Le test de Marvel : Ultimate Alliance

L'histoire commence par une attaque de l'héliporteur du S.H.I.E.L.D. par le docteur Doom et sa clique de super-vilains "les Maîtres du Mal". "Les méta-humains" se joignent alors à l'organisation du colonel Fury pour combattre cette alliance de leurs ennemis respectifs. A vous de former la parfaite équipe de collants et empêcher, comme c'est original, l'infâme Fatalis de s'emparer du monde. Pour cela, les quatre acolytes de votre choix vont devoir voyager dans différents tableaux de l'univers Marvel, que ce soit en Atlantide, en Enfer et même à Murderworld, pour déjouer les plans de super-méchants aussi variés que tordus.
Cependant, on sent vraiment trop que certains niveaux ne sont là que pour faire voyager le joueur, et pas vraiment pour appuyer le scénario et faire avancer l'histoire. Le changement régulier de Q.G., par exemple, est particulièrement inutile et nécessitera de nouveaux temps de chargement diluviens.
Bon, rien de bien méchant: globalement, le scénario, sans être un chef-d'œuvre, tient bien la route, et vous réservera quelques surprises...

On ne refait pas le marché, ce sont les plus connus qui tiennent la vedette dans les (superbes) cinématiques.

SCÉNARIO: 14/20

Tout d'abord, un bon point: c'est la quantité impressionnante de super-héros jouables pour une console portable. Notons d'ailleurs que cette version PSP compte une poignée de sauveurs du monde en plus que la version PS2, l'occasion de (re)découvrir des inconnus du grand public comme Ronin, Docteur Strange ou Hawkeye; cela, bien sûr, une fois que vous aurez suffisamment avancé dans l'aventure et débloqué ces personnages. Passer de l'un à l'autre de ces personnages ne sera malheureusement possible qu'aux points de sauvegarde...

Une belle brochette de comics...

La navigation dans les niveaux se fera en douceur, puisqu'une mini-carte sera toujours là pour vous aider en cas de doute. Mais notons qu'il est regrettable, comme vous aurez souvent à parler avec d'autres acteurs, qu'il n'y ait pas de traduction française pour ceux qui ne maîtriseraient pas la langue de Shakespeare, car le bilan final de l'histoire changera selon vos décisions.

My taylor is peut-être rich, but my vocabulaire is not...

Autre point négatif, le joueur averti regrettera les commandes à l'américaine, désespérément inamovibles :

Eh oui, on ne peut pas se faire sa petite configuration personnelle! Maintenant, ce ne sera plus pour sauter, mais ... Bah, on s'y fait.
Ce point mis à part, les personnages sont très maniables, et contrôler l'un ou l'autre des quatre super-héros choisis se fait très simplement. On pourra néanmoins pester contre de petits bugs énervants, contre l'IA particulièrement stupide qui semble avoir un malin plaisir à se coincer dans les endroits les plus improbables lorsqu'elle dirige vos coéquipiers, et l'impossibilité de stocker la moindre particule de santé ou d'énergie. C'est tout de suite ou jamais!
Côté attaques, par contre, c'est plutôt bon, avec un panel de coups d'une grande variété: chaque personnage possède deux coups communs à tous les héros (coup léger et coup concentré), plus une véritable panoplie de coups spéciaux à utiliser avec modération, puisque consommant de l'énergie.

Petit détail, chaque personnage a ses propres talents: vol, téléportation, force... Vous devrez donc choisir avec parcimonie votre arsenal, et entre boosts, attaques radiales et frontales et coups spéciaux, les méchants n'ont pas fini d'aller regarder les étoiles!
Mais ces coups suffiront amplement, dès que vos personnages auront passé les vingts premiers niveaux, à envoyer tous les méchants, boss et hommes de main confondus, au tapis. En tapant un peu au hasard sur toutes les touches et en ayant bien choisi vos aptitudes, ils ne feront pas long feu... Une solution de facilité, qui malheureusement enlève beaucoup de difficulté et donc de piment au jeu.
Ce qui nous amène à l'un des problèmes de ce jeu: l'inventaire. Beaucoup trop touffu et compliqué, le joueur optera peut-être pour l'équipement et la répartition des points de compétences automatique, ce qui enlève toute la stratégie et le plaisir d'aller farfouiller au plus profond des menus. MUA perd donc de précieux points sur cette partie.
Allez, on finit avec un peu de positif: avant de partir en mission, vous pourrez utiliser un petit jeu qui fera monter en niveau vos personnages, en répondant à des questions qui réveilleront votre côté geek...

JOUABILITÉ: 14/20