TEST - SUPERHOT : le FPS au ralenti tient-il vraiment la durée ?

Véritable phénomène sur Kickstarter et se targuant d'être le projet le plus rapidement approuvé sur Steam Greenlight, SUPERHOT était particulièrement attendu par des milliers de joueurs et pour cause, le jeu indépendant propose un gameplay particulièrement original, où le temps n'avance que lorsque le joueur se déplace.

Derrière cette mécanique qui semble simple, se cache-t-il donc un jeu de tir en vue subjective intéressant, s'inspirant du Bullet Time et autres cascades en slow motion présentes dans les Matrix, Max  Payne ou autres films de John Woo et qui peut tenir en haleine les joueurs pendant plusieurs heures ? Issu d'une game jam de sept jours, le résultat définitif peut-il concurrencer les autres jeux indépendants, voire les plus grosses productions ? Il est maintenant temps de le découvrir.

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Lors de la promotion de son jeu, la SUPERHOT Team a essentiellement parlé du gameplay, pas vraiment de son scénario, et pourtant SUPERHOT comprend bien une trame scénaristique qui a le mérite d'être intéressante.

Le scénario soulève plusieurs questions sur la pratique du jeu vidéo de manière addictive et le rapport à la réalité virtuelle.

Cependant, pas question ici d'en dire trop, tant l'élément de découverte et de surprise est primordial, dévoiler les tenants et les aboutissants de l'histoire serait clairement lui nuire. Mais pour faire bref, le joueur incarne un joueur ayant téléchargé de manière pas très légale un fichier, SUPERHOT.exe, un jeu en réalité virtuelle qui n'est pas encore terminé et dont l'équipe de développement reste inconnue. Au fur et à mesure de discussions avec un autre internaute, il accède aux autres niveaux, mais tout ne se passe pas comme prévu. Le scénario du jeu mérite donc d'être découvert pas le joueur, avec un joli cassage du quatrième mur par moment qui soulève plusieurs questions sur la pratique du jeu vidéo de manière addictive et le rapport à la réalité virtuelle. Un comble pour un titre qui sera prochainement jouable avec un casque de réalité virtuelle, s'enfonçant encore plus dans la métaphore.

L'habillage de SUPERHOT a quant à lui du mal à rester au même niveau et le terme « austère » qualifie très bien l'ambiance qui s'en dégage. Outre l'interface du jeu en mode rétro ASCII, les niveaux en eux-mêmes sont terriblement vides et entièrement composés de variantes de blancs. Les ennemis sont quant à eux rouges et les objets interactifs (armes et certains éléments du décor) noirs, vous avez là l'ensemble de la palette de couleurs du jeu. Une ambiance certes sympathique les premières minutes, mais passés les premiers niveaux, le joueur aimerait avoir autre chose à se mettre sous la dent que ces quelques textures polygonales sans saveur et sans originalité. Difficile de parler de variétés de décors, car il s'agit avant tout de changement de level design et non d'environnements différents, même si la SUPERHOT Team essaye tant bien que mal de faire voyager le héros dans des décors intérieurs et extérieurs. De même pour la partie audio, réduite ici à son strict minimum. Les bruitages de vieux ordinateurs plairont aux nostalgiques pendant les séquences entre les niveaux, mais en pleine partie, difficile de faire la différence entre le silence absolu et le bruit de fond. Heureusement, les bruitages des armes et des corps des ennemis se brisant en mille morceaux sur le sol tiennent éveillé le joueur, qui préférera sans doute mettre quelques fichiers musicaux en fond sonore. 

	Amaury M. (Clint008) Rédacteur PC - Testeur
	Explorateur de musique plus ou moins bruyante, collectionneur de casquettes et vénérateur de Blade Runner. J'aime les zombies et Cthulhu.
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