TEST- Niko: Through the Dream - Un jeu indépendant plein de poésie, mais très imparfait

Parler du scénario de Niko: Through the Dream est particulièrement compliqué tant le jeu se base sur l'interprétation de chaque joueur. L'aventure débute avec une vidéo en dessins fixes montrant le quotidien de Niko, une jeune femme vivant dans un monde étrange, avec beaucoup de végétation. Une fois endormie, l'héroïne se retrouve dans ses propres pensées, dans un univers très différent.

Les niveaux sont variés, et laissent libre court à l'imagination du joueur.

Si le nom de Myst vient rapidement à l'idée en voyant ces paysages mystiques, justement, c'est que les développeurs se sont beaucoup inspirés de la saga des frères Miller. Paysages oniriques, inscriptions inconnues sur les quelques bâtiments, grandes étendues vides, des mondes flottants, tout fait penser à Myst, et tant mieux. Ajoutez à cela des couleurs épurées à la Mirror's Edge et un minimalisme rappelant parfois Journey ou d'autres jeux indépendants, et vous voilà face à un style graphique qui ne laisse personne indifférent. Chaque portion des rêves étant représenté par son propre univers, les niveaux sont variés, et laissent libre court à l'imagination du joueur, celui-ci devant comprendre de quoi il s'agit pour en savoir plus sur Niko.

Malheureusement, à force de pousser le minimalisme et la suggestion à son paroxysme, le joueur ne comprend pas vraiment où il se trouve, et au final de l'aventure, une sensation d'incompréhension se fait sentir tant il a le sentiment d'être passé à côté de quelque chose. Pourtant, cachés dans des recoins, des dessins animés défilent pour tenter d'expliquer la vie de Niko, mais encore une fois, rien n'est expliqué. Même si la suggestion a du bon, il manque des éléments pour dénouer cet amas de souvenirs, surtout après la vidéo d'introduction qui ne semble pas en lien avec la suite des évènements.

Pour les musiques, Studio Paint avait annoncé des mélodies évoluant avec les sentiments et la vie de Niko, et l'équipe n'a pas menti. Les premières heures de jeu donnent lieu à l'écoute de pistes relaxantes, tout aussi épurées que les graphismes, pour plonger de plus en plus dans le mélancolique et la noirceur, jusqu'à des musiques plutôt stressantes et angoissantes vers la fin du jeu. Si l'aspect global de la bande original est très plaisant, certains titres sont parfois répétitifs, et ont tendance à agacer le joueur, surtout si celui-ci reste bloqué sur une énigme trop longtemps.