TEST - Flashback : une version Switch modernisée, mais respectueuse de l'originale

Flashback, nom bien choisi qui nous renvoie aux riches heures du jeu vidéo des années 90. Cette aventure est de retour sur Nintendo Switch, l'occasion pour les jeunes générations de s'essayer à un titre qui fut maintes fois classé dans les tops 100 des meilleurs jeux de tous les temps ! Et, à n'en point douter, pour le plus grand bonheur de celles et ceux qui s'y sont essayés à l'époque. Est-ce un prétexte commercial surfant sur le 25e anniversaire de ce titre culte ? Voyons cela...

Flashback permet de choisir entre l'expérience originale de 1992 et un mode dit « Moderne ».

Flashback 25th Anniversary Collector’s Edition pour Nintendo Switch

32,99 € sur Amazon* * Prix initial de vente : 32,99€.

Nous sommes en 2142, le scientifique Conrad B. Hart découvre un complot ourdi par des extraterrestres hostiles disséminés parmi la population terrienne. Comprenant qu'il est, pour eux, impératif de se débarrasser de ce gêneur, ces derniers le kidnappent. Hart parvient cependant à s'enfuir. Poursuivi par ses ravisseurs, il atterrit en catastrophe, se réveillant amnésique en plein cœur de la jungle de Titan, un satellite colonisé de Saturne. Non loin de lui se trouve un curieux boîtier générant une image holographique le représentant. Cette dernière lui demande de se rendre à New Washington, où l'attend un certain Ian. Sachant que ses ennemis sont à ses trousses, Hart devra braver les dangers de la jungle environnante, trouver son chemin pour rentrer sur Terre et démanteler un gigantesque complot extraterrestre qui menace la planète, complot qu'il devra déjouer tout en tentant de retrouver des holocubes contenant des fragments de sa mémoire avec, et c'est ce qui fait un peu le sel de l'aventure, peu d'indices pour remonter les sentiers de son identité et de sa quête.

Bien inspiré, Microïds fait une pierre deux coups en éditant cet opus avec vue 2D de profil, s'inspirant de la conception de Prince of Persia. D'une part, il permet de réhabiliter l'image égratignée de ce titre culte par son discutable remake de 2013 et de l'autre, contenter aussi bien les nostalgiques de cette époque bénie des dieux que les néophytes qui vont pouvoir apprécier à leur tour cette madeleine de Proust du jeu vidéo. Un exercice de style pas si évident, à en juger par le nombre de remasters et autres remakes ratés qui ponctuent l'histoire vidéoludique.

Ainsi, le jeu permet de choisir entre l'expérience originale de 1992 et un mode dit « Moderne ». Deux formules distinctes laissées à l'appréciation de chacun sans vouloir appuyer lourdement sur le poncif des goûts et des couleurs. La version originale reste la même, avec de vrais pixels « comme à l'époque », et sur laquelle il n'est pas opportun de revenir, car c'est simple portage. C'est nickel donc R.A.S ! Notre intérêt va donc se porter sur la version moderne. Il a été judicieux de la part de l'éditeur de proposer ce nouveau mode aux plus jeunes d'entre nous, moins familiers avec les bouillies de pixels de leurs aînés. Ces derniers auront droit à des filtres graphiques post FX, un bon lissage graphique légèrement flou qui pourrait dérouter ceux qui ont le souvenir du jeu d'époque. Sachant que ces filtres graphiques peuvent être activés ou désactivés à l'envi, le joueur peut donc adapter le jeu à ses envies.

Côté bruitages, les sons et les musiques ont été entièrement remastérisés, sont plus convaincants et renforcent encore davantage l'ambiance étrange du titre en apportant leur pierre à l'édifice, quand il s'agit du facteur stress. Car, oui, des titres comme Flashback sont emblématiques d'une époque où les jeux étaient durs et ne proposaient pas (ou si peu) de tutoriels. Mais pas de panique ! Il existe une fonction inédite propre à ce remaster exclusif à la Nintendo Switch, le « Rewind », laquelle permettra au joueur moins dextre de revenir en arrière en cas d'échec, et ce, en plus de nombreux tutoriels. Nul doute que cette fonction rebutera les puristes, mais elle est pensée avant tout pour permettre à tous de profiter à fond de l'expérience Flashback, sachant que le faux pas n'est pas l'apanage des maladroits, surtout dans un titre où les points de sauvegarde sont parfois assez loin. Rien de plus rageant que de se louper si près du but, non ?