TEST - PES 2018 : le Roi, de nouveau ?

La nouvelle génération de console ne l'est plus vraiment, et les jeux qui sont produits dorénavant ne peuvent plus se cacher derrière l’inexpérience du système (PS4/Xbox One). Heureusement pour nous, Konami a convaincu depuis la sortie de Metal Gear Solid V: The Phantom Pain que son moteur maison - le Fox Engine - avait de quoi tenir sur la durée en proposant un rendu fou. Aujourd’hui c’est encore plus vrai avec PES 2018 qui jouit de graphismes excellents avec un rendu parfois photoréaliste.

Les joueurs ont une morphologie réaliste et soignée qui permet de les distinguer aisément.

Ici, pas de jeux de lumière théâtraux et un éclairage qui donne l’impression que le contraste est poussé à fond. Non, messieurs, c’est (très) beau. Les stades tels qu’Anfield ou le Camp Nou sont sublimes et parfaitement modélisés jusque dans les couloirs. Les joueurs ont une morphologie réaliste et soignée qui permet de distinguer aisément un Dybala d’un Messi, ou plus grossièrement d’un Gareth Bale. Les textures sont propres même lorsqu’elles sont zoomées… À l’exception des tristes coupes de cheveux qui rappellent parfois l’époque PS2, bien loin de ce qu’un NBA 2K pourrait offrir par exemple. Pas d’inquiétude cependant, le rendu global reste très agréable et les stars du ballon rond sont toutes fidèlement reproduites.

Les graphismes seuls ne suffisent pas à développer une expérience immersive et crédible. Konami continue ses efforts pour proposer des stades toujours plus vivants et un rendu sonore global fidèle à la réalité. Des efforts qui ne cachent cependant pas quelques lacunes sur ce point, il est assez difficile de reconnaître le stade dans lequel nous jouons en dehors des possibles chants de supporter et du visuel. Entendez par là qu’un match de Premier League est totalement différent d’une rencontre de Liga, nous remarquons tous la différence à la télévision sans même savoir qui joue et dans quel stade.

Comme dirait un grand numéro 10 français, le football c’est une voix. Chez PES 2018, le football c’est Grégoire Margotton et Darren d’Angleterre. Les années passent et se ressemblent de ce côté, si vous ne les avez jamais entendus, vous apprécierez sans doute leurs prises de paroles les premiers matchs, mais cela devient vite pénible, d’autant plus que bien souvent les commentaires ne sont pas très pertinents ou synchronisés avec l’action, créant un décalage gênant… poussant à changer leur langue, voire à les retirer totalement.

Les cinématiques d’entrées sont toujours au top et sympathiques à laisser tourner, encore plus lorsqu’il s’agit des équipes nationales, cela permet d’apprécier les hymnes tout en ayant un gros plan sur les visages des joueurs qui, au risque de nous répéter, sont assez proches de l’excellence. PES 2018 est ainsi un titre aux nombreuses qualités techniques et sachant tirer profit d’un moteur tel que le Fox Engine, mais qui peine dans des domaines que la licence a toujours eu du mal à corriger, comme le rendu sonore (chants, commentateurs, ambiance…).