d’un bon shot d’adrénaline mêlé de sueurs froides. Il bénéficie en sus d’une réalisation impeccable et d’une ambiance parfaitement maîtrisée. L’ajout du multijoueur apporte de la variété, une touche de challenge supplémentaire et du courage pour certains. Il invite les joueurs à s’y replonger en duo dans des difficultés toujours plus élevées. Si nous regrettons simplement des déplacements inexistants, des parties trop similaires et un gameplay se résumant à tirer sur tout ce qui bouge, cela correspond en revanche au côté arcade du jeu et ravira les amateurs de scoring. Propagation VR est disponible sur Steam uniquement.
- L’ambiance effrayante au top !
- Graphiquement superbe
- Les montées d'adrénaline
- Mode multijoueur coopératif
- L’absence de liberté de mouvement
- L’expérience un peu courte
- Répétitif (arcade oblige)