TEST - Sniper Elite III : enfin le jeu de snipe ultime ?

Karl Fairburne quitte donc le Vieux Continent pour s'envoler vers l'Afrique, territoire occupé par les nazis et les Italiens, en plus d'être théâtre de violents affrontements avec les Anglais. Après avoir détruit les fusées V2, le tireur d'élite américain doit cette fois traquer le Général Vahlen pour trouver des renseignements, localiser et enfin anéantir une arme allemande encore secrète.

Le jeu souffre de bugs assez gênants.

Si le scénario de base ne brille déjà pas par son originalité, l'immersion n'est clairement pas le fort de cette histoire. L'objectif des missions se résume en général à rejoindre un point précis, trouver un indice sur la localisation d'un général, atteindre sa position, le tuer, fouiller son corps pour trouver un autre indice et passer à la mission suivante. Un principe très redondant, mais qui a surtout du mal à tenir en haleine le joueur, qui rechigne donc à enchaîner les missions pour découvrir le fin mot de l'histoire, très prévisible. L'intrigue de Sniper Elite III conserve les mêmes tares que son prédécesseur, et réduit à néant tous les enjeux des missions. Sauver le monde de l'invasion allemande, certes, mais à force, cela n'est plus suffisant pour scotcher tout un chacun à son siège. L'ennui est bien présent, sans être non plus mortel.

Techniquement, le titre n'est pas non plus à la pointe de la technologie. La modélisation des personnages est plutôt réussie, les décors sont aussi variés que possible et s'étendent au loin. Les explosions et les effets de lumière sont très bien réalisés, mais certaines textures manquent de finition, tout comme la flore, qui rappelle les premières heures de la PlayStation 3 ou de la Xbox 360. Difficile de se cacher dans les hautes herbes et de viser un ennemi au loin avec de gros pixels devant le réticule. Des détails qu'il aurait été plaisant de voir améliorés au moins sur PlayStation 4 et Xbox One, mais surtout sur PC avec les options graphiques au maximum.

Par ailleurs, Sniper Elite III souffre de bugs assez gênants, notamment du côté des cadavres. Plusieurs fois dans l'aventure, il nous a été possible d'admirer les corps s'envoler sur plusieurs mètres, avant de tourner sur eux-mêmes pendant quelques secondes. Amusant sur le moment, beaucoup moins drôle lorsqu'ils tombent dans le champ de vision d'un soldat. La bande-son fait quant à elle son travail, avec des bruitages assez bateau, mais efficaces, et des doublages inégaux. Si la voix de Fairburne fait penser à celle de Michael C. Hall, alias Dexter, les autres sont clairement en deçà et cassent même parfois l'immersion.