TEST - Pac-Man et les Aventures de Fantômes : la mascotte a-t-elle perdu de sa superbe ?

S'il y a en revanche un point sur lequel le jeu est proche du dessin animé, ce sont les graphismes, fins, colorés, lisses et certes simples, mais qui respectent clairement l'esthétique mise en place par ce dernier. Les animations sont d'ailleurs globalement des plus réussies, fluides et variées, ce qui n'est cependant pas le cas du décor. Si leur qualité artistique et esthétique n'est pas à plaindre, les environnements manquent clairement de diversité, les niveaux étant ainsi redondants au sein d'une même zone, les schémas de disposition des terrains se répétant aussi d'une zone à l'autre.

Notre ennemi principal ne sera pas les fantômes ni les quelques boss demandant des techniques particulières pour être éliminés, mais les chutes.

Parlons maintenant du système de jeu, à des années-lumière des codes mis en place par le premier Pac-Man. Nous avons ainsi affaire à un jeu de plates-formes en 3D, avec un héros capable, de base, de gober ses ennemis fantômes ou de les effrayer. Jusque-là, rien de folichon, mais la particularité du titre vient d'une palette de transformations que peut adopter notre boule jaune de héros, qui lui donneront des attributs qui changent clairement le système de jeu. Maniement des flammes pour réchauffer des ennemis glacés impossibles à éliminer autrement, changement en roc capable d'écraser tous les adversaires sur son passage, en ballon de baudruche pour prendre de l'altitude, en balle rebondissante pour accéder à des zones inédites, en caméléon pour se servir de sa langue comme balancier, et plus encore, cette mécanique est clairement le point fort du projet, d'autant plus qu'elle se renouvelle suffisamment régulièrement au fil de l'aventure.

Mais après tout, celle-ci ne durant que cinq ou six heures, il aurait été difficile d'être redondant. À côté de ça, il y a quand même quelques phases très appréciables, la plupart liées à ces transformations, où la caméra libre se fige alors pour des séquences en side scrolling qui font varier encore plus l'expérience.

D'ailleurs, certaines transformations jouent beaucoup sur l'inertie, ce qui rompt clairement avec la monotonie des déplacements classiques et qui implique plus de vigilance. Rien de vraiment compliqué en revanche tout au long de l'aventure, mais notre ennemi principal ne sera pas les fantômes ni les quelques boss demandant des techniques particulières pour être éliminés, mais les chutes : les décors sont en effet remplis de zones dangereuses et de "vides" à éviter, et dans lesquels il est malheureusement trop facile de tomber. Pour le reste, les niveaux sont pavés d'objets à récolter, qu'il s'agisse d'orbes jaunes à collecter en nombre pour passer certains paliers de niveaux, d'orbes pour augmenter sa vie et de pièces de monnaie utiles pour des mini-jeux. Il existe en effet un hub à retrouver entre chaque niveau dans lequel nous pouvons entretenir des discussions phatiques ou participer à des mini-jeux arcade, loin d'être optimisés ni très divertissants.