TEST - Mother Russia Bleeds : un bon beat them up à l'ancienne qui fait mal

Les beat'em all dans un environnement en 3D se sont démocratisés au fil des années, délaissant alors les aventures déjantées avec des visuels en 2D. Les vieux de la vieille vous le diront, « on ne dit pas beat'em all, mais beat them up, et ça se joue sur un seul plan ». Le studio Le Cartel ne laisse pas à l’écart ces passionnés et sort un titre complètement fou, Mother Russia Bleeds. Du bon pixel à l'ancienne sur un écran HD, cela donne quoi ?

	Achat sur Steam

Eh bien, ce n'est pas du tout mauvais. Nous avons une patte particulière se penchant sur un rendu sobre et en 2D. Certes, les pixels sont bien voyants (c'est voulu), mais le style ne dérange en rien la rétine. De plus, les animations sont vraiment bien travaillées et fluides. Un léger flou apparaît lorsqu'un coup est donné pour apporter une sorte de sensation de vitesse et de puissance à l'image. En quelques mots, c'est super bien géré. Les univers sont variés, bien pensés, sans compter que les mondes sont complètement dérangés, sanglants et violents, en d'autres termes, les mirettes n'ont pas le temps de s'ennuyer.

Les mirettes n'ont pas le temps de s'ennuyer.

La partie sonore, elle, est dans un style electro, avec des tonalités très typées années 90, avec pour instrument principal le synthétiseur. Là où les développeurs font fort, c'est au niveau des effets puisque nos amis arrivent, par moment, à les mélanger avec la musique d’arrière-plan. Pour donner un exemple, dans le niveau de la Prison, une alarme retentit sans cesse. Au lieu de taper sur le système et de faire grincer les tympans, cette dernière pulse le rythme et devient un instrument à part entière de la bande-son. Chapeau bas !

Concernant la prise en main, c'est du grand classique. Le joueur se doit de rentrer dans le tas pour progresser, ni plus ni moins. Il peut taper du poing, du pied, esquiver, saisir, projeter et utiliser différents objets, c'est simple comme bonjour. Petite particularité du jeu, il est possible d'user d'une substance illicite pour soit reprendre de la vitalité, soit booster ses compétences pendant un laps de temps. Cette drogue peut ensuite être récupérée sur des corps en train de convulser en plantant une seringue avec la gâchette gauche. Petit bémol néanmoins, de temps à autre, la hitbox de certains ennemis n'est pas au point. Alors quoi ? Nous tapons dans le vent alors que nous sommes bien devant l’opposant ; ça manque de précision tout cela...