TEST - Inazuma Eleven 3 : Les Ogres Attaquent ! - La troisième version est-elle la bonne ?

Sur le fond, Inazuma Eleven 3 reprend ce qui a été fait dans les deux premiers épisodes, à savoir un savant mélange entre jeu de rôle et séquences de football. Le plus clair de notre temps, nous le passerons à vagabonder sur les côtes nippones ou à travers les environnements qui s'ouvriront à nous pour découvrir des trésors, rencontrer des PNJ, et surtout, discuter, discuter, et encore discuter. Les phases de dialogue sont en effet très nombreuses, voire un peu envahissantes, et le côté RPG prend parfois trop le dessus sur "l'action", à savoir le sport, qui n'intervient que trop rarement.

Le système de jeu souffre régulièrement de ce défaut récurrent : tous les à-côtés peuvent facilement rester des à-côtés.

Dans des zones "sauvages" ou dans le cadre d'évènement déterminés, nous sommes amenés à prendre part à des petits matchs. La plupart de temps, il ne s'agit que de défis d'une ou deux minutes où celui qui conserve le ballon ou marque en premier l'emporte, avec des oppositions à quatre contre quatre. Mais le plus intéressant, ce sont forcément les vraies rencontres, à onze contre onze, sur des terrains plus larges, où nous pouvons laisser libre court à notre talent pendant presque dix minutes, en général. Tout se joue au stylet : viser, passer et tirer. Les actions peuvent paraître simples, mais leur portée ne l'est assurément pas.

La tactique joue en effet un rôle essentiel, surtout via un système de techniques poussées. Chaque membre de notre effectif possède en effet des "pouvoirs" élémentaires, de force variable, et il faudra donc savoir user à bon escient de ces points techniques, au bon moment, pour prendre le dessus sur les adversaires, parfois doté de talents capables de contrecarrer les nôtres. Choisir la bonne attaque ou la bonne défense au bon moment, voilà de quoi sont faites ces phases de jeu, autant capables de créer un plaisir de victoire que la frustration d'un geste raté. Développer son équipe en augmentant les niveaux de chacun de ses membres est aussi essentiel, et de nombreuses mécaniques originales sont mises à notre disposition pour les faire évoluer globalement ou sur des points caractéristiques précis. Là encore, la simplicité est au rendez-vous, bien que celle-ci rende clairement le jeu addictif malgré sa répétitivité.

Il est de plus possible de recruter des joueurs, plusieurs centaines étant disponibles, pour diversifier son effectif, mais ce système n'est cependant que superfétatoire (se contenter des joueurs de base d'Inazuma Japon et les faire progresser étant suffisant pour profiter pleinement de l'expérience). Au final, le système de jeu souffre régulièrement de ce défaut récurrent : tous les à-côtés peuvent facilement rester des à-côtés, et n'influent que peu sur le plaisir ou la qualité globale. Objets, recrutement, équipement pour augmenter ses points caractéristiques et compagnie peuvent facilement être oubliés pour se concentrer sur le développement simple de notre team de base, avec laquelle il faut charbonner pour progresser et remporter les rencontres les plus difficiles.