TEST - Project Zero : La Prêtresse des Eaux Noires - La peur avec un grand P sur Wii U ?

Avec Project Zero : La Prêtresse des Eaux Noires, nous nous lançons dans un univers glauque, orchestré par une montagne malsaine, des forêts flippantes, des maisons abandonnées et des temples lugubres. Sans surprise, l'univers prend place dans un Japon particulier et enfermé afin de mettre sous pression le joueur. Des graphismes adéquats pour en mettre plein la vue ?

Le studio s'est grandement inspiré du cinéaste Hideo Nakata pour créer cette aventure.

Dans l'ensemble, Koei Tecmo a fait du bon travail puisque tout a été mis en œuvre pour immerger. Les personnages sont attachants, les environnements sont plaisants, les effets de lumière sont saisissants, mais quelques défauts sont tout de même présents. Lorsque plusieurs spectres sont affichés à l'image, le jeu se met à ralentir, et lors de divers chargements, des légères et petites saccades sont visibles à l'écran. Gênant ? Pas vraiment puisque tout est propre, tout est sombre, pour nous transporter dans ce titre décalé. Les développeurs ont donc apporté un soin particulier à l'univers, avec des textures morbides et des ennemis surgissant à des moments clés pour faire sursauter.

Le studio s'est grandement inspiré du cinéaste Hideo Nakata pour créer cette aventure. Ainsi, Project Zero : La Prêtresse des Eaux Noires est parsemé de scènes granuleuses, comme si certains flashbacks étaient tirés d'une cassette VHS à la sauce Ring, le rendu est plus qu’appréciable. Autre œuvre cinématographique, Dark Water, où les développeurs ont pris l'essence de ce film pour en extraire la peur, à savoir l'eau et la mort. La combinaison de ces deux éléments apporte un sentiment étrange non pas au joueur, non pas au spectateur, mais à l'acteur qui pénètre littéralement dans cette ambiance mélancolique.

En outre, quelques recherches ont été faites pour jouer sur la crainte et les croyances nippones, comme les prêtresses, les temples, les mariages traditionnels ou encore les enfants vêtus d'une tenue tirée du Shichi Go San (cérémonie populaire pour apporter de la vitalité et de la santé aux bambins). En somme, le tout se mélange et se transforme en un titre oppressant, effrayant, empli de moments sinistres et funèbres. En deux mots : au top !